-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 31 Mar - 19:08

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Ces dernières semaines avaient été étranges. D’abord il s’était découvert étonnamment con face à une Ophélia au bras d’un homme – aussi bouclé soit-il – ensuite il avait réussi – à l’aide de l’orkann et avec un homme, certes – à aller au bout d’une relation charnelle. Ses proches y auraient sans doute vu une amélioration, voire une acceptation du deuil, mais lui, maintenant qu’il y resongeait, ne savait pas trop comment interpréter n’y répondre aux questions qui se soulevaient petit à petit dans sa tête. L’arrivée de bouclette il y a deux jours avait en quelque sorte été l’élément déclencheur de ses réflexions. D’une façon qu’il n’arrivait pas à s’expliquer, cela le rendait dingue de savoir le partenaire d’une soirée de son amie d’enfance dans les parages. Et il avait beau faire l’autruche, il savait pertinemment ce que c’était : de la jalousie, tout simplement. Quant à savoir pourquoi cela l’emmerdait autant, ça…

Il ne travaillait pas aujourd’hui, et il avait besoin de faire le vide. Aussi quand Joleen lui avait proposé de l’accompagner en ballade dans les prés en sortie de ville, il avait accepté et l’avait suivie. Evidemment, une fois sur place, il ne lui avait pas fallu longtemps pour laisser la jeune femme cueillir ses fleurs toute seule pour s’allonger dans l’herbe près d’un vieux chêne. Et cette dernière connaissant bien son frère, n’avait pas insisté et l’avait laissé tout à ses réflexions muettes.

C’était assez mitigé jusque-là, bien que chaque femme dans sa vie y soit allée de son avis personnel – les quatre se rejoignant – il n’arrivait pas à s’y résoudre. « Tu devrais essayer de te retrouver quelqu’un, Oline aurait été d’accord avec ça. » Il n’avait rien dit, mais par Naâme comme ça l’avait mis en colère d’entendre une chose pareille ! D’autant plus qu’elle aurait fêté ses vingt-huit ans demain. Et c’est en songeant aux fleurs qu’il irait déposer sur sa tombe qu’un bras large vint couvrir son visage aux yeux qui s’étaient humidifiés. Il ne pourrait jamais donner autant d’amour à une autre que celui qu’il avait éprouvé pour son épouse, de cela il restait persuadé. Car une part de son cœur lui appartiendrait à jamais.

Joleen de son côté, continuait à cueillir des fleurs qu’elle glissait soigneusement dans un panier en osier. Elle croisa une silhouette familière sur son chemin, qu’elle salua chaleureusement. Elle lui indiqua que son frère se trouvait plus loin dans le pré, et ajouta d’un ton moqueur qu’il avait recommencé à leur rabâcher les oreilles sur le ménestrel suite à sa venue à Albatra, lui demandant également d’indiquer à son frère qu’elle allait retourner tranquillement à la maison et qu’il n’aurait qu’à la rejoindre plus tard.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 31 Mar - 22:35

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


«  - Avalon n'est pas ici ? 
- Non, c'est son jour de repos aujourd'hui, il est sorti avec Joleen. Je crois qu'ils ont parlé des près à l'extérieur de la ville.
- Merci Mila. »

S'empressa-t-elle de répondre avant de sortir de la forge, hésitant déjà à rebrousser chemin. Ophélia avait bien conscience qu'ils étaient la veille de l'anniversaire d'Oline, la défunte femme de son ami. Elle imaginait sans peine que sa sortie n'était pas une simple coïncidence. Chaque année, cette date restait compliquée pour lui et elle-même s'était mis un point d'honneur à être présent malgré le mal-être que cela lui provoquait. Elle ne s'était jamais sentie légitime, même s'ils étaient amis d'enfance, à rester à ses côtés ainsi tout simplement parce qu'elle ne savait pas faire. La détresse dans laquelle avait plongé Avalon au décès de son épouse l'avait beaucoup touché. Jamais ne s'était-elle sentie aussi démuni et impuissante depuis le décès de sa mère qu'à ce moment-là. Que dire ? Elle avait bien quelques phrases de circonstances mais rien qui n'apaisait un cœur éploré. Et puis, pouvait-elle réellement comprendre la peine de son ami en la comparant à ce qu'elle avait elle-même ressenti en perdant sa génitrice ? Elle n'en était pas sûr. Mais à défaut d'avoir les mots justes, de pouvoir faire un geste qui soulagerait le tourment du forgeron, elle avait reproduit ce que lui-même avait fait à l'époque pour elle. S'asseoir côte à côte et attendre que cela passe, que le temps panse lentement les plaies. Juste ne pas le laisser seul dans les ténèbres.

Son hésitation disparut, remplacée par un élan de volonté alors que l'érudite prenait le chemin de la clé des champs en se remémorant le passé. Elle se souvient quand il lui avait présenté la première fois, rayonnant de fierté et d'amour. De voir son ami si heureux l'avait beaucoup questionné à l'époque. O' s'était même sentie trahie d'une certaine façon, agacée également. Elle avait eu le sentiment d'être délaissée pour une étrangère. Elle avait pressenti que les choses ne seraient plus comme avant entre-eux. De fait, elle n'avait plus été exactement les mêmes. Probablement parce qu'elle-même s'était éloignée, pensant qu'elle n'avait plus sa place auprès d'Avalon. Avait-ce été le cas ?

Et puis elle l'avait envié. Le couple semblait noyé dans le bonheur. Vivre à deux lui avait semblé soudainement plus attrayant. Elle s'était alors intéressée à ce que l'amour signifiait, sans y parvenir, jusqu'à se persuader que cela était hors de sa portée et qu'elle était bien mieux avec ses livres et sa solitude. Nohan avait légèrement changé la donne.

Enfoncée dans ses pensées, elle était parvenue sans s'en rendre compte dans les près alentours et c'était les salutations chaleureuses de Joleen qui lui firent reprendre contact avec la réalité, lui tirant un sourire amusé. C'était bien tout Avalon ça : accompagner sa sœur cueillir des fleurs. Rien que de l'imaginer entrain de les ramasser agrandit son sourire. Quel virilité en cet homme ! En tout cas la jeune fille était toujours aussi pipelette, déversant dans son flot de paroles un nombre incalculable d'information : Avalon, Nohan, rentré. Tiens, que venez faire le ménestrel dans la conversation ? O' n'eut même pas le temps de lui poser la question qu'elle s'était déjà éloignée, la laissant encore plus songeuse. Cela dérangeait-il tant le forgeron qu'elle fréquente un ménestrel ? D'accord, il n'était pas l'homme le plus illustre ou le plus instruit qu'elle connaissance mais c'était quelqu'un de bien et aussi surprenant soit-il, intéressant. Quoi qu'un peu niais et collant. Avait-il eu un différent dont elle ignorait tout ? Ou était ce simplement le côté fraternel d'Avalon qui reprenait naturellement le dessus ?

