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| [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse | |
| | Je suis : Rehan Renard, cordonnier, itinérant | Crédits avatar : EliBoal by Kittyrose remaked by Aubrien État d'Advictâme : Informations sur le personnage : ➔ se fait appeler Azurin Alissair
➔ don de syntonie
➔ bi-polaire
➔ cordonnier itinérant et fuyard
➔ tente d'éviter le plus possible d'aller en Marvier
➔ 22ans, 1m82, 76kg, musculeux
➔ longue estafilade sur la joue droite
➔ commence à développer une certaine addiction à l'orkann
➔ depuis peu trimballe un tilikop prénommé Rokann
➔ transcendance en follune pas encore jouée en RP : imitation Inventaire de dés : Reserve de point(s) : 100
| Sujet: [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse Dim 1 Juil - 14:37 | |
| 10 Ellune 1093 Bureau du groupe de recherche sur l'Advictâme Académie de l'Ordre du Savoir, Albatra L'été était déjà bien entamé et avec lui les chaudes nuits étoilées au son des criquets et cigales. Rehan étudiait à la lumière d'une chandelle, dans sa chambrée, il avait tiré son bureau devant sa fenêtre qu'il avait grande ouverte. Il était en train de lire un vieux parchemin et une légère brise vespérale lui rafraîchissait le torse. Le papier qu'il lisait retournait pour essentiel d'expectation autour de la genèse de la pierre magique qui régissait la vie des trois-lieutins. En parlant d'Advictâme, il avait posé la sienne dans le tiroir de sa table de nuit alors qu'il s'était couché quelques heures plus tôt. Mais la chaleur aidant, Rehan n'avait pu s'endormir, et en plus de cela il présentait depuis quelques jours qu'il allait bientôt entrer dans une phase d'exaltation. Ses pensées commençaient à s'accélérer et hier il avait même totalement oublié ce qu'il était en train de faire alors que quelque secondes d’inattention avait suffit à le perdre dans ses propres réflexions. Il savait que dans ces moments là la meilleur chose à faire pour ne pas s’éparpiller, se perdre ou se mettre en danger, était de se concentrer sur quelque chose qui suffise à le tenir en haleine. Parce qu'il n'allait que très peu dormir dans les jours à venir alors autant s'occuper agréablement. Présentement il avait emprunté ce parchemin à la bibliothèque l'avant veille et il était tout indiqué pour passer le nuit. Un parchemin de vélin vierge posé à sa gauche sur son bureau, une plume aiguisée et gouttant d'encre suspendue au dessus, de sa main droite il tenait le manuscrit qu'il lisait, prompt à noter tout ce qui pouvait l'intéresser ou qu'il ne comprenait pas, sachant qu'il pourra faire des recherche à la bibliothèque dès le point du jour. Le clocher le plus proche de l'Académie sonna trois heures lorsqu’en fin, après plusieurs long bâillement, l'adolescent souffla sa chandelle et alla se coucher. Sa dernière pensée avant l'endormissement fut qu'il devra passer à l'intendance pour refaire son stock de bougies... Lorsque le clocher sonna cinq heure, Rehan se redressa dans son lit, frais comme s'il avait dormi huit heures et se leva sans un bruit. Depuis des années qu'il était à l'Académie et qu'il avait appris à vivre avec son affliction, il avait pris ses habitudes et, sous couvert d'être extrêmement silencieux, se rendit aux bains de l'internat, profitant de l'endroit silencieux, de l'eau propre et fraîche ainsi que de la raisonnance des lieux qui faisait battre son cœur à ses oreilles, d'un rythme calme qui lui permettait de se concentrer et d'entamer sereinement sa longue journée. Pendant une heure il restait à répéter en boucle dans sa tête son emplois du temps de la journée afin que son exaltation pathologique ne puisse à aucun moment prendre le pas sur ses actes. A partir de six heure les premiers levés commençaient à arriver aux bains et Rehan sortait alors de l'eau. Il était temps pour lui d'aller se restaurer alors qu'il n'avait rien avalé depuis le dîner servi à dix-neuf heure la veille, au réfectoire de l'internat. Les cuisines ouvrant tout juste il profitait généralement de pain chaud et croustillant servi avec du fromage de brebis et des groseilles fraîchement cueillies. En guise de boisson il prenait une tisane de feuille de mélisse et de camomille avec un soupçon de miel dans le but d'apaiser son esprit dès le point du jour. C'était le maître herboriste qui avait conseillé à Maître Augustine de lui faire boire au moins une tasse de ce breuvage par jour, en tout temps, même lorsque sa maladie ne se faisait pas voir. Et il fallait avouer que ce mélange avait véritablement des vertus relaxantes, et lorsqu'il en buvait plusieurs par jour, généralement lorsqu'il déprimait, on pouvait dire que ses propriétés allaient même jusqu'à l'anxiolytique. Une fois son estomac bien rempli, il n'était que six heure et demi aussi Rehan retourna à sa chambre et relu ses notes de la nuit passée jusqu'à ce que la bibliothèque ouvre. Mais ce jour là l'immense pièce pourtant regorgeant de livres et manuscrits en tout genre ne lui fut pas d'une grande aide. Malgré l'aide du bibliothécaire et de ses assistants, l'adolescent du se résoudre à aller trouver de l'aide ailleurs.
