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 [3 Éllune au 8 Gellune] Tracer son propre chemin

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Je suis : Ashena Duval,
soigneuse/Sang-Visage, résidente d'Albatra

Ashena Duval

Crédits avatar :
Ahua

État d'Advictâme :
État transcendant

Informations sur le personnage :
→ Soigneuse et assasin âgée de 23 ans, membre des Sang-Visage
→ 1m58 mais porte des talons pour se grandir, fine d’apparence mais plus musclée qu’elle n’y paraît
→ Originaire de Creux-Lac, habite actuellement à Albatra mais songe à rentrer chez elle
→ Souriante, serviable, presque toujours de bonne humeur
→ Souvent accompagnée d’une griffolette nommée Mélodie
→ Grande connaissance des plantes de leurs usages, que ce soit pour soigner ou tout le contraire…

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 5 [10 max]
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Reserve de point(s) :
174


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MessageSujet: [3 Éllune au 8 Gellune] Tracer son propre chemin   [3 Éllune au 8 Gellune] Tracer son propre chemin EmptyJeu 22 Nov - 22:44

Albatra, Duché de Marvier — Du 3 au 19 Éllune


  Tout commence avec un nouveau patient, plus prestigieux que sa clientèle ordinaire. Un érudit Marlois, assez important de ce qu’elle en a compris. Qui aurait sans nul doute pu s’offrir les services de l’un des nombreux savants bien plus compétents qu’elle en matière de soin, mais qui pourtant l’a demandée expressément, elle. Apparemment, elle aurait soigné un membre de sa famille éloignée qui lui en aurait ensuite dit le plus grand bien. Alors certes, ce n’est pas le prince Valérian, mais pour la jeune guérisseuse à peine sortie de son apprentissage — et de l’adolescence — un patient aussi prestigieux ne se refuse pas.

  Elle se met donc sur son trente-et-un pour se rendre dans la belle demeure des quartiers huppée, équipée de son attirail usuel. Elle rencontre son patient, un homme charmant dans la force de l’âge, les cheveux grisonnants et la verve agile malgré la fièvre qui lui fait garder le lit. L’épouse est également agréable et spirituelle, à l’écoute des conseils professionnels de la jeune femme bien qu’elle pourrait aisément être sa fille. En discutant avec eux, Ashena comprend assez vite que si elle a été engagée, c’est davantage pour son caractère avenant et ses manières que pour ses compétences de guérisseuse, mais ça lui convient tout aussi bien.

  Toutefois, sans qu’elle puisse mettre le doigt dessus précisément, quelque chose la dérange, la met mal à l’aise. Elle ne s’y attarde pas ; de toute façon, une auscultation rapide lui confirme qu’elle aura bien le temps d’éclaircir la question s’il y a vraiment quelque chose d’important derrière ce pressentiment : si l’affection du patient n’est guère compliquée à soigner, elle nécessite du temps et des soins réguliers. Ce qui signifie qu’elle va revenir souvent, et sans doute pour plusieurs semaines. Elle ne s’en plaint pas, surtout au prix où il la paye.

  C’est au fil des visites qu’elle finit par comprendre, par remarquer, le comportement d’une des domestiques, à peine plus jeune qu’elle. Des détails, infimes, mais qui lui sautent aux yeux une fois qu’elle a commencé à les voir. Des silences, des regards fuyants, des sursauts quand il hausse à peine le ton. Ses vêtements qui la couvrent entièrement, ses manches un peu trop longues malgré la saison. Ashena devine, mais a besoin de confirmer ses soupçons. Elle discute avec elle, quelques fois, dans la cuisine, après avoir vu son patient. À l’écart. Une jeune fille gentille, douce mais renfermée, qui semble toujours avoir peur de déranger par sa simple existence.

  Un jour, par pur hasard, elle remarque une odeur, très légère mais parfaitement reconnaissable pour qui s’y connaît aussi bien en plantes qu’elle. Baie des Belles. Décidée à en avoir le cœur net, et consciente que poser directement la question ne mènera à rien, elle décide de mettre au point un stratagème, somme toute assez simple. Un jour, lors de l’une de ces entrevues avec la jeune fille devant une tisane, elle feint une maladresse et renverse sur la table, s’arrangeant pour arroser copieusement le bras de la demoiselle à ses côtés. Se répandant en excuses, et faisant mine de vouloir nettoyer le désordre qu’elle a cause, elle en profite pour relever la manche de la demoiselle. À peine quelques centimètres. Juste assez pour dévoiler les bleus qui entourent ses poignets. Plusieurs, à divers stades de guérison. Certainement pas un incident isolé.

  La manche est vivement remise en place, et la concernée semble n’avoir rien remarqué, trop occupée à nettoyer la table. Mais la conviction d’Ashena est faite, et sa décision prise dans le même instant, tandis que son sourire doux dissimule à la perfection toute la colère qu’elle ressent.

  Elle ressasse la situation tout en rentrant chez elle ce jour-là. Elle sait quoi faire, et elle sait qu’il lui faudra attendre. Ce qui lui pose rarement problème, elle est d’un naturel patient que sa formation nocturne n’a fait qu’accentuer. Mais elle s’inquiète pour la jeune fille, qui continuera de subir des sévices pendant ce temps. Mais elle ne peut pas se précipiter, ce serait bien trop risqué. Son mentor ne lui pardonnerait jamais une telle imprudence.

