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 [1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan

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Je suis : Théa Morte-Branche,
cueilleuse, herboriste, résidente du village de Sombre-bois

Théa Morte-Branche

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
➔ Théa est une croquemite. Elle a des yeux jaunes, des dents effilées et des membres filiformes.
À noter : les croquemites ne sont pas appréciés par la population
➔ Âgée de 27 ans, mais fait plus jeune que son âge.
➔ Accompagnée par sa chienne, un grand berger.
➔ Réside à Sombre-Bois, entre Albatra et les marais sinistres.
➔ 3e don : Prémonition
➔ Elle est la princesse Sélène Hautiare, mais personne ne le sait sauf la Reine. Elle ressemble à son frère, le Prince Valérian.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 10 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
581


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MessageSujet: [1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan   [1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan EmptyVen 20 Déc - 19:30

Lettre à Aïdan - 1er Dollune 1100 - Près de Sombre-Bois



« Tu ne rentres pas ? »

Mathilda venait de quitter le petit banc en bois installé devant leur maisonnette. Elle s’y était assise pour boire une infusion de camomille et profiter de la tiédeur de cette soirée d’été. Théa l’avait rejointe peu de temps après pour savourer ce moment d’accalmie après une harassante journée de travail. Les herbes aromatiques et les plantes médicinales qu’elles cultivaient dans leur jardin embaumaient l’atmosphère de notes entêtantes que la jeune femme adorait respirer. C’était depuis toujours l’odeur de sa maison, de son foyer et de sa famille. Théa avait machinalement posé sa tête contre l’épaule de sa grand-mère adoptive et elles étaient restées un long moment comme ça, même après que la vieille dame eut terminé sa boisson. Théa aimait ces moments de calme après une dure journée de travail, des moments de bonheur simple en compagnie de sa grand-mère. Quant à sa mère, elle était partie depuis la veille chasser au-delà de la forêt, et ne reviendrait que le lendemain ou le surlendemain. Théa avait beau aimer Elanna d’un amour inconditionnel, elle appréciait également ses absences. Elle aimait se retrouver seule avec sa grand-mère, goûtant à une tranquillité et une liberté qui étaient parfois difficiles à obtenir en présence de la chasseuse.

Le soleil commençait à disparaître derrière les arbres et Mathilda avait fini par abandonner leur petit cocon de bien-être. Ses mains se mirent à se mouvoir avec agilité pour demander à Théa si elle rentrait elle aussi. La jeune femme lui sourit doucement et secoua la tête.

Non, je vais encore rester un peu, dit-elle à haute voix, accompagnant ses paroles de signes gestuels, une habitude qu’elle avait prise très tôt pour communiquer avec sa grand-mère muette et malentendante.  

La vieille dame opina, puis contourna Théa et lui serra affectueusement l’épaule avant de rentrer à l’intérieur de la chaumière. Les minutes passèrent et la jeune femme ressentit comme un grand vide. Elle soupira de lassitude et ferma les yeux quelques secondes. Depuis qu’elle était rentrée du Creux-Lac, Théa éprouvait régulièrement une vague de mélancolie lorsqu’elle se retrouvait seule avec ses pensées. Elle avait même parfois du mal à trouver le sommeil à cause de ce sentiment de solitude qu’elle ressentait plus fortement qu’avant. Rouvrant les paupières, elle vit sa chienne revenir de sa promenade du soir en trottinant gaiement, la truffe en l’air et sa queue panachée battant la mesure. Aïka se dirigea machinalement vers elle et posa sa tête sur ses genoux. Théa esquissa un sourire amusé et caressa avec tendresse la grosse tête de son molosse, toujours impressionnée quand l’animal agissait comme si elle semblait comprendre ses émotions ou ses sentiments.