En suivant les indications de la sœur de celui-ci, elle n'eut aucun mal à retrouver le géant allongé. Approchant à pas de louve, elle le surprit, bras cachant en parti son visage sans pour autant dissimuler l'abattement qu'il l'étreignait. O' le connaissait trop pour ne pas le deviner. Son cœur se serra. Elle aimerait pouvoir dire quelque chose d'utile pour une fois mais rien ne lui venait, si ce n'est des excuses pour tout ce qu'elle n'était pas, notamment une bonne amie. Toujours aussi silencieuse, elle s'installa à genoux à ses côtés, observant le vent faire onduler les herbes hautes. Elle préférait lui laisser le choix de garder le silence ou de se changer les idées en discutant.

Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 31 Mar - 23:30

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Le bruit des brindilles amené par la brise l’apaisait d’une certaine façon, mais les larmes silencieuses continuaient de couler doucement. Cela faisait du bien, de temps en temps, de laisser le chagrin ressurgir. Comme si le laisser s’exprimer permettait au forgeron de l’expier. Dans une moindre mesure. Le vent léger apporta autre chose avec lui cependant, quelque chose de plus familier. Un parfum qu’il reconnaissait car il le connaissait justement depuis longtemps maintenant. C’était Ophélia. Il l’avait reconnue à la délicate odeur et au silence respectueux qu’elle avait pour habitude d’installer pour lui laisser suffisamment le temps de se remettre.

C’est aussi pour ça qu’il prit le temps d’attendre que ses larmes se tarissent, parce qu’il savait qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle avait toujours su allier cette proximité à une certaine pudeur. Quelques minutes silencieuses passèrent encore – deux ou trois, tout au plus -, le temps que l’eau salée ne s’assèche sur ses joues. Quand enfin il ne sentit plus le besoin de pleurer, il prit une grande inspiration et souffla lourdement.

Bonjour, dit-il simplement en découvrant son visage.

Un sourire éclairait déjà ses lèvres alors que son regard bleuté s’était posé sur ses traits qu’il pouvait distinguer d’un angle différent en étant ainsi allongé.
Il se frotta machinalement les yeux comme pour chasser les restes d’un éveil et se redressa sur un coude, histoire de ne pas paraître trop pitoyable.

Je suis content que tu m’aies trouvé, confia-t-il en souriant.

Il imaginait sans mal que Mila avait vendu la mèche avant que Joleen ne prenne le relai. Mais c’était mieux ainsi. Il préférait largement la présence de son amie d’enfance à sa déprimante solitude.

Comment tu vas ? demanda-t-il ensuite.

Ils ne s’étaient pas revus depuis le bal. S’il avait dû être honnête, Avalon l’avait peut-être un peu évitée volontairement. Mais il valait mieux taire cette confidence, car il faudrait alors en expliquer les raisons, et il n’était pas sûr que les siennes soient raisonnables.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyLun 1 Avr - 21:14

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


O’ avait beau essayé d’embrasser le paysage du regard, celui-ci n’en faisait qu’à sa tête et revenait constater que des perles salées roulaient sur le visage du marlois. Sa tristesse était contagieuse, aussi salvatrice soit-elle. Les émotions étaient un sujet bien compliqué. Elle aurait d’ailleurs bien besoin d’explorer ce terrain là chez elle car depuis quelques temps, c’était comme si son esprit avait été mis sans dessus dessous par un soudain coup d’état de ses émotions sur sa rationalité habituelle.

Enfin, Avalon sortit de son recueillement. La jeune femme tourna la tête vers lui, l’inclinant légèrement pour le détailler en répondant à son sourire bien qu’un peu moins chaleureusement. Même montrer ses ressentis étaient compliqués bien qu’elle soit sincèrement contente d’être là.

“- Bonjour.”

Répondit-elle aussi sobrement. Rien que de voir le sourire de son ami avait chassé ses préoccupations internes. Sa présence avait toujours eu un effet apaisant. D’une certaine manière, il avait par bien des aspects paliés à un manque de sécurité familiale, jouant tour à tour la mère, le frère ou le père selon les besoins.

“- Tu sais bien que je te retrouve toujours. Tu as toujours été mauvais à cache-cache.”


Tenta-t-elle maladroitement pour plaisanter - et dissimuler l’embarras qu’avait provoqué le remerciement - bien que cela ne soit pas faux. Peu de cachettes pouvait accueillir le forgeron, ce qui avait bien déclenché à l’époque quelques crises d’hilarités. Elle remonta le pentalon de lin qui recouvrait ses cuisses pour lui dévoiler sa cheville :

“- Guérie. Le guérisseur m’a dit que j’avais eu de la chance de ne pas m’être fracturée, juste une méchante entorse. Beaucoup de repos a suffit à me remettre sur pied, au sens propre comme au figuré. Cela m’a permis de finaliser mes illustrations pour mon ouvrage. Je pense que dans deux mois, j’arriverai à le faire paraître.”


Le naturel revenait toujours au galop chez elle, notamment quand il s’agissait travail. Elle n’envisageait même pas un instant que sa question pouvait être plus large que juste l’aspect physique et pragmatique de sa jambe. Son visage s’éclaira un instant :

“- Au fait, merci pour le masque même si je pense pas que j’aurai une nouvelle occasion de le porter. Ce n’est vraiment pas fait pour moi ce genre de soirée. même si ce n’était finalement pas une erreur de m’y rendre. D’ailleurs,Joleen m’a rapporté que tu avais souvent parlé de Nohan, il t’a tant déplu que ça ? Il est moins malappris qu'il n'en a l'air. A moins qu'il se soit passé quelque chose entre vous. ”


Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyMar 2 Avr - 12:45

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Ophélia et sa sobriété naturelle, s’il n’avait pas appris à s’y habituer il aurait pu penser que quelque chose n’allait pas. Mais elle était comme ça, toute en pudeur sentimentale, et lui savait qu’une esquisse de sourire valait mille éclats.

C’est vrai, affirma-t-il finalement lorsqu’elle évoqua leurs vieilles parties de cache-cache.

Son ton avait été à la fois amusé et mélancolique. Ils en avaient passé des heures à jouer à tout et n’importe quoi. Même si à l’époque il avait déjà été trop âgé pour ces jeux, il avait toujours pris plaisir à les jouer avec elle. Les deux avaient en quelque sorte appris à grandir peut-être trop tôt, et ces moments où ils pouvaient retomber sans inquiétude dans l’enfance avaient été grandement bienvenus, leur offrant quelques instants d’insouciance loin de leur devoir et travail quotidiens. C’était de bons souvenirs. Et s’il avait pu revivre l’une de ces journées d’innocence, il l’aurait fait sans hésiter.

Revenant à l’instant présent, il suivit ses mains du regard jusqu’à ce qu’elle remonte le pan de lin, avant de s’attarder sur sa cheville. Il fut soulagé de voir qu’elle n’en avait pas gardé de séquelles. Il fut également ravi de savoir que cet incident lui avait au moins « servi », lui permettant d’avancer sur ses travaux.

Tu me les montreras j’espère ! demanda-t-il enjoué.