  D’abord, elle termine de soigner son patient comme il se doit, ce qui ne saurait plus être long. Peu importe ce qui arrivera par la suite, elle le doit à sa conscience professionnelle. Puis, elle doit attendre encore, juste assez pour que sa présence dans la maisonnée commence à se faire oublier, qu’on ne pense plus guère à elle.

Albatra, Duché de Marvier — Du 21 Follune au 8 Gellune

  Ayant bien en tête la leçon — douloureuse — que lui a donné Croc d’Acier, elle laisse dans sa cachette le masque d’albâtre, et trouve un autre moyen de dissimuler son identité. Elle se glisse aisément dans la demeure, qu’elle a eu plus que l’occasion de mémoriser, mais plutôt que de suivre l’itinéraire qui lui est désormais familier vers la chambre de maître, elle se dirige vers les quartiers des domestiques. Sans bruit, elle pénètre dans une chambre, qu’elle trouve vide, sans surprise. Elle se poste dans un coin à côté de la porte et attend, patiemment.

  Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre, et l’occupante de la chambre apparaît. Silencieuse, Corbeau la laisse entrer complètement dans la pièce avant de se glisser derrière elle, fermant la porte. La jeune fille sursaute en se retournant, et l’assassin s’élance vers elle pour lui plaquer une main sur la bouche, fermement mais en veillant à ne pas lui faire mal.

« Ne crie pas. Je ne te ferai aucun mal. Je veux seulement te parler. Maintenant, je vais ôter ma main de ta bouche, et tu vas me promettre de ne pas crier. D’accord ? La jeune fille hoche la tête, docile et terrifiée.
Qu…qu…qu’est-ce que vous voulez ?
Je suis venue te faire une proposition. Je sais ce qu’il te fait subir. Je peux y mettre un terme. Définitivement.
Je ne sais pas de qu…
Tu sais très bien de quoi je parle. Et ce que je te propose. Un silence, mais le regard de la domestique est suffisamment éloquent. Elle a compris, pour le moment c’est tout ce qui compte. L’assassin avait prévu que ce ne serait sans doute pas un choix facile. Tu n’as pas besoin de décider tout de suite. Réfléchis-y, si tu veux. Corbeau sort de son vêtement une plume noire, qu’elle avait préparée pour l’occasion, et la tend à son interlocutrice. Si tu décides d’accepter ma proposition, accroche la quelque part où elle sera visible de l’extérieur. Sinon, je te promets que tu n’entendras plus jamais parler de moi.

  Elle reste immobile jusqu’à ce que l’adolescente prenne la plume qu’elle lui tend, d’un geste hésitant. Puis, sur un léger hochement de tête, en guise d’approbation ou de salut, elle ouvre la porte derrière elle et disparaît, repartant par là d’où elle est venue.

  Bien sûr, elle aurait pu s’épargner cette incursion, et les risques qui vont avec — certes assez limités, mais toujours existants — en prenant d’elle-même la décision d’aller faire ce qui la démange tant. Mais ce n’est pas un choix qui lui appartient, elle en a conscience. Elle n’est pas juge, seulement un outil. C’est ce que sa formation de Sang-Visage lui a appris, depuis toujours. Et même si cette mission là ne leur est pas liée, si elle a décidé seule d’offrir gracieusement l’outil de sa vengeance à une victime, elle ne se défait pas de cette philosophie. C’est à la jeune fille de choisir le chemin que prendra son avenir. Corbeau ne peut que lui montrer une porte qu’elle n’aurait sans doute pas pu envisager de franchir seule.

  Le temps passe, et Corbeau en vient à se dire que sa “cliente” n’acceptera pas. Elle continue de passer devant la maison chaque jour pourtant, au cas où. Ce n’est pas grave si elle perd son temps, ce n’est pas grave si la jeune fille ne se décide jamais à franchir le pas. Mais si elle le fait et que Corbeau ne répond pas à son appel, si elle déçoit un espoir de libération qu’elle a elle-même créé, ça, ce serait impardonnable. Alors elle continue ses visites quotidiennes, de loin, invisible. Et un jour, elle est là. Simple plume noire, discrètement accrochée à la poignée de la fenêtre, à peine discernable pour quiconque ne la cherche pas. L’appel.

  La nuit-même, une ombre se glisse dans la demeure. Cette fois, personne ne la verra. Tous les habitants dorment, pas un bruit ne se fait entendre, sinon celui, infime, des respirations. La victime elle-même n’aura pas l’occasion de poser les yeux sur son assassin. Une aiguille, un poison puissant et rapide. Une piqûre légère, trop pour le réveiller, chassée d’un geste indolent comme un insecte gênant, et c’est tout. Il ne se réveillera jamais plus. Mission accomplie.

  Une silhouette sombre file dans la nuit. Entièrement vêtue de noir, jusqu’au tissu qui dissimule son visage, personne ne la voit sortir par la fenêtre d’une des demeures. Demain, la maîtresse de maison ne parviendra pas à réveiller son époux. Peut-être ne remarquera-t-elle pas la plume de corbeau laissée au pied du lit. Ni le soulagement silencieux d’une des domestiques, qui cessera mystérieusement de se cogner régulièrement dans les meubles à s’en faire des bleus. Peut-être.

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