Mais l’affection de sa chienne n’était pas suffisante pour combler son vide intérieur. Et sa mélancolie revint bien assez vite. Théa savait précisément pour quelle raison elle se sentait morose et cela faisait plusieurs jours qu’elle tergiversait sur ce qu’elle voulait faire. Elle avait enfin économisé suffisamment pour se rendre à la capitale et pour rendre visite à quelqu’un en particulier. Mais elle était tétanisée à l’idée de séjourner à Albatra, cité immense et grouillante de vie. Comme tout le monde, elle était curieuse de découvrir la splendide capitale marloise, dont son confident avait tant de fois vanté les mérites… mais, et parce qu’il y avait toujours un « mais » quand Théa devait se confronter à une situation inhabituelle, la jeune femme avait peur d’une infinité de choses. Et se perdre n’était même pas la première d’entre elles, alors que son sens de l’orientation n’était pas des meilleurs qui soient. Elle avait surtout peur du regard des gens. Peur de ne pas pouvoir le fuir dans une cité aussi vivante que la capitale d’un royaume...  

Puis soudain, Théa en eut assez ! Assez de se chercher des prétextes, assez de se chercher des excuses, assez de se laisser mener le bout du nez par ses angoisses, assez de ressasser les mêmes pensées depuis tant d’années ! Assez d’être seule alors qu’elle pourrait partager la compagnie d’une personne qu’elle aimait par-dessus tout, si toutefois elle daignait faire l’effort de surmonter ses peurs d’enfants. Animée d’une résolution nouvelle, elle se leva et regagna l’intérieur de sa maison, Aïka sur les talons. Mathilda avait déjà rejoint son lit depuis un petit moment.

Théa s’installa au petit secrétaire qu’elle s’était aménagé pour y tenir ses comptes, ses journaux de commande et sa correspondance. Il s’agissait d’un meuble modeste, comme tout le reste de la maisonnée, mais c’était son secrétaire. Pas celui d’Elanna, pas celui de Mathilda, mais le sien. L’une des premières choses qu’elle s’était achetées avec l’argent gagné grâce à son travail de cueilleuse-herboriste. Elle alluma une bougie pour y voir plus clair, puis attrapa son papier à lettres et son encrier. Elle resta quelques instants à réfléchir aux mots qu’elle voulait écrire, puis se décida à se mettre à l’ouvrage.

« Mon très cher Aïdan,

Notre dernier échange remonte à quelques semaines et je suis désolée d’avoir été si longue à te répondre. Me pardonneras-tu plus facilement si je t’annonce que je viendrai te rendre visite à Albatra, à la fin du mois de Dollune ? J’ai trop longtemps cherché des excuses à ma venue. Aujourd’hui, je regrette ce temps que j’ai perdu à me décider et j’aimerais vraiment que nous rattrapions ces instants perdus si tu le veux bien.


Théa reposa sa plume et considéra ses mots avec sévérité. Elle n’avait pas envie de se livrer à cœur ouvert sur ses regrets en sachant qu’un intermédiaire lirait ses secrets, pas plus qu’elle n’avait envie d’imposer ses sentiments à Aïdan sans savoir au préalable ce que lui ressentait. Était-il passé à autre chose depuis qu’il avait mis un terme à leur relation ? Ils ne s’étaient pas revus depuis et trois années s’étaient écoulées. Ils avaient beau s’échanger régulièrement des lettres, ces dernières restaient souvent superficielles. Et bien en deçà de ce qu’ils avaient envie d’exprimer… Avec frustration, elle passa le papier au-dessus de la flamme de la bougie jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Elle prit une autre feuille de papier et recommença.

« Mon très cher Aïdan,

Notre dernier échange remonte à quelques semaines et je suis désolée d’avoir été si longue à te répondre. Me pardonneras-tu plus facilement si je t’annonce que je viendrai te rendre visite à Albatra, à la fin du mois de Dollune ?  Toutes ces années à t’entendre vanter les merveilles de la capitale et de sa prestigieuse Académie du Savoir m’ont finalement convaincue de venir me faire ma propre idée. Seras-tu présent pour m’accueillir et me faire visiter ?