Ce n’est que lorsqu’elle évoqua le déroulement du bal que son regard quitta son visage pour aller se poser sur un point aléatoire dans le pré. Et à la mention de Nohan – grâce à qui elle considérait sans doute que le bal n’avait pas été une « erreur » - il arracha une longue brindille pour la glisser dans sa bouche et la mâchonner machinalement.
Evidemment, il avait fallu que Joleen se mêle encore une fois de ce qui ne la regardait pas. Quel besoin avait-elle eu d’aller raconter ses jérémiades à Ophélia ? Il savait qu’elle n’avait pas pensé à mal et qu’elle avait sans doute songé lui rendre service en le faisant mais pour le coup, il aurait souhaité pouvoir s’y préparer avant.

Disons que je n’ai pas l’habitude de te voir au bras d’un homme, et que cette fois-là m’a légèrement… décontenancé, avoua-t-il d’abord sans honte.

Quant au reste et à sa rencontre surprise avec le ménestrel… Il aurait bien tu cet épisode, mais si Nohan était venu la voir et qu’ils s’étaient justement déjà revus, elle savait peut-être déjà que les deux hommes s’étaient croisés.

Mais si tu veux tout savoir, oui, il me déplaît. Quelque chose me dérange chez lui, son coté vantard peut-être, ou la façon qu’il a de te voir comme un trophée. C’est vraiment le genre d’homme qui t’attire ? ne put-il s’empêcher de demander.

Avant de reprendre sans la laisser répondre tout de suite :

Enfin, tu es une grande fille de toute façon. Quoi que tu fasses, je respecterai ton choix et n’aurai pas grand-chose à y redire. J’espère seulement que si l’occasion se représente et qu’il est là, il me laissera te faire danser cette fois, conclut-il en souriant malgré l’agacement qui l’avait pris de devoir parler du petit chevalier de rue.

Puis il se rallongea dans les herbes.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptySam 6 Avr - 0:20

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


S’il y avait une chose qu’Ophélia appréciait tout particulièrement chez le forgeron, c’était bien son enthousiasme et intérêt pour ses travaux. Pour cela aussi, à bien des égards, ils remplaçaient ses parents. Elle ressentait la fierté qu’il éprouvait quand elle lui montrait ses travaux. Cela valait bien toutes les récompenses des Trois-Lieux.

“- Comme si j’avais déjà oublié.”

Il était toujours un des premiers à lire. D’ailleurs cela lui permettait de réaliser les dernières modifications, corrections et de savoir si les propos tenus étaient accessibles et adaptés. En effet, selon l’érudite, si le savoir n’est accessible qu’à une minorité instruite, il n’avait aucune espèce d’intérêt. Pour autant, il ne fallait pas vulgariser à outrance non plus. L’équilibre réside dans le juste milieu et le choix adapté des tournures de phrases. Mais la discussion n’en n’était pas là.

Elle avait vu juste. Quelque chose dérangeait Avalon sinon jamais il n’aurait pu esquiver son regard. Elle comptait sur son honnêteté pour comprendre ce qui le chiffonnait, n’appréciant pas de le voir ainsi car cela lui donnait le sentiment inconfortable de l’avoir déçu.

Ophélia pencha la tête, observant plus intensément encore son ami. Comment devait-elle prendre le fait qu’il n’est pas l’habitude de la voir avec un homme ? Etait ce si anormal ? Une remontrance ou un constat amer ? Elle n’arrivait pas à se saisir de la porter qu’il mettait à cette habitude et s’en sentait à la fois blessé et agacé. Oui, elle ne savait pas s’y prendre avec les membres du sexe opposé. Cela n’avait jamais fonctionné jusque là. Nohan est un des rares à insister auprès d’elle, et c’était quelque chose de flatteur.

Un trophée ? Peut-être. C’est vrai qu’elle avait eu cette sensation à leur première rencontre mais après cette soirée, elle devait bien admettre que c’était plus une forme de maladresse qu’une réalité. Et puis cela venait aussi également de sa nature de poète. Elle médita sa réponse, quittant des yeux le visage de son compagnon :

“- Il est vantard oui mais tu oublies que c’est un poète dans l’âme. Enjoliver la vérité, c’est son métier. Je t’assure avoir été avec des hommes m’ayant considéré comme acquise, et cela n’a jamais duré. Je peux pas dire que c’est mon genre d’homme. Je sais même pas si j’en ai un. C’est juste que … je sais pas … pour une fois, je suis finalement réellement considérée pour ce que je suis, ma profession ne devient pas un frein mais un élément positif. Il s’intéresse à ce que je fais. Et puis, sous ses airs niais et naïfs, il a finalement une expérience de vie intéressante.”

Elle lui sourit en retour en se tournant à demi vers lui :

“- Je t’en ai promis une, je ne compte pas me défiler. Nohan ou non. Tu sais que tu as toujours une place particulière pour moi …”

ajouta-t-elle avec une certaine nostalgie et tristesse. Les jours d’insouciances semblaient tellement loin derrière eux à présent. Elle hésita un instant, avant de se reposer son regard sur lui :

“ - Dis moi, je sais que la question peut te paraître bizarre mais … Qu’est ce que je représente pour toi ?”

Sentant que entre son hésitation et la formulation, elle n’était pas très claire, elle ajouta :

“ - Je veux dire, pourquoi tu m’apprécies … Tu te sens redevable de quelque chose ?”

Elle avait du mal à concevoir que, depuis toutes ces années, Avalon ne se soit pas lassé d’elle si des gens qu’elle connaissait depuis quelques temps, ne la supportait pas et avait fini par l’écarter. Qu’est ce qui pouvait maintenir le forgeron à ses côtés si ce n’est un sentiment de culpabilité, de responsabilité ou de redevabilité ?


Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptySam 6 Avr - 13:09

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Il sourit à ses mots. En effet, elle n’avait jamais oublié de partager ses travaux avec lui, et il avait toujours pris beaucoup de plaisir à les découvrir. Cela lui avait parfois valu des remontrances de son père, lorsqu’il tardait trop à venir travailler car occupé à lire son amie. Mais ça avait toujours valu la peine.

Alors qu’il s’allongeait, il se demanda s’il aurait dû également lui parler de la petite farce qu’il avait faite au ménestrel. Comment l’aurait-elle pris ? En aurait-elle ri, ou lui aurait-elle fait quelque remontrance ? Il jugea que ce n’était pas nécessaire pour le moment, mais qu’il faudrait peut-être toutefois qu’il lui en touche un mot dans la discussion…

En attendant ce fut à son tour de s’exprimer sur le dit « sujet ». Un poète enjolive la vérité, hein ? Il n’était vraiment d’accord avec ça. Un véritable poète l’embellit, la rend plus belle, innocente et pure, mais ne la rend pas… malsaine et obsessionnelle. Mais peut-être se faisait-il des idées pour rien. Ophélia avait l’air de réellement l’apprécier et… Cela ne faisait que resserrer cette étrange sensation d’étau dans son estomac. Il décela toutefois une part d’ombre dans ses mots, celle de la crainte et de cette impression de ne pas pouvoir se faire accepter pour ce qu’elle est. Il aurait voulu lui dire que si certains hommes ne la voyaient pas aussi belle qu’elle l’était, c’est parce qu’ils n’étaient tout simplement pas à la hauteur, mais elle poursuivit et s’accorda sur cette danse qu’ils n’avaient pu partager au bal. Justifiant sa promesse de l’honorer par cette place particulière qu’il avait. Qu’était-elle exactement d’ailleurs ? Il aurait aimé lui demander. Mais s’il avait pu oser poser la question, le temps de décision venait de toute façon de se faire doubler par les propres interrogations d’Ophélia.