- Tu devrais aller faire un tour du côté du groupe de recherches sur l'Advictâme, lui conseilla un des assistants ils ont leur bureau au troisième étage, quatrième porte à droite de l'escalier.
Étonnamment, Rehan n'avait jamais entendu parlé d'un tel groupe et se fut non sans une certaine joie qu'il se dirigea vers le dit bureau. Toquant à la porte, son cœur s'était mis à battre à tout rompre dans une excitation curieuse non feinte. Les pensées s'étaient remises à tourner à vive allure dans sa tête et une petite voix dans son esprit lui conseillait de ré-freiner ses ardeurs.
Information hors-RP : A noter qu'à cette époque Rehan a les cheveux au naturel c'est à dire blond et qu'il les porte court en brosse =) |
| | Je suis : Daud Emerat, historien et chercheur, itinérant | Crédits avatar : Faramir, par Magali Villeneuve État d'Advictâme : Informations sur le personnage : Historien itinérant, mène des recherches sur les Temps Oubliés. Appel aux sources fiables et aux témoignages, non sérieux s'abstenir !
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| Sujet: Re: [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse Dim 1 Juil - 21:51 | |
| Le 10 Ellune 1093 à l'Académie de l'Ordre du Savoir RP Flashback « … tout porte à croire que l'histoire de l'humanité n'a véritablement débuté qu'avec la malédiction de Kamaâl. Comment pourrions-nous envisager l'avenir avec optimisme, sachant que le principe même de notre existence est basée sur un échec ? Pire : sur une menace de mort. Sans Naâm, nous ne serions plus. Notre sort nous échappe à un point que l'on puisse se demander si nous sommes encore maîtres de nos destins. » Daud reposa le parchemin qu'il parcourait, et leva les yeux au ciel. Encore un essayiste adepte des pseudo-sciences, prêt à tout pour attirer l'attention. Comment pouvait-on décemment recopier de telles inepties ? Il n'y avait rien dans ce papier qui vaille qu'on y porte de l'attention. Des grands mots pour se donner de grands airs et parler de ce que l'on ne connaît pas, jusqu'à en tirer des conclusions théâtrales pour impressionner les plus crédules avec du déterminisme. Quelle honte ! Le jeune homme s'étira de tout son long contre le dossier de sa chaise. Il commençait à regretter de s'être levé de si bonne heure. Les parchemins soit-disant novateurs qu'un collègue lui avait apporté la veille – et qu'il avait eu tant hâte de parcourir ! – se révélaient décevants et ne lui apprenaient rien du tout. Ce papier aurait eu davantage sa place dans le rayon des fictions. Un bâillement lui échappa tandis qu'il laissait son regard se balader dans la pièce. Trois bureaux en bois de chêne étaient répartis de part et d'autre : deux d'entre eux étaient surmontés de piles de parchemins et de livres que leurs propriétaires avaient oublié de mettre en ordre, le dernier était bien rangé. Il ne fallait sans doute pas être devin pour deviner lequel lui appartenait. Daud avait toujours détesté le désordre, lui donnant de nombreuses occasions d'exprimer son désaccord avec son mentor, Alfons Belaldur : « Comment voulez-vous ordonner vos idées si vous n'arrivez même pas à classer vos affaires ? » Son professeur se contentait de grommeler dans sa barbe, incapable de lui offrir une réponse satisfaisante. Malgré cela le vieil homme ne changeait pas ses habitudes. Daud le soupçonnait d'apprécier leurs chamailleries puériles. Lui-même les chérissait tout autant, mais il était assez têtu pour ne pas l'avouer. Un fauteuil en cuir, surmonté de quelques couvertures, offrait le seul confort de la pièce. Il faisait face à une cheminée entretenue avec soin : il faisait vite froid en hiver entre ces épais murs de pierre. Pour l'heure, le feu avait pour seule utilité de lécher le dessous d'une théière où l'eau attendait sagement de bouillir. L'unique petite fenêtre du bureau – plus une meurtrière qu'une véritable ouverture – avait été ouverte dès l'arrivée de Daud, laissant entrer l'air frais du matin. En-dehors de lui, le bureau était