(Théa ne l’écrivit pas, car elle savait que son confident comprendrait parfaitement le sous-entendu : aussi belle soit-elle, je ne viens pas pour l'architecture ! Je viens uniquement pour toi !  Dis-moi si la période te convient ou si je dois repousser ma venue à un autre moment)

Je t’embrasse,
Théa
»

La missive était relativement courte, et relativement frustrante à écrire (et sans doute à lire), mais elle ferait l'affaire. Théa espérait ne pas commettre d’impair en décidant de se rendre à Albatra, mais la présence de l’érudit lui manquait beaucoup trop pour qu’elle change d’avis... Elle vaporisa quelques gouttes d’essence de lilas sur le courrier, un parfum que le jeune homme saurait reconnaître, puis scella l’enveloppe. La lettre partirait dès le lendemain.

Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
[1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan 1839924927
Je suis : Aïdan Bellecombe,
Historien pour l'ordre du savoir, résident à Albatra

Aïdan Bellecombe

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Aveugle de naissance

- 1m85, 80 kg, cheveux noirs, yeux bleus voilés par la cécité

- Ancien Enfant du Savoir

- Historien

- Troisième don : bouclier, une vague d'énergie invisible qui vient repousser le danger.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 5 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max] ➔Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
115


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MessageSujet: Re: [1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan   [1er Dollune 1100] Lettre à Aïdan EmptyMar 24 Déc - 19:33

Début du mois de Dollune, à Albatra


« Veux-tu que je te lise ton courrier, maintenant?


- Quel courrier?

- Tu as reçu une lettre de Théa.

- Et pourquoi tu ne me l’as pas dit avant?

- Parce qu’on perd un temps infini à écrire une réponse au lieu d’avancer dans notre travail quand je te le dis avant que nous ayons terminé ledit travail. Et c’est toi qui m’as dit d’attendre si nous sommes occupés, en plus.

- Mh. Je sais, je me souviens.

- Je sais que tu te souviens, tu es juste grognon aujourd’hui parce que tous les documents sur lesquels nous sommes tombés sont inutiles. Je te lis la lettre, donc?

- S’il te plaît. »

Aïdan se redressa sur son siège de la Grande Bibliothèque et offrit finalement un sourire à Adélaïde. Sa collègue historienne, qui agissait également à titre de lectrice-écrivaine pour lui depuis quelques années, avait raison : il était grognon, ce jour-là. Absolument rien dans les ouvrages qu’ils avaient consultés n’avait proposé quoi que ce soit de nouveau et, même si rien ne pressait, les pertes de temps de ce genre le frustraient toujours. Il avait beaucoup attendu pour recevoir ces documents, qu’il avait fait venir du Creux-Lac, et tout cela pour rien. C’était frustrant.

La voix d’Adélaïde s’éleva. Malgré tout ce temps, il trouvait encore étrange d’entendre les mots de Théa sortir de sa bouche. Il tiquait un peu lorsqu’elle ne prenait pas le bon rythme, les intonations qu’il fallait, car il savait dans les moindres détails comment sa confidente s’exprimait, et ce, même s’il n’avait pas entendu sa voix depuis trois ans. Trois ans... Trois ans sans véritablement pouvoir dire ce qu’il voulait dire, trois ans sans véritablement lire ce qu’il devait lire. Trois ans qu’ils ne discutaient vraiment que dans une sorte de code qu’il fallait déchiffrer entre les lignes, l’un et l’autre étant beaucoup trop pudiques ou fiers pour se permettre de coucher sur le parchemin leurs mots à eux en sachant qu’un intermédiaire prenait connaissance de tout ce qu’ils échangeaient. Trois ans qu’il avait mis fin à leur relation, et trois qu’elle lui manquant sans qu’il puisse lui dire. Trois ans...