Il s’accouda de nouveau lorsqu’elle demanda ce qu’elle représentait pour lui, cherchant peut-être dans son regard pourquoi tout à coup elle avait besoin de savoir cela. Ne le savait-elle pas ? Le savait-il lui-même ? Et puis, il comprit en partie. Qu’elle ne comprenait tout bêtement pas pourquoi il l’appréciait. Pire même, elle croyait qu’il se sentait redevable et que cela expliquait pourquoi ils partageaient toujours des choses aujourd’hui. Pouvait-on se fourvoyer à ce point ?

Redevable ? répéta-t-il, presque stupéfait.

Qui restait pour ce genre de choses ? Pas lui en tout cas.

Tu sais que tu as toujours eu et auras toujours une place particulière pour moi aussi, commença-t-il d’abord.

Sachant très bien que ce n’était pas la réponse qu’elle attendait. Mais que voulait-elle qu’il lui dise exactement ? Elle tenait vraiment à ce qu’il mette des mots sur cette proximité qu’ils chérissaient depuis tant d’années ? Comment les formuler ? Comment trouver les mots justes pour décrire tout ce qu’elle représentait pour lui ? Il réfléchit un instant, puis reprit :

Tu as été ma toute première véritable amie, tu ne m’as jamais jugé mais tu n’as pourtant jamais hésité à me dire ce que tu pensais, même si ça ne devait pas me plaire. Ce sont des qualités que j’ai toujours appréciées chez toi, en plus de ton intelligence et de cette façon bien à toi de sourire.

Il marqua un arrêt et détourna légèrement le regard alors qu’il souriait, peut-être mélancolique. Il n’était pas certain de pouvoir lui dire le reste sans en rougir ne serait-ce qu’un peu, assez pour que ce soit visible.

Tu sais, avant de rencontrer Oline, j’ai toujours cru que c’était toi que j’épouserais, avoua-t-il d’un ton nostalgique et pourtant étrangement serein.
Elle aussi le pensait, elle savait que… Il se coupa.

Il n’était pas certain que lui avouer aujourd’hui qu’il avait longtemps nourri des sentiments à son égard soit une très bonne idée.

Je t’ai toujours mise sur un piédestal, j’ai énormément de respect pour toi, Ophélia, tu représentais en quelque sorte l’inaccessible à mes yeux, et j’ai préféré taire des ambitions de jeune homme par crainte de peut-être te perdre.

Il reporta enfin son regard vers le sien.

Alors non, je ne me sens pas redevable ou autre, tu auras simplement toujours cette place particulière. Ceux qui ne voient pas la magnifique personne que tu es ne sont simplement pas à la hauteur.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptySam 6 Avr - 21:27

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


Quelque chose s’agitait dans son bas ventre, se contractant, nouant ses entrailles et remontant dans sa gorge. Pourquoi avoir posé cette question dont elle n’avait pas envie d’entendre la réponse ? Depuis qu’elle connaissait Avalon, elle avait cherché à ne pas s’attacher plus que cela, cherchant à garder une certaine distance autant physique, spirituelle ou psychologique, mettant même à distance ses sentiments. Elle l’appréciait, elle ne s’en était jamais cachée. Mais jusqu’à quel point ?

D’avoir mis cette distance depuis toujours, cela lui avait permis de ne pas penser à ce qui adviendrait s’il n’était plus là. Elle s’était refusée à imaginer cela, prenant chaque jour à ses côtés comme le dernier . Pourtant, depuis toutes ces années, il était toujours là. L’arrivée de sa femme dans sa vie l’avait éloigné et quelque chose à ce moment avait changé dans son rapport à son ami. Elle avait cherché à le nier, surtout depuis la mort d’Oline, faire comme si tout était resté intact entre eux mais pourtant, quand elle regardait au fin fond d’elle-même, ses sentiments n’étaient plus les mêmes. L’arrivé de Nohan avait ajouté également une nouvelle perspective à ceux-ci et l’obligeait à s’interroger. Alors si elle-même était incapable de définir ce qui les liaient, Avalon saurait probablement mieux qu’elle le définir. Elle avait besoin à présent de clarifier son esprit bouillonnant et d’apaiser son coeur.

Sa première réponse lui arracha un soupir de soulagement. Elle avait craint un instant qu’en faisant soudainement front ainsi, elle allait briser quelque chose. Inquiétude qui l’avait également beaucoup retenu à poser cette interrogation.

Sa première amie ? Elle faillit l’interrompre. Comment pouvait-elle être sa première amie, lui qui évoluait si facilement dans la société ? Il était doux, sympathique, attachant, bon commerçant, bel homme. Il devait avoir du succès, et cela depuis toujours. Comment cela pourrait-il être autrement ?

Les compliments qui suivirent lui tirèrent un sourire timide alors qu’elle rabattait une mèche rebelle qui jouait devant son regard, derrière son oreille. La suite fut comme une douche froide en plein été. Elle ne serait jamais attendu à cela. Elle ne l’aurait jamais deviné non plus. Son regard s’écarquilla. Sa bouche s’entrouvit pour dire quelque chose, probablement qu’il arrête de plaisanter mais aucun son n’en sortit. Elle resta un moment ainsi, les pensées en pagailles, entendant comme dans un brouillard le reste. Même son coeur s’emballait, cherchant à sortir de sa poitrine. Son visage passa également par de multiples couleurs dont prédominant tour à tour la pâleur de la neige éternelle des Infranchies et la rougeur des pommes en plein été. Que répondre à cette confidence ? Elle ne savait pas être diplomatiquement correctement, encore moins délicate. Pourtant, c’était de cela dont elle allait avoir besoin …

Franchement, elle ne savait même pas par quoi commencer et toute sa détresse se sentit dans la simple interpellation de son ami :

“Avalon …”

Elle cherchant à dire les choses qu’elle éprouvait sans arriver à démêler ses propres émotions. Elle enroula ses bras autour de ses genoux, se repliant sur elle-même comme pour se protéger de tout ce trop plein :

“ J’ai toujours cru que tu étais quelqu’un de très entouré. J’ai du mal à concevoir que je puisse être ta meilleure amie. Tu as tant de succès. Et c’est bien normal, tu es si équilibré. Bel homme, éduqué, affectueux, protecteur, doux … Je veux dire, quelle femme pourrait te rester insensible … Moi comprise. Je m’en suis aperçue quand tu es sorti avec elle, bien que je me rends compte qu’aujourd’hui que cela puisse être de l’amour. Quelle chose compliquée que les sentiments … J’ai toujours cherché à les mettre à distance mais ils finissent toujours par vous rattraper.”