était vide. Ses collègues n'avaient pas commis la même bêtise que lui, et devaient encore se prélasser dans leurs lits. Il avait toutefois croisé Java dans un couloir un peu plus tôt dans la matinée, mais elle devait passer la journée en-dehors de l'Académie pour ses recherches sur le terrain – la veinarde ! Le jeune homme devrait être tranquille pour un moment, bien qu'il préférait désormais traîner sur les routes. Mais il devait effectuer son quota d'heures à l'Académie. Daud aimait ces heures de solitude, où seuls les livres lui tenaient compagnie. L'odeur du papier froissé et de l'encre fraîche emplissaient toute la pièce, le bruit de la plume crissant sur le parchemin paraissait plus fort… un véritable délice pour les sens. La théière émit un sifflement strident qui le tira de sa rêverie en même temps que quelqu'un frappa à la porte. Surpris, Daud hésita à proposer à ce visiteur d'entrer, mais se ravisa : il était sans doute plus aimable d'aller ouvrir. Seuls les professeurs avaient la légitimité pour intimer leurs visiteurs à pousser la porte, et il était trop intimidé pour jouer à ce petit jeu là. Aussi se contenta-t-il d'ôter la théière du feu tout en lançant : « Une seconde, j'arrive ! » Une fois le thé placé sur son bureau, l'historien essuya ses mains sur ses cuisses, repoussa une mèche de ses cheveux derrière son oreille en espérant avoir l'air assez présentable. S'était-il regardé dans le miroir ce matin ? Il n'en était plus si sûr. C'était toujours dans ces cas là qu'il avait de l'encre sur le nez après s'être endormi sur ses notes – par chance, ce n'avait pas été le cas cette nuit. Il allait ouvrir la porte, puis se rappela un détail et retourna à son bureau en courant : il cacha le parchemin qu'il était occupé à lire et déposa un tas de feuilles vierges sur ses notes. Le dernier visiteur s'était révélé être un professeur de l'Académie venu inspecter son travail. Celui-ci n'avait pas apprécié de voir que le gros de son travail portait sur les Temps Oubliés, alors que ses recherches étaient censées porter sur le mythe de l'Advictâme. Daud s'était fait taper sur les doigts ce jour là, et il s'efforçait d'être plus prudent désormais. Il ouvrit la porte, en tâchant d'avoir l'air accueillant, priant pour que ce ne soit pas un autre inspecteur. Comment aurait-il pu commencer la journée de pire manière ? Ce n'était non pas un professeur, mais un adolescent qui se tenait dans le couloir. Il avait les yeux creusés et cernés de ceux qui ne dorment pas tout leur saoul, mais l'air bien réveillé malgré tout. Il ne se rappelait pas l'avoir déjà croisé, mais il n'avait jamais eu de vrai talent pour se remémorer les visages. Il espérait ne pas avoir fait sa connaissance par le passé, et devoir faire semblant de s'en souvenir. Ce genre de situation était toujours très gênante, et malheureusement elles lui arrivaient assez régulièrement. « Bonjour, » fit Daud en se détendant. « Je peux faire quelque chose pour toi ? »Puis, se rappelant le peu de visiteurs que ce bureau avait reçu depuis sa mise en service – quelques uns à peine, et la plupart s'étaient trompés de porte – il jugea préférable d'ajouter : « Tu es bien sûr d'être au bon endroit ? » Information lancers de dés : | | Information hors-RP : | Rien à signaler sur mes lancers de dés
| | Voilà, j'espère que ceci t'ira ! Dans ton prochain post, Daud peut inviter Rehan à entrer dans le bureau, ça ne m'ennuie pas ! |
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| Sujet: Re: [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse Lun 2 Juil - 14:15 | |
| 10 Ellune 1093 Bureau du groupe de recherche sur l'Advictâme Académie de l'Ordre du Savoir, Albatra Étonnamment se ne fut pas une voix humaine qui lui répondit en premier lieu mais un sifflement strident qui le fit sursauter et sortir de ses multiples pensées. Hébété, il resta coi juste les quelques instants où le bruit raisonna à ses oreilles jusqu'à ce qu'il s'arrête et qu'une personne lui réponde cette fois.
