Mois d'Allune 1097 au sud du Duché du Gravorn – Rp Solo – Flash-back Information hors-RP :
Rien à signaler sur le Hors hp
Information lancers de dés : -
*J'ai effectué un lancer d’éveillé pour l'utilisation de l'Advictâme et j'ai obtenu un "succès" Nous sommes en Allune, 1097, au Sud du Gravorn. Ilclaste a quitté Vissomort, il veut à présent fuir le duché. Il voyage essentiellement de nuit et évite les villages. Il a quand même fait un crochet à son ancienne maison pour y récupérer des petites possessions, mais il a rapidement pris la fuite vers le sud, craignant que ses ennemis apprennent qu'il a survécu à sa peine et qu'ils envisagent de vouloir corriger ça... Il savait qu’il était proche d’un village… Au loin, on pouvait voir les dernières lueurs briller… On ne tarderait pas à éteindre car le soleil se couchait. Mais là où les villageois finissaient leur journée, Ilclaste commençait la sienne. Il n’allait pas tarder à se mettre en route. Pendant la journée il s’était retranché dans la pénombre des bois pour ne pas trop souffrir de la lumière... Ses yeux avaient recommencé à re-supporter le soleil, mais il préférait toujours voyager de nuit. Le noir lui faisait encore peur, mais l’espace ouvert qui l’entourait le rassurait. Et puis, dans le ciel, la lune et les étoiles lui offraient une lumière suffisante… Il n’avait jamais fait attention à la beauté d’un ciel nocturne avant… A présent, il devait parfois se rappeler de regarder devant lui, plutôt que de garder le nez vers les étoiles. Il rangea ses affaires, qui finalement ne constituaient pas plus qu’un maigre baluchon, et s’avança dans les bois. Il irait voir si son piège avait fonctionné… Si un lapin s’était pris dans son collet, il allait pouvoir festoyer ! Cette simple idée, lui mit l’eau à la bouche.
Ses jambes le faisaient souffrir. Comme tout le reste de son corps d’ailleurs… Depuis bien des jours, la douleur était sa seule compagne de route. Ce n’était pas la plus agréable, il est vrai, mais il la préférait à d’autres…
Il repéra l’arbre au pied duquel il avait posé son piège et un rapide coup d’œil lui apprit qu’un lapin l’y attendait. Alors qu’il s’agenouillait devant le cadavre, il ressenti pour la première fois depuis longtemps une forme de bonheur qu’il l’enivra. Son excitation était telle que ses mains tremblaient en décrochant l’animal… Bien que son estomac grondait, il s’obligea à la patience. Il devait d’abord progresser dans sa marche avant de prendre son repas. Ainsi, il attacha le lapin à sa ceinture et se redressa. C’est alors qu’un mouvement sur sa droite le fit alors sursauter, entre deux buissons, un chien se tenait là. Efflanqué, il n’en restait pas moins haut sur patte. C’était sûrement un chien abandonné, car il n’y pas le moindre maître à l’horizon et l’état catastrophique de sa fourrure grise renseignait sur l’absence total de soins reçus depuis plusieurs mois… Pendant un instant, ils s’observèrent, puis l’animal lâcha un aboiement puissant et un grognement féroce… Ilclaste détestait les chiens abandonnés, car si beaucoup de gens avaient plus peur des loups, lui savait que les chien étaient pires. Les chiens, eux n’avaient pas peur de l’Homme et là où un loup détournait le regard, un chien, lui, vous regardait droit dans les yeux.
Une angoissa passa sur le visage d’Ilclaste, il craignait d’avoir à faire à une meute de chiens… Mais l’animal semblait bel et bien seul. C’était l’unique bonne nouvelle… En un contre un, il pouvait envisager de défendre son bien. Et, avec un peu de chance, il pourrait aussi tuer la bête… Cela lui ferait de la viande en plus. Il n’avait jamais mangé de chien, mais après Vissomort, il savait que toutes les viandes étaient bonnes pour calmer la faim.Il tira sa dague alors que le chien se jetait vers lui, visiblement intéressé par la carcasse du lapin.
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Tu peux toujours crever pour que je te le laisse ! lui lança-t-il avec défi, couvrant les aboiements insistants de la créature délabrée. La bête, visiblement affamée, n’était pas prête à se laisser intimidée pour si peu. Elle avait des foulées vives et plus d’énergie qu’Ilclaste ne lui aurait prêté. Il se sentait lent face à elle. Protégeant d’une main sa prise, il tentait de garder le chien à distance, envoyant des coups de dagues destinés à le dissuader d’approcher. Il fallait bien l'avouer, la méthode était peu efficace face à l’insistance dont la créature faisait preuve. Contraint de reculer, Ilclaste trébucha sur une souche. S’il ne chuta pas, cela laissa une ouverture au cabot qui s’empressa de refermer sa mâchoire sur le lapin pendant à la ceinture du vornois. Pendant une seconde, Ilclaste cru que l’animal allait parvenir à lui arracher la prise… Mais tout aussi subitement, il y vit son ouverture. Resserrant sa prise sur le manche de sa dague, il leva l’arme, prêt à frapper, pile entre les yeux de la bête. Un rugissement furieux, suspendit son geste en pleine action, alors que les poils de sa nuque se hérissaient de terreur. Et, dans la pénombre, il n’eut le temps que de distinguer les yeux brillants du
veilleur alors que celui-ci bondissait dans sa direction. La synchronisation fut parfaite, car à l’ instant où le chien lui arracha le lapin, le veilleur lui arrivait dessus, le projetant au sol. Le cœur d’Ilclaste battait la chamade et la peur qui lui enserrait les tripes lui brouillait aussi la vue. Tout lui semblait trop rapide et à la fois tout se passait lentement. Il se vit se redresser de justesse alors que le veilleur bondissait de nouveau vers lui. Il s’entendit crier, alors qu’il tentait de prendre la fuite, conscient que la bête n’aurait besoin que de quelques foulées pour le rattraper. C’est alors que dans pénombre de la nuit, une lueur rouge s’illumina. Sa pierre de vie, luisait avec force, et la seconde d’après cette même lueur rougeâtre se propageait à ses jambes qui le projetèrent en avant avec une vitesse suffisante pour qu’il entende les mâchoires du veilleur claquer dans le vide
*. Si cette fois Ilclaste hurla, se fut de triomphe. Pourtant, il savait que le temps lui était compté. Il n’avait qu’une poignée de seconde pour se mettre à l’abri. Poursuivant sa course, il repéra un arbre. Profitant de la force que l’Advictâme conférait à ses jambes, il sauta pour atteindre une branche haute qui, une fois qu’il s’y hissa, le laissa haut de portée de l’animal furieux, qui tentait sans succès de l’atteindre. Se blottissant contre le tronc, il se laissa le temps de reprendre ses esprits avant de réaliser à quel point il n’était pas passé de la mort. Un veilleur lié à un chien… Il avait entendu des histoires sur des veilleurs et des loups… mais un chien ? C’était bien sa veine… Pour une fois qu’il avait espéré manger autre chose que des racines et des baies. Percher dans son arbre, il attendit deux bonnes heures, pour être sûr que les animaux ne trainent plus dans le coin, puis seulement, il avisa la distance qui le séparait du sol et poussa un gémissement plaintif…Il allait devoir trouver un moyen de descendre sans se casser une cheville maintenant…
Nuit de merde.