Ophélia se détendit, comme libérer d’un poids et retrouva un léger sourire :

“Les choses auraient pu être tellement différentes entre nous, s’en est presque vertigineux. Je suis flattée d’avoir pu un temps avoir cet intérêt pour toi.”


Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptySam 6 Avr - 23:06

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Il avait pris conscience de ses propres paroles au fur et à mesure qu’il les avait énoncées. Mais elle avait posé la question, et à elle, il était tout simplement incapable de mentir. Ils avaient toujours été honnêtes l’un envers l’autre, enfin, dans une certaine mesure du moins, puisqu’à l’époque il lui avait caché les sentiments qu’il éprouvait pour elle.

Son sourire se fit rassurant lorsqu’elle prononça son prénom du bout des lèvres, il connaissait bien cette position qu’elle venait de prendre, typique lorsqu’elle cherchait à se protéger. Mais elle n’avait rien à craindre de lui, bien au contraire, elle aurait bien pu lui annoncer une chose horrible qu’il aurait été tout bêtement incapable de lui en vouloir.
Ce fut à son tour alors de se livrer, et les compliments qu’elle énonçait sur sa personne le touchaient au plus profond de son cœur. Il savait qu’elle appréciait sa compagnie, sinon elle ne se serait pas embarrassée à continuer à le voir, mais l’entendre prononcer ces mots pour le qualifier avait une saveur totalement différente.

Cela eut davantage d’impact quand elle lui confia ce qu’elle avait ressenti quand il avait commencé à sortir avec Oline. Il ne sut réellement pourquoi mais un nouveau poids venait de lui étreindre le cœur. À l’époque, lorsqu’il avait commencé à fréquenter sa défunte femme, il l’avait avertie de ce qu’il ressentait pour Ophélia, c’était souvent pour ça d’ailleurs que les filles ne restaient pas avec lui. C’était peut-être horrible de le leur dire, mais il trouvait cela tellement plus respectueux à leur égard. Mais Oline, elle, n’était pas partie. Elle avait fait le pari stupide de la lui faire sortir de la tête, elle avait choisi de prendre le risque de se heurter à un cœur déjà pris. Il lui avait fallu du temps avant de tomber amoureux d’elle, mais lorsque cette espèce de distance avait commencé à s’installer entre Ophélia et lui, il y avait vu comme le signe que les choses devaient être ainsi, et avait finalement ouvert son cœur à celle qui le convoitait.

Elle l’acheva littéralement lorsqu’elle évoqua ces choses qui auraient pu être totalement différentes entre eux. Un goût amer en bouche, il déglutit. S’il lui avait avoué ses sentiments à l’époque, peut-être qu’ils seraient vraiment mariés aujourd’hui, et Oline serait peut-être en vie. Mais peut-être aussi que ça n’aurait pas marché, et qu’il aurait perdu Ophélia, en plus de perdre ensuite Oline. C’était facile de refaire le monde, en imaginant ce que les choses auraient pu être. C’était plus complexe de faire face à ce qu’elles étaient réellement à présent.

Beaucoup de choses auraient pu être différentes… finit-il par murmurer en souriant légèrement.

Maintenant que ces vérités d’antan avaient été dites, il ne pouvait s’empêcher de songer à ce qu’elles étaient à présent. Et de se demander pourquoi, pourquoi est-ce qu’ils parlaient de tout ça aujourd’hui ? Une part de lui se sentait soulagée de lui avoir fait ces confidences, mais elles avaient un étrange arrière-goût d’inachevé. Comme si, peut-être, demeuraient encore certains sentiments qui l’avaient suivi, qui s’étaient tus le temps d’une belle histoire, pour mieux lui revenir en pleine gueule maintenant. À moins que ce soit autre chose, mais il ne voyait pas comment s’expliquer autrement la réaction qu’il avait eue par rapport à Nohan. L’idée qu’elle puisse le revoir lui faisait toujours autant vriller le crâne.

Mais elles sont ce qu’elles sont. On sera peut-être passé à côté de notre plus belle histoire d’amour, qui sait… reprit-il.

« Il n’est jamais trop tard pour le savoir », s’entendit-il penser. Et il était certain que c’est ce qu’Oline aurait dit aussi. Seulement, ils n’étaient plus des adolescents aujourd’hui.

Je sais pas toi, mais ça me fout légèrement le cafard de penser à tout ça, du coup j’ai besoin d’un câlin, viens-là, soupira-t-il avant de saisir ses mains toujours posées sur ses jambes et de l’attirer jusqu’à se rallonger lui-même par terre.

Le menton posé contre le sommet de son crâne, il la garda ainsi, regardant le ciel. Son étreinte avait peut-être été un peu trop imposante, de crainte sûrement qu’elle ne le rejette comme le soir du bal, aussi détendit-il ses bras qui l’entouraient, qu’elle puisse s’en défaire à sa guise, tout en murmurant :

J’y pense, mais je n’ai jamais dit que tu étais ma meilleure amie. D’une certaine façon, tu resteras toujours mon premier amour, et c’est ça qui me retiendra toujours à tes côtés.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 0:48

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


C’est vrai, beaucoup d’autres choses auraient pu être différentes mais elle était de ceux qui pensaient que certains évènements étaient immuables. Elle préféra néanmoins taire ceci, ne voulant pas remuer trop de souvenirs du passé. Tout comme le fait qu’ils n'aient pas été ensemble, c’était selon elle que cela ne devait pas se faire, aussi même si Avalon pensait  être passé à côté de sa plus belle histoire d’amour, elle-même ne voyait pas cela ainsi. D’une part parce qu’elle ne pouvait pas parler d’histoire d’amour avec les relations qu’elle avait entretenu. D’une autre parce qu’elle-même, à l’époque, ne connaissait pas ses sentiments et qu’elle l’aurait probablement rejeté sans savoir que c’était de l’amour et non pas de l’amitié qu’elle ressentait à son égard.

O’ n’eut pas le temps de répondre ou de protester qu’elle se retrouva emprisonner dans l’étreinte du forgeron. Elle ne put avouer en toute honnêteté qu’elle détestait ce câlin, bien que ce contact physique la mettait légèrement mal à l’aise. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas échangé une étreinte affectueuse avec quelqu’un. D’ailleurs, c’est probablement pour cette raison qu’elle ne chercha pas à s’en dérober, fermant même les yeux, bien décidé à en profiter. En fait, elle se sentait même plutôt bien dans ses bras, enveloppé par sa chaleur et la sécurité qu’il représentait, les battements réguliers de son coeur comme métronome rassurant, la brise fraîche pour les rafraîchir et les odeurs printanières pour éveiller leur sens. Tout le tableau était parfait.

Son premier amour. Cette dénomination la fit frémir. Elle se redressa légèrement au dessus de lui sans totalement se défaire de son étreinte, accrochant son regard :

“ Je ne suis pas sur que cela soit très sain … Cela ne t’empêche-t-il pas d’avancer ? Enfin, tu me diras, il m’a fallu des années pour mettre un mot sur mes sentiments alors je ne suis certainement pas la mieux placée pour parler de ça. J’ai toujours pensé que tu me voyais comme une petite soeur, si ce n’est pas idiot ça … Et que je pensais que tu étais un vrai tombeur, que tu avais beaucoup d’expériences en la matière. Tu sais que c’est quand tu as commencé à être Oline que je me suis intéressée subitement à la gente masculine. Vous me faisiez tellement envie tous les deux.”