Cillant, le jeune homme leva ses yeux bleus vers l'homme qui venait d'ouvrir la porte et remis de l'ordre dans ses pensées confuses. Il secoua légèrement la tête, comme si le geste pouvait bel et bien ranger ses élucubrations dans les étagères qu'il s'imaginaient avoir sous le crâne. C'était maître Augustine qui lui avait enseigné cette technique. Tenter de classer ses pensées, idées et souvenirs par catégories, comme à la bibliothèque. A dire vrai, Rehan n'était pas très doué à cet exercice mais ça avait le mérite de lui permettre de se re-concentrer, s'imaginant faire valdinguer ses pensées, qu'il se représentait comme des rouleaux de parchemin, dans des centaines de cases en bois fixées aux « murs » de son esprit
- Bin c'est le bureau de recherches sur l'Advictâme, c'est écrit sur la porte. dit-il en pointant du doigt le panneau de ferraille gravé au dit nom J'ai besoin d'aide, enchérit-il tout en passant la porte sans même y avoir été invité, bousculant, bien que légèrement, non sans gêne l'homme qui lui avait ouvert parce que j'ai trouvé un parchemin à la bibliothèque, je l'ai lu cette nuit, ça parle des dieux et de la légende de l'Advictâme mais il y a des choses que je ne comprend pas. enchaîna-t-il sans même reprendre son souffle, essayant tout de même de canaliser ses pensées
Tendant à l'homme le dit rouleau de parchemin qu'il avait récupéré dans sa chambre, de son autre main il saisit la petite liste qu'il s'était fait et en commença la lecture sans laisser d'autre choix à l'homme que de l'écouter.
- Déjà, pourquoi les prêtres de l'ancien temps, je veux dire avant le Grand Fléau, ont décrété qu'il fallait faire des sacrifices humains ? Parce qu'il paraît que Kamaâl est venu se montrer aux humains, avant, quand on a commencé à penser qu'on était peut-être pas sorti du néant, mais il est jamais venu dire lui-même qu'il voulait qu'on tue notre prochain pour qu'il puisse s'en repaître ! Et puis après il nous maudit parce qu'on décide de ne plus le faire ? C'est incroyable vous ne pensez pas ?! Et puis Naâme, pourquoi il est resté silencieux durant tout ce temps ? C'est à croire qu'il a juste apparu, à son bon vouloir bien sûr, comme grand sauveur, pour se faire bien voir, alors qu'il aurait très bien pu arrêter son frère avant ! Bon certes, il a sauvé l'humanité avec sa pierre de vie mais, si on réfléchit bien, c'est quand même Naâme ET Kamaâl qui ont créé l'humanité, à ce qu'il paraît, c'est quand même fou que Kamaâl ait voulu nous détruire ! Bah oui, faut pas être bête, avant 14 ans ni les filles ni les garçons ne sont capables de procréer, d'ici quelques décennies après la malédiction ils n'y aurait plus eu un seul humain ! C'est trop bête, il voulait être adulé Kamaâl, pourquoi nous détruire ?! Et puis maintenant que ça fait des siècles et des siècles qu'on a l'Advictâme, aucun des deux dieux ne s'est manifesté ? Sans rire, nous maudirent puis nous sauver pour finalement nous laisser faire comme avant que nous ne prenions conscience de leur existence ? C'est ÇA que je ne comprends pas en faite ! C'est bien beau cette légende, mais aujourd'hui cette foutue pierre n'est rien de plus qu'un organe extérieur à notre corps tout aussi important que notre cœur ou notre foie... ! Bah, où je l'ai miss, ma pierre...?