« Peux-tu répéter? La dernière phrase.

- Me pardonneras-tu plus facilement si je t’annonce que je viendrai te rendre visite à Albatra, à la fin du mois de Dollune?Toutes ces années à t’entendre... »


Théa voulait venir le voir à Albatra. Il lui avait demandé tant de fois de le visiter alors qu’il était particulièrement pris avec ses études, et elle n’avait jamais voulu — pour la voir, il avait toujours dû se rendre à Sombre-Bois, un voyage plus difficile à organiser qu’il n’y paraît lorsque l’on n’a pas le bonheur de voir. Et maintenant, elle acceptait de venir. Non, elle n’acceptait pas : elle le proposait d’elle-même. Aïdan était troublé. Un instant, il se demanda si tout allait bien. Il se rassura en se disant que si quelque chose n’allait pas, elle aurait suggéré une date moins lointaine ou lui aurait demandé devenir — en sachant très bien qu’il accourrait. Non, elle voulait venir le voir, car trois ans, c’était trop, beaucoup trop. Il lui manquait. Et elle lui manquait tout autant, sinon plus.

D’un geste lent, Aïdan glissa sa main vers Adélaïde, qui lui donna alors la lettre. Il ramena celle-ci à lui et toucha le parchemin du bout des doigts. C’était inutile, évidemment, mais il avait parfois l’impression de sentir l’encre, les formes que Théa avait tracées. Il voulait en fait surtout tenir la missive entre ses mains parce qu’elle était alors plus près de lui et il pouvait mieux humer le parfum de lilas dont elle l’avait vaporisée. C’était comme avoir un peu d’elle avec lui. Juste un peu. C’était loin de comment il vivait sa présence – son parfum, oui, mais le rythme auquel elle respirait, l’ampleur que prenait ses mouvements, le bruit de son pas, la chaleur de son rire, la douceur de sa peau –, mais cela lui réchauffait le cœur à tous coups.

« Rédigeons la réponse tout de suite pour lui laisser le temps de planifier sa venue, s'i te plaît. »

Adélaïde acquiesça, plus pour elle-même que pour lui, évidemment, et prit un parchemin vierge pour y écrire ce qu’Aïdan dictait. Elle était étonnée qu’il se lance si vite, car il prenait normalement un temps fou à réfléchir à ce qu’il allait dire. Par contre, lorsque venait le moment de lui dire quoi écrire, ses idées étaient organisées et il ne changeait jamais rien. Si elle lui demandait de répéter, il répétait exactement la même chose. Sa mémoire phénoménale ne cesserait jamais de l’impressionner, peu importe le nombre d’années qu’elle passerait à ses côtés.

« Ma très chère Théa,

Je suis heureux d’avoir de tes nouvelles, et encore plus de savoir que tu souhaites enfin découvrir Albatra en ma compagnie. C’est évidemment avec plaisir que je te recevrai (tu trouveras d’ailleurs avec cette lettre les indications précises pour te rendre chez moi, tout près de l’Académie) et que je partagerai avec toi tout ce que j’ai à partager dans cette ville qui est la mienne. La fin du mois de Dollune me convient, mais tu peux également avancer ta visite si tu le souhaites, car mes travaux me retiennent à la capitale en ce moment. Je serai présent.

À bientôt,

Aïdan »

Théa pouvait évidemment lire dans cette lettre bien plus que ce qu’elle disait : Je te recevrai quand tu le voudras, Théa, viens chez moi. Je veux te parler de vive voix, j’ai tant à te dire et à te partager. Tu me manques. Je serai là.

Sitôt la lettre écrite, Aïdan s’assura d’aller la poster en mains propres. Il ignorait comment ces retrouvailles allaient se passer, mais peu importe : il les attendait avec impatience. Le mois de Dollune ne lui aura jamais paru aussi long...

Information lancers de dés : Information hors-RP :
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Rien à signaler sur le hors-RP
 
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