Elle lâcha un léger rire en se remémorant son inexpérience de l’époque et en se disant qu’à présent, c’était probablement elle qui avait plus d’expériences avec les hommes d’une certaine façon.


Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 12:56

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Il trouva un certain réconfort dans cette étreinte, c’était apaisant. Le genre de moment simple mais rare. Le genre de geste qu’ils n’avaient pas partagé depuis bien longtemps. Il la remercia silencieusement de ne pas s’en être défaite trop vite, de leur avoir accordé ce petit instant de paix.

Son regard se porta vers son visage alors qu’elle s’était légèrement redressée pour le regarder aussi. Il savait qu’elle allait dire quelque chose, et les mots ne tardèrent effectivement plus à venir. Pas très sain ? Pourquoi ça ? Cela lui avait certes joué des tours quelques fois mais au final, ça lui avait sûrement évité bien d’autres problèmes et de mauvaises filles. Cela ne l’avait pour autant pas empêché de construire une véritable histoire avec Oline, une relation basée sur une confiance solide et sur l’acceptation totale de l’autre.
Il sourit lorsqu’elle évoqua qu’elle pensait être vue comme une petite sœur. Ça avait été le cas, pendant un temps, mais s’il ne l’avait plus vue comme telle ensuite, ce devoir de protection envers elle lui était resté intact jusqu’à aujourd’hui.
Il arbora ensuite un air faussement outré lorsqu’elle le compara à un tombeur. Mais quel cliché ! Il avait eu quelques copines, mais rien d’extravagant. Du reste, il ne pouvait que remercier Naâme de l’avoir pourvu de ce physique, il n’en avait pour autant pas profité à outrance. Et puis, il sourit encore finalement sur ses derniers mots, avant de rire à son tour.

Un tombeur, moi ! J’ai toujours beaucoup trop respecté les femmes pour ça. Ce même respect m’a valu quelques gifles à l’époque d’ailleurs, raconta-t-il en riant à son tour en y repensant.

Les rires cessèrent ensuite, et même si un sourire continuait de trôner sur ses lèvres, c’est avec beaucoup plus de sérieux qu’il reprit :

Je te souhaite sincèrement de trouver un homme avec qui tu pourras te sentir complète. Quant au reste, et à ce que tu sais, ne t’en fais pas, j’ai toujours réussi à ne pas franchir la limite entre nous, je n’ai pas l’intention de commencer à te faire du tort aujourd’hui.

Il se redressa légèrement en s’appuyant sur ses coudes, s’approchant un peu plus, réduisant la distance entre leur visage, comme lorsqu’on veut faire une confidence.

Si je peux simplement garder un bout de toi, ça me va, tant que ça te convient aussi, sourit-il, l’une de ses mains allant replacer une mèche d’Ophélia derrière son oreille, récupérant une brindille d’herbe qui s’y était glissée au passage.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 16:06

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


Elle avait un instant eu peur que de parler d’Oline et de leur passé commun allait ravivé des souvenirs douloureux mais il n’en fut rien. Au contraire, il rit en se mémorant le passé ce qui faillit même la vexer. Du tort, pourquoi cela lui en aurait-il fait ? Que ce soit maintenant ou par le passé, elle ne put imaginer que son ami puisse arriver à réellement la blesser. La vexer, sans aucune doute; la faire douter, probablement; la faire bouder, sûrement; mais du mal, jamais. Quand à se trouver un homme parfait pour elle, O’ restait septique. Jusque là, ça avait été peu concluant. Elle n’avait jamais su s’ajuster à quelqu’un d’autre. Peut être était ce une forme de protection aussi, ne pas laisser l’autre vous atteindre pour ne pas souffrir quand il partira. Le décès de sa mère, combiné au déception amicale lui avait appris à dresser de sérieures barrières avec autrui. Avalon en était un exemple parfait, même s’il avait su, à force de persévérance, franchir chacune d’entre elle jusqu’à s’immicer au plus profond de ses entrailles. L’érudite pensait comprendre à présent ce qu’il sous-entendait par rester son premier amour, elle-même devait ressentir la même chose. Peut être était ce ça, le fameux lien indiscible.

Le jeune homme abroga encore la distance entre eux, elle pouvait quasiment sentir son souffle chaud sur son visage alors qu’il replaçait une de ses mèches indisciplinées - un jour arrivera-t-elle à les maintenir toutes dans une coiffure ? - provoquant toujours ce léger inconfort sans pour autant de dérobade.

“ Un bout de moi ?” lâcha-t-elle, interrogative avant d’éclaircir un malentendu “Je sais bien que tu n’es pas un de ses dragueurs mal éduqués, ce n’était pas le bon terme. Tu es juste populaire au près de la gente féminine.”

Ophélia hésita à ajouter la suite, qu’elle savait parfaitement périeuse. Elle posa délicatement sa main sur la sienne, plongeant son regard dans le sien, prenant une grande inspiration intérieure :

“Avalon … Je ne suis probablement pas la seule à te le dire et je serais probablement la moins habile à cet exercice là mais … Tu as le droit de refaire ta vie. Oline n’aurait jamais souhaité ça. Je sais que tu ne te pardonnes pas sa disparition, encore moins d’être avec une autre qu’elle mais comme c’est le cas pour moi, elle fera toujours partie de toi. Elle aura toujours cette place dans ton coeur et dans ta vie, qu’aucune autre ne pourra prendre. Si tu choisis une autre personne à tes côtés, celle-ci tiendra une autre place. Elle ne sera pas une remplaçante, juste la continuité de ta vie. Et si Oline n’est pas là pour te faire ses remontrances et faire preuve de son indéfectible volonté, alors je serais son porte-parole. Tu as porté ce deuil trop longtemps, Avalon … Elle te pardonne, j’en suis certaine. ”

Elle n’aurait sû dire si c’était sa main qui tremblait ou celle de son ami, voir même les deux, tellement elle sentait son coeur sur le point de rompre à battre aussi fort. En aucun cas, elle ne souhaitait le blesser ou remuer le couteau dans une plaie mal refermée, mais il lui semblait qu’il était temps qu’il se détache de ce passé, qu’il était prêt à cela mais qui lui manquait juste cette impulsion. Tout en la jeune femme montrait la tension interne qu’elle ressentait à cet instant, attendant la tombée du couperet. Jamais encore, elle n’avait aussi ouvertement abordé le sujet, et elle ne savait pas à quoi s’attendre comme réaction de sa part. O' avait toujours respecté ce deuil mais elle craignait, après deux ans à le voir ainsi, que cela ne devienne une pénitence et non plus le chagrin qui l'empêchait d'avancer.


Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 18:04

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Il fut ravi qu’elle remette la vérité en place, il n’avait rien à voir avec ces pauvres types qui jouaient avec les femmes, en courtisant une le soir pour se réveiller au sein d’une autre le lendemain. Il se doutait que ce n’était pas ainsi qu’elle le voyait mais l’entendre le lui confirmer le soulageait en quelque sorte.