Alors qu'il tempêtait, agitant ses bras en tous sens, ayant d'ailleurs très vite fait voler à travers la pièce son bout de papier jauni, il s'était tout d'un coup calmé et fouillait ses poches. Il mit un long moment avant de se rappeler qu'il avait laissé son Advictâme dans le tiroir de sa table de chevet.
Il ne s'était ni présenté ni avait demandé à son hôte qui il était. Il n'avait pas non plus, finalement, réussi à contenir son bouillonnement interne et donnait en cet instant un très bel exemple d'accès maniaque où le corps et l'esprit ne font qu'un dans un ballet tellement rapide qu'il ne pouvait laisser place qu'à l'étourderie...
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| Sujet: Re: [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse Mar 3 Juil - 22:34 | |
| Le 10 Ellune 1093 à l'Académie de l'Ordre du Savoir RP Flashback Les étudiants qui venaient d'eux-mêmes consulter Daud se comptaient sur les doigts d'une main. L'historien était à la fois flatté et un peu embarrassé que quelqu'un s'adresse à lui sans y être forcé. Cette exaltation était telle qu'il ne se formalisa pas de la rudesse de son jeune invité, au moins aussi passionné que lui. Le garçon s'engouffra dans le bureau sans attendre d'invitation et Daud n'eut d'autre choix que de le suivre en refermant la porte, tandis que le visiteur expliquait la raison de sa venue. Parchemin, dieux, Advictâme. Tout cela éveilla immédiatement l'intérêt du chercheur, ravi qu'on lui apporte un challenge si tôt dans la journée. Qu'y avait-il de plus stimulant que nourrir la soif de connaître d'un adolescent ? Il y avait tant de mystères à résoudre… Comme s'il avait lu dans ses pensées, le garçon lui tendit le texte qui lui posait problème. Daud le parcourut en diagonale : il traitait du mythe de l'Advictâme, mais le gros du contenu relevait de simples hypothèses. L'auteur n'affirmait rien du tout, et les rares informations viables n'apportaient rien de plus que les dizaines d'autres papiers traitant des mêmes problématiques. Peu étonnant que cet étudiant reste sur sa faim ! Ce dernier, trop heureux de pouvoir enfin vider son sac, avait commencé à lister les points qui nécessitaient quelques approfondissements. Daud ne put que l'écouter avec concentration pour éviter de rater la moindre question. « Bien ! fit-il en débarrassant une chaise. Tout d'abord je te remercie pour toutes ces questions. Je vais tacher d'y répondre du mieux que je le peux, mais je t'en prie : mets-toi à l'aise. J'ai comme l'impression que tu as besoin de reprendre ton souffle», ajouta-t-il en désignant le siège libéré des livres qui l'encombraient. Daud s'installa à son bureau et s'agita une seconde, organisant ses idées. Quand il fut prêt, il riva ses yeux dans ceux de son invité. Cela mettait parfois mal à l'aise ses interlocuteurs, mais il avait du mal à s'en empêcher quand il était aussi concentré. « Bon. Je ne suis qu'historien, donc je n'ai peut-être pas les compétences requises pour répondre à toutes tes interrogations. Si besoin, je peux te rediriger vers l'un de mes collègues. Java Thalmann par exemple, est une philosophe spécialisée dans la religion, notamment le mythe de l'Advictâme, elle sera sans doute plus qualifiée pour tout ce qui se rapporte exclusivement à Namaâl et Kamaâl. »Cette mise en garde faite, le chercheur poursuivit, ses pensées défilant à toute allure : « Pour ce qui concerne les prêtres de l'ancien temps, et ta supposition selon laquelle ils auraient commencé les sacrifices avant d'avoir reçu un ordre du dieu Kamaâl… tu vas devoir t'habituer à entendre ça souvent, mais en vérité on n'a que très peu d'informations claires, et surtout fiables, sur cette époque. Nous avons trop peu de matière pour établir des théories solides. Je travaille beaucoup sur cette période historique, et crois-moi, c'est un vrai calvaire pour obtenir des données satisfaisantes. En cela, l'auteur de ton parchemin n'a pas tort : il est encore trop tôt pour parler de tout ça avec certitude. On ne peut faire que des suppositions, et d'ailleurs il – oh, au fait, tu veux du thé ? » Daud s'interrompit brutalement, ramené à la réalité par la vapeur qui s'échappait de la théière. Il alla chercher deux tasses de porcelaine dans le placard ainsi