Je suis : Keira Daravyn, marchande de jour, sang-visage de nuit, résidente d'Embuscade |
Crédits avatar : By Zhilla ♥ État d'Advictâme : Informations sur le personnage : → 1m75, 60kg, fine et musclée, cicatrices dans le dos.
→ Yeux bleus gris, longs cheveux roux, tâches de rousseur.
→ 3ème don : Peau dure (peau qui devient dure comme du granit)
→ Franche, directe, patiente, claustrophobe, sans attaches, combattante très expérimentée.
→ A toujours au minimum deux dagues et une rapière sur elle.
→ Surnom d'assassin : Éclair écarlate. Inventaire de dés : Reserve de point(s) : 844
| Sujet: [5 Bellune 1097]Quête Solo : Que Naâme vous protège ! Mer 4 Juil - 20:18 | |
| Keira ! Keira, aide-moi !! avait fondu un homme essoufflé vers elle.
Là, Gorak, qu’est-ce qui se passe ? avait tenté de calmer la rousse.
Une saleté de makicore de Vissomort ! Il a volé le cristal de ma fille ! s’était écrié Gorak, visiblement inquiet.
Par où il est parti, et à quoi il ressemblait ?
Par là ! Il était brun et portait une cape noire ! avait-il répondu en pointant la direction Est de la sienne.
Sans plus de cérémonie, K s’était mise à courir pour se mettre à la poursuite du voleur. Elle savait que c’était grave, et ce n’était pas parce que le père de famille avait mentionné un cristal volé. Quand on traitait quelqu’un de makicore de Vissomort, cela voulait tout dire : un homme de la pire espèce qui venait de commettre quelque chose de grave.
Elle ne mit pas longtemps avant de retrouver ses traces, les dernières pluies avaient laissé le sol malléable dans lequel se dessinaient des empreintes fraîches et précipitées. Sa traque l’avait rapidement menée au pied d’une petite montagne surnommée La Piqueuse dans le coin du passage. On l’appelait ainsi car, malgré sa centaine de mètres de hauteur, elle comportait de nombreuses excroissances affûtées rappelant des épées spada da lato. Sur lesquels quelques-uns s’étaient malencontreusement embrochés en glissant… Sa proie n’y avait peut-être pas laissé la vie – pour l’instant – mais elle avait quand même échappé un bout de sa cape noire, dont le morceau de tissu déchiré flottait encore au bout d’une aiguille rocheuse. Il ne fallut plus que lever le nez vers la cime pour apercevoir la silhouette sombre du voleur.
Elle soupira. Avant de commencer à escalader. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait l’ascension de La Piqueuse, et elle avait eu l’occasion de devoir grimper sur bien pire. Les prises de roches étaient sommaires, ce qui rendait la tâche ardue. Mais, c’était plus facile pour elle que pour les autres, même pour cet homme que Gorak avait traité de singe. Il ne fallut donc pas bien longtemps pour arriver à sa hauteur.
Halte !
« Hein ? Quoi ! Qu’est-ce tu veux toi ? » avait-il rétorqué en paniquant de ne pas savoir où poser sa main gauche.
Ce cristal a été offert par la volonté de Naâme ! Je suis venue le rendre à sa propriétaire, avait-elle annoncé de but en blanc.
« C’est ça ouais ! »
Etait-ce utile de lui faire remarquer qu’en s’accrochant à cet endroit précis et en posant son pied là, il avait immanquablement se ramasser ? Sans doute, mais elle ne s’en encombra pas. À la place, elle avait progressé de côté pour rejoindre sa position, et avait tiré sur la cordelette qui dépassait de sa poche, extirpant, et récupérant le cristal.
*Un véritable amateur,* n’avait-elle pu se retenir de penser.
L’homme afficha un faciès d’abord hargneux, avant que ses traits ne se peignent de frayeur en sentant ses prises lui échapper. Evidemment, ç’aurait été trop beau qu’il chute purement et simplement. À la place, il préféra avoir un geste vif – l’instinct de survie sans doute – et se rattrapa à l’une des jambes de Keira. Bien qu’elle eût le réflexe de lui balancer son pied libre dans la figure, l’effet de surprise lui fit lâcher ses propres prises. Elle dégaina deux de ses dagues pour accrocher la lame contre la roche qui, définitivement trop lisse, ne faisaient que crisser en une bribe d’étincelles, ralentissant sa vitesse, mais ne lui permettant certainement pas d’éviter la progression de sa chute. Elle avait mis plusieurs minutes à monter, et ne mettrait que quelques secondes pour redescendre… Elle allait vraiment mourir comme ça ? Et puis quoi encore ?
Elle prit une inspiration pour rendre son esprit plus serein. Elle vit rapidement sa propre pierre commencer à briller et gagner en intensité. Sa peau fut au même rythme parcourue d’une chair de poule avant qu’elle ne la sente commencer à durcir. Elle rengaina alors ses dagues et se laissa simplement lourdement rebondir le long de la paroi, jusqu’à s’échouer sur le sol vingt mètres plus bas. Le nez dans la poussière, la respiration momentanément coupée sous le choc, elle ne bougea pas tout de suite. Elle attendit que les fourmillements parcourant sa peau s’évaporent, que l’engourdissement cesse. Elle aurait sûrement quelques bleus en plus des courbatures et des éraflures, mais rien de bien « méchant » en soit. Lorsqu’elle roula sur le dos pour ensuite se redresser en position assise, elle vérifia d’ailleurs qu’elle n’avait rien de cassé. Ça allait, elle s’en remettrait aisément, Naâme l’avait protégée une fois encore. On ne pouvait pas en dire autant du voleur, dont la tête n’était clairement plus dans son axe. Il avait dû taper contre une branche rocheuse en gigotant bêtement pendant sa chute.
Celle-là, tu l’auras pas volée non plus.
Elle se releva enfin, épousseta ses jambes, et repartit vers le village. Sur place, elle ne manqua pas d’indiquer la position du cadavre et de rendre la pierre de vie au père de sa propriétaire. |
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