La suite pourtant ne présageait rien d’agréable. Bien que la paume délicate posée sur sa main déclenche un petit envol de papillons, le regard qu’elle venait de poser dans ses yeux d’océan annonçait quelque chose de bien moins appréciable. Comme le calme avant une tempête, une grosse chaleur avant un orage. Il accueillit ses premiers mots comme un coup de masse. Ophélia choisissait de prendre à son tour ce chemin pentu qu’il redoutait tant, et il n’était pas certain de pouvoir y rester impassible cette fois encore. Cela faisait trop longtemps qu’il ruminait certaines choses au plus profond de lui, que le deuil qu’il portait depuis le décès d’Oline le pourrissait de l’intérieur. S’il le combattait chaque jour en se montrant toujours plus chaleureux et souriant, chaque nouvelle nuit apportait son lot de solitude glacée et de cauchemars dévastateurs. Il ne se laissait pas abattre pour autant, même le vent le plus fort ne fait pas plier une montagne, mais combien de temps la montagne peut-elle survivre s’il n’y a plus rien pour l’entretenir au cœur ?

Il aurait voulu reculer, lui couper la parole, peut-être même l’embrasser tiens, pour l’obliger à se taire ! Mais il restait pétrifié, accueillant chaque nouveau mot comme un énième coup de poignard. Une nouvelle fois spectateur de la punition qu’il s’infligeait lui-même, prisonnier des barrières immenses qui s’étaient érigées pour l’empêcher de sombrer, esclave de ses craintes, enchaîné à un fantôme… Il sentait son cœur battre lourdement dans sa poitrine, il y pulsait une douleur psychique qui lui donnait la nausée. Ses mains s’étaient mises à trembler devant la difficulté qu’il avait à retenir les larmes qui bordaient ses yeux. Il avait envie de pleurer, d’hurler, et d’écraser de ses propres mains le crâne de celui qui la lui avait arrachée et qui avait condamné l’enfant qu’ils auraient dû avoir. Mais il savait que rien de tout cela ne les ramènerait…

Vous êtes toutes là, à me dire que je devrais refaire ma vie, que c’est ce qu’elle aurait voulu pour moi, à penser que j’ignore que jamais elle n’aurait pu m’en vouloir… murmura-t-il d’abord, les lèvres tremblantes, le ton peut-être trop calme.

Il marqua un arrêt, déglutit, ravalant le nœud qui lui traversait la gorge.

J’ai accepté sa mort, je sais qu’elle ne reviendra pas, qu’ils, ne reviendront pas. En plus d’être un époux, j’allais être père. Tu sais, il m’arrive encore de sentir les premiers mouvements que le bébé faisait quand je posais mes paumes sur son ventre, jusqu’à ce que cette divine impatience de le voir naître ne se transforme en vision d’horreur, et que ces mains, qui auraient été si tendres, ne se teintent de sang, ne portant plus que deux cadavres. Vous ne savez pas ce que j’ai vu ce soir-là…

Personne ne savait, que lorsqu’il était rentré et avait trouvé Oline dans un bain de sang, son ventre avait été si saccagé qu’il avait pu apercevoir le petit être écorché par les coups de lames dévastateurs qui avaient transpercé sa mère. Personne ne savait, car quand les autorités étaient enfin venues jusque chez lui, il avait entouré son ventre de plusieurs couches de draps pour dissimuler le carnage. Il ne l’avait dit à personne, avait enterré le secret de cette vision cauchemardesque en même temps que sa femme et son enfant. C’était cela qui le poursuivait aujourd’hui, et qui le terrifiait.

Les larmes s’étaient mises à couler silencieusement le long de ses joues, il les chassa d’un revers de main rageur. Il n’avait pas fini.

J’ai essayé, de fréquenter d’autres femmes depuis sa mort. Chaque fois que j’en ai embrassé une, j’entendais Oline me souffler que celle-ci ne serait pas assez bien. Chaque fois que j’ai réussi à passer outre, c’est mon corps lui-même qui a refusé d’aller plus loin, me rappelant sauvagement que si j’en mettais une enceinte, j’aurais peut-être droit à un nouveau cadavre dans les bras, expliqua-t-il.

Il aurait dû se sentir honteux de lui avouer clairement l’impuissance qui le tenait, qu’il n’était plus capable de combler une femme. Pourtant, pouvoir enfin l’exprimer allégeait un peu le poids que cela représentait. Il soupira, d’un souffle long et expiateur.

Alors, oui, je pourrais sans doute me retrouver quelqu’un, mais dis-moi, Ophélia, aussi bourré de charmes et de qualités soit un homme, quelle femme resterait à ses côtés s’il n’est pas capable de partager son lit et de lui promettre un enfant ? Quelle femme pourrait l’aimer ? demanda-t-il, en reportant son regard embué dans le sien.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Ophélia Valoriel,
Zoologiste, tutrice pour l'Ordre du Savoir, résidente d'Albatra

Ophélia Valoriel

Crédits avatar :
carolinejiart

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Erudite/tutrice en zoologie ; connaissance en botanique
- née le 26 Cellune 1072 - 28 ans
- 1m72 - 68 kg
- célibataire
- don : élasticité
- défauts : exigeante; directive; entêté; hautaine
- qualité : méticuleuse; ingénieuse; pédagogue; observatrice

Mon histoire

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 8 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
884


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 20:01

le 7 Cellune 1100, champs près d'Albatra


Ophélia se sentit envahie par la culpabilité en voyant toute la détresse qu’elle venait sciemment de provoquer chez son compagnon. Elle se mordit la lèvre, jusqu’à en faire perler des gouttes de sang afin de s’empêcher d’ajouter une autre phrase maladroite. Peut être aussi pour se punir de sa propre maladresse.

Bien que le ton était calme, maîtrisé, elle percevait toute la violence, la colère, le désespoir contenus dans la voix d’Avalon. Elle serra sa main, comme pour l’empêcher de sombrer dans des ténèbres encore plus sombres, ou pour s’empêcher de l’interrompre, les images s’imposant dans son esprit qui avait entrepri d’imaginer la scène même sans en avoir la description. Une larme solitaire roula sur sa joue. Traîtresse, elle exprimait tout le désarroi et le tourment que la jeune femme ressentit à ce moment. Plus que de la pitié, elle se sentit coupable. Coupable de ne pas avoir été suffisamment présente pour qu’il puisse lui en parler plus tôt. Coupable de ne pas avoir assez veillé sur lui et son épouse. Coupable de ne pas savoir comment purger son esprit de toute la souffrance qu’il avait subi. Coupable de lui faire se remémorer cette terrible soirée. Comment quelqu’un avait pu commettre une telle horreur ? Quels motifs pouvaient pousser à réaliser un tel acte ?