qu'un sucrier, et revint à son bureau. Il entreprit de servir deux tasses de thé fumant et poursuivit : « En revanche, je me permets de te reprendre sur un point : l'être humain peut procréer lorsqu'il a quatorze ans, et même avant si toutes les conditions physiologiques sont réunies, notamment chez les femmes », ajouta-t-il en rougissant. Il reprit vite pour ne pas s'étendre sur le sujet : « Non, ce qui aurait pu conduire à la fin de l'humanité telle que tu la décris, ce sont les moeurs, ce que l'on considère comme acceptable : notre façon d'envisager la parentalité avant l'âge adulte, par exemple, c'est-à-dire une construction sociale parfaitement humaine. Peut-être que face à la catastrophe ces normes sociales auraient été revues à la va-vite, mais les dieux n'auraient pas été directement responsables de l'extinction de l'être humain. Toutefois ce n'est pas vraiment le sujet de tes interrogations, pas vrai ? Je chipote sans doute pour rien. Tiens, attention, c'est très chaud », ajouta-t-il en tendant sa tasse à son invité. Il but une gorgée de son thé et se brûla la langue. Étouffant un grommellement, Daud se frotta le nez pour se donner une contenance. Ce n'était pas le moment d'être ridicule. « Pour ce qui est de la pierre de vie… tes questions sont légitimes et passionnantes. Tu as raison, car la pierre nous est tout autant indispensable que le moindre de nos organes, et inversement : nous dépendons autant du bon fonctionnement de nos poumons que de notre pierre. Mais la différence est que cette pierre est une condition externe à notre survie, elle n'est pas l'un de nos attributs physiologiques. Elle ne remplit d'ailleurs aucune fonction corporelle : ainsi la fonction biologique du coeur est de pomper le sang pour le faire circuler dans notre organisme, et c'est seulement s'il cesse de réaliser cette fonction en entrant dans un état pathologique que cela entraîne le décès. C'est différent pour la pierre de vie : elle n'a aucune fonction. Elle est juste… là, et de son existence dépend la notre. Il y a comme un arrière goût de fatalisme dans cette idée, tu ne trouves pas ? Quelque part c'est très injuste que notre survie dépende à ce point de quelque chose qui nous soit si étranger. Tu ne peux pas égarer ton coeur ou tes poumons », ajouta-t-il en se remémorant comment l'adolescent avait cherché sa pierre sans ses poches. « Enfin pour tout ce qui touche à la notion de fonction, j'imagine qu'un spécialiste des sciences naturelles ou un philosophe sera plus compétent, excuse-moi, je suis un peu brouillon ! »Daud gigota sur sa chaise et prit le temps de préparer sa réponse pour le sujet qui l'intriguait le plus. « Bien que je comprenne et ai partagé tes interrogations, je vais te donner un conseil : veille à ne pas prêter d'intentions humaines aux dieux : c'est un faux-pas scientifique que de faire de l'anthropomorphisme. Ce qui peut nous paraître incohérent ne l'est pas nécessairement en soi : nous ne savons rien de la volonté divine, elle nous échappe. Peut-être même n'avons-nous pas les facultés cognitives nécessaires pour la comprendre, ou ne serait-ce que l'envisager. Nous n'en faisons que des interprétations, ce qui est d'autant plus délicat que ces faits remontent à une période dont on sait peu de choses, comme je te l'ai dit. Du coup : peut-être que les hommes ont mal interprété les désirs ou les volontés de Kamaâl – à supposer qu'un dieu puisse désirer ou vouloir. Peut-être que celui-ci y a pris goût. Peut-être qu'il en a été horrifié, et quand il a vu que l'humanité filait du mauvais coton, il a voulu essayer de faire table rase pour tout recommencer, d'où la malédiction, comme le suggère le Maâlisme ? Et ce projet aurait été contrecarré par l'intervention de Naâme ? On n'en sait rien, et à moins de directement poser la question aux concernés – ce qui risque d'être compliqué, tu en conviendras – je ne suis pas certain qu'on puisse déterminer quoi que ce soit avant un moment. Mais si je croise Kamaâl un jour, je lui demanderai, et je reviendrai vers toi avec la réponse », fit-il avec un sourire à la fois amical que désolé. « D'ici là, nous ne pouvons que supposer. C'est frustrant, je sais. Je regrette de ne pas avoir de réponse plus complète à t'offrir ! Mais si cela t'intéresse, sache que je partage ta curiosité. Toutefois mon rôle d'historien n'est pas de faire le procès de nos dieux, encore moins en l'absence de faits tangibles. Tu sous-entends que Naâme était conscient des méfaits supposés de son frère et a volontairement attendu le dernier moment pour surgir et passer pour le sauveur de l'humanité… mais qu'est-ce qui te prouve que l'omniscience divine valait pour les dieux entre eux ? Aussi bien, Kamaâl avait la puissance nécessaire pour cacher ses agissements à Naâme !.. » Daud prit un air plus sérieux pour poursuivre, car cela touchait à un sujet important : « Je regrette, mais je dois t'avertir que tes questions manquent à l'objectivité du chercheur. L'histoire peut sembler incohérente, ou pleine de trous, je te l'accorde, et cela encourage à rechercher des réponses en posant d'autres questions… pas à formuler des jugements sur le dessein divin. Prends garde à laisser tes opinions en-dehors de ta réflexion, certains professeurs risqueraient de mal recevoir tes interrogations. Néanmoins si tu as des questions plus précises et proprement scientifiques, je suis tout disposé à les entendre.»Une fois qu'il eut achevé son exposé, un court silence s'installa. Daud espérait que l'étudiant ne prendrait pas mal ses conseils. Puis il se rappela un détail : il avait omis de se présenter, tout comme le garçon. C'est avec précipitation et l'air embarrassé qu'il ajouta : « Oh, heu… je m'appelle Daud Emerat, au fait. Je ne me rappelle pas t'avoir déjà croisé. Tu es ?... » Information lancers de dés : | | Information hors-RP : | Rien à signaler sur mes lancers de dés
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| Sujet: Re: [10 Ellune 1093] Exaltation religieuse Jeu 5 Juil - 17:37 | |
| 10 Ellune 1093 Bureau du groupe de recherche sur l'Advictâme Académie de l'Ordre du Savoir, Albatra Il avait encore les doigts crispés, tenant le tissu du fond de ses poches à la recherche de sa pierre qu'il savait pourtant en sécurité, appriori, dans le tiroir de sa table de nuit lorsque le « bien! » prononcé avec ferveur par son vis à vis le fit sursauter. Puis se fut un flot de paroles comme si l'océan venait d'engloutir la Terre des Trois-Lieux en un puissant ras-de-marrée. Mais que ce ras-de-marré, en se retirant, avait laissé ça et là des pépites d'or.
Rehan avait bien tenté d'interrompre son vis-à-vis, son propre esprit s'étant remis à bouillonner d'interrogations, d'idées et de pensées, parfois contradictoires, au vu des informations que lui donnait l'homme. Mais il fallait bien se rendre à l'évidence, cet énergumène était d'un niveau oratoire bien supérieur à tout ce que Rehan avait pu écouter un jour. Même lui qui d'ordinaire, quand il était en pleine phase maniaque, se défendait plutôt bien sur ce point, n'avait jamais atteind ce niveau là... Et le pire dans tout ça c'est que l'adolescent, au bout de quelques minutes à focaliser au maximum son attention papillonnante sur l'historien, puisque s'en était un, s'était littéralement mis à boire les paroles qui s'échappaient en un flux constant.
C'était comme si tout son esprit avait fusionné avec celui de l'homme, dans ce partage d'information des plus passionnant. Son corps quant à lui était devenu un pantin, un automate, qui obéissait sans même réagir. Il s'était donc assit sur la chaise offerte, avait pris la tasse de thé et en avait bu une gorgée sans même s'en rendre compte, encore moins que le liquide lui avait lui aussi brûlé la langue, a en croire la réaction de son vis-à-vis.
C'était en ça que les épisodes d'exaltation étaient dangereux pour Rehan. Car lorsqu'il focalisait son attention sur un point il n'était plus réceptif à rien d'autre et, aujourd'hui le thé brûlant, demain il lirait un livre sans en décrocher les yeux et tomberait tête la première sur un rocher... Mais en cet instant il était en sécurité dans un des bureau de l'Ordre du Savoir et ça n'était pas un peu de thé chaud qui allait lui faire perdre sa langue... !
L'adolescent mis de longue secondes avant de reprendre contact avec la réalité. Cillant de ses grands yeux bleus, il secoua de nouveau sa tête, en ce tic qui envoie valdinguer ses pensées, et pour le coup nouvelles informations, se « ranger » dans leur cases.
- Je suis Rehan. répondit-il d'un voix étrangement légèrement enrouée Renard. Rehan Renard. compléta-t-il alors qu'il reprenait peu à eu contenance Je suis la pupille d'Augustine Clair et je me destine à une carrière d'expert en religion. J'espère que Maître Erode Baltazar me prendra comme assistant quand j'aurais eu mon diplôme... dit-il avec une lueur de désir non feint dans le regard
Buvant une nouvelle gorgée de thé, il se refaisait mentalement le monologue de Daud Emerat, y cherchant une faille, ou, en tout cas, une question à poser pour lui faire préciser sa pensée.
Mais il n'en trouva qu'une seule. Qui en plus réfutait une information qui paraissait très logique.
- Mais je ne suis pas d'accord avec vous en ce qui concerne le fait de pouvoir avoir des enfants avant 14 ans. C'est peut-être vrai ailleurs qu'en Terre des Trois-Lieux mais, ici, aucune fille n'a ses règles avant 14 ans ! Je sais comment on fait les bébés, je ne suis pas ignare, et les conditions biologiques, comme vous dites, ne sont pas effectives chez les filles avant qu'elles n'aient reçut leur Advictâme. Chez les garçons oui d'accord, c'est possible après tout, peut-être trouverions-nous quelques part dans un des duchés un garçon qui aurait eu un enfant avant 14 ans... Mais la fille enceinte aurait forcément été plus vieille ! Et ça je le sais, c'est sûr, c'est le professeur de la classe de biologie qui nous l'a dit, c'est au programme des Enfants du Savoir, l'année avant les 14 ans justement, pour qu'on sache ce qu'il peut nous arriver, en plus de l'éveil, une fois ce cap passé ! Mais bon, vous n'êtes pas biologiste, c'est peut-être une information que vous aviez oubliée... conclue-t-il, non sans prendre un ton moins accusateur que celui qu'il avait, sans le faire exprès, eu juste avant Mais j'avoue que c'est très logique ce que vous dites... Ça fait une raison de plus d'en savoir un peu plus sur le fonctionnement de cette pierre... N'est-ce pas?
Affichant un sourire franc, il avait posé ses mains sur ses cuisses et fixait son vis à vis. Ce dernier lui répondit et tout deux entrèrent alors dans un véritable dialogue, échangeant leur point de vue, leur questionnement. L'adolescent était vraiment pris d'une ferveur passionnée à la quelle Daud Emerat semblait répondre avec tout autant d'ardeur.
Leur discussion était si intense que Rehan ne se rendit pas compte que les collègues de son interlocuteur les avait rejoint. L'échange s'intensifia d'autant plus et s'éternisa même jusque tard dans la nuit. L'adolescent rejoignit sa chambré les yeux plein d'étoiles et le cerveau bouillonnant de nouvelles informations. Son insomnie maniaque fut cette fois-ci employée à écrire dans son carnet de note toutes les informations qui l’intéressait le plus.
Il ne dormi qu'une heure à peine, et se fit même réveiller en trombe par Maître Augustine qui l'incendia, même si son ton dénotait tout de même une certaine angoisse, alors qu'il ne s'était rendu à aucun de ses cours la veille et qu'elle avait passé tout son temps libre à le chercher dans l'Académie... La journée du jeune homme commença donc sur une selle de drakalon* mais il se promis de trouver du temps pour aller emprunter les ouvrages conseillé par Daud et ses collègues...
*sur les chapeaux de roue, à grande vitesse quoi =) Information hors-RP : Je me suis permis d'insister sur la puberté parce que j'ai relu les bases de l'univers et Zhilla précise bien que les filles n'ont leur règles qu'à 14 ans ! Mais j'ai trouvé ça intéressant de ne pas te le signaler en MP, ça donne lieu à une ouverture finalement ^w^ Et puis, Daud n'est pas un surhomme ! Même s'il en sait beaucoup et que dans d'autres circonstances je suis quasi persuadée que Rehan l'aurait pris comme modèle Sinon comme dis par MP j'ai brodé la fin, si quelque chose de ne conviens pas dis le moi que je modifie ! Si c'est ok dis le moi aussi et j'irais demander la clotûre du sujet ^^ |
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