L’aveu de son impuissance, de son incapacité à combler une femme ne la destabilisa pas. Qui avait-il de plus normal que cela après ce qu’il avait vécu ? Qui pourrait le blâmer pour cela ? Qui était-elle pour le brusquer à retrouver quelqu’un après avoir entendu toutes ces révélations ? Elle l’attira à elle, l’enlaçant avec toute la tendresse qu’elle pouvait lui porter et toute la force qu’elle avait pour l’empêcher de s’enfoncer dans des profondeurs où elle ne pourrait le suivre, pour lui faire sentir par ce contact qu’elle était là, qu’il n’était pas seul.

O’ resta un long moment ainsi, jusqu’à le sentir se calmer entre ses bras avant de se détacher doucement de lui, saisissant son visage entre ses mains, elle effaca les sillons humides du pouce :

“Pourquoi avoir gardé tout cela pour toi … Je peux tout entendre, tu le sais bien. Ton impuissance est on-ne-peut-plus normal, elle est réactionnelle comme chez beaucoup d’hommes et d’ailleurs pour des motifs bien moins valables que le tien. Tu n'as pas à t'en sentir honteux ou amoindri. Cela reviendra quand tu vaincras ta peur. D’ici là, Avalon, des hommes impuissants et des femmes stériles, il y en a bien plus que tu le crois. On aime une personne pour ce qu’elle est, pas ce qu’elle peut ou non nous donner. Je suis certaine qu’il y a au moins une femme prête à cela par amour pour toi. Tu ne l’as juste probablement pas laisser t’approcher.”

Elle lâcha doucement son visage et s’écarta de lui, posant ses poings serrés sur ses cuisses. Elle avait le regard rivé sur ceux-ci. Comment pouvait-elle regarder Avalon dans les yeux après avoir été une si mauvaise amie :

“ - J-je suis désolée, je ne suis pas à la hauteur … Tu as été présent pour moi à la mort de ma mère et je n’ai pas su te rendre la pareille comme j’aurai du … Je ne voulais pas te faire revivre ça, Avalon, pardonne moi … ”



Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Avalon Sélac,
forgeron, résident d'Albatra

Avalon Sélac

Crédits avatar :
aenaluck DA, retouches Rehan <3

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Gros machin d'1m95, imposant de par sa carrure.
- Forgeron émérite et reconnu, manie les armes qu'il fabrique, et plus particulièrement les épées.
- Est avenant et doux, n'hésite pas à tendre la main à une personne dans le besoin.
- Veuf, il craint depuis de retomber amoureux, ce qui le rend volage et séducteur.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 3 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 3 [6 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
1087


[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  EmptyDim 7 Avr - 21:21

Colchiques dans les prés – 7 Cellune 1100


Il la sentait, cette douleur lancinante, l’attirer dans des profondeurs dont il craignait de ne plus pouvoir se défaire. Elle lui lacérait le cœur, et se moquait bien de lui, encore et encore. Lui avait toujours imaginé que le bonheur parfait résidait en une esquisse simple : une femme, un homme, et un enfant représentant leur amour sacré. Une vision romantique et naïve, à laquelle il s’accrochait, la trouvant belle, pure, et tellement rassurante. Parce qu’il ne l’avait pas connue, il la désirait. Il l’avait frôlée du bout des doigts, puis s’était réveillé de ce rêve utopiste. Crétin de forgeron !

Il ne lutta pas contre les bras d’Ophélia qui l’attirèrent contre elle pour mieux l’enlacer. Au contraire même, il s’échoua presque lamentablement dans cette étreinte. Son visage enfoui dans son cou, il y puisa toute la chaleur possible, une chaleur réconfortante et vitale, car en se livrant à cœur ouvert, il ne s’était jamais senti si seul en dehors des premiers jours suivants la mort d’Oline. Il savait qu’il voulait plus que tout garder Ophélia auprès de lui, mais sûrement ne découvrait-il que maintenant à quel point il avait besoin d’elle. Une pensée qu’il s’était bien gardé de s’avouer jusque-là, la trouvant peut-être trop égoïste, peut-être impossible aussi.

Bientôt les larmes se tarirent, et les battements de son cœur s’apaisèrent, le nœud dans son estomac s’atténuant, se délaçant doucement. Il se sentait épuisé, comme s’il venait de faire trois guerres. Contre son passé, contre lui-même, contre une victoire qu’il peinait à voir venir.

En d’autres circonstances, ses joues seraient devenues pivoines. Mais parce qu’ils pouvaient discuter de tout, parce qu’ils avaient ce « lien », Ophélia trouva les mots justes pour le rassurer. Il n’avait compris que récemment que son impuissance venait de là, l’épisode aux côtés de Rehan l’avait sûrement aidé à y voir définitivement plus clair dessus. À en accepter la cause. Et si le psychologique expliquait très certainement la réaction de son corps, ce n’était pas pour autant facile de l’assumer. Preuve en était des blocages qu’il rencontrait.
La dernière phrase qu’elle prononça en revanche le fit doucement sourire. Elle était certainement l’une des femmes les plus sauvages et indomptables qu’il avait rencontrées, aussi songea-t-il tendrement qu’elle aurait plutôt mieux fait de prendre en note son propre conseil. Il était encore tôt cependant pour qu’il raille et la charrie.

Elle s’était redressée, et l’absence soudaine de ses bras laissa un nouveau froid sur sa peau. Son regard avait tout à coup fui le sien, et s’il ne comprit pas immédiatement pourquoi, il découvrit la culpabilité qu’il venait maladroitement de faire naître chez elle.

J’ai mentionné que j’aimais ton honnêteté, aussi rude puisse-t-elle être parfois ? demanda-t-il d’abord.

Il se déplaça légèrement pour mieux se retrouver face à elle.

Comment aurais-tu pu savoir, puisque je n’en disais rien ? Je me suis dit que ce serait plus simple pour tout le monde si j’étais le seul à porter ce fardeau…

Elle tenait toujours ses yeux rivés sur ses cuisses. Alors, son front se posa doucement contre le sien, et il regarda à son tour ses poings serrés. Ses mains vinrent d’abord les envelopper, pour mieux y glisser ses doigts et délacer les siens petit à petit.

Tu as toujours été à la hauteur, Ophélia. Tu as fait ce que tu pouvais, avec ce que je te laissais faire, les barrières, c’est moi-même qui les ai mises alors, il n’y a rien à pardonner, c’est moi qui suis désolé, d’être parfois si long à la détente.

Il avait finalement complètement glissé les mains dans les siennes, et ses pouces en caressaient doucement le dos.

Maintenant, regarde-moi. Il n’y a que toi qui me vois dans l’entièreté de ce que je suis. Si tu ne me vois plus, je disparais. Alors regarde-moi, sinon je me remets à pleurer, murmura-t-il contre son nez en se fendant d’un sourire.

C’était très bas de sa part de menacer de se remettre à pleurer, mais elle le connaissait assez bien pour savoir que ce n’était que pour l’inciter à relever les yeux vers lui.
Information lancers de dés : Information hors-RP :
Rien à signaler sur mes lancers de dés
Rien à signaler sur le hors-RP
Je suis : Contenu sponsorisé,




[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty
MessageSujet: Re: [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés    [07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés  Empty

 
[07 Cellune 1100] Colchiques dans les prés
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» [7 Cellune 1100] A une lettre pres
» [5 Cellune 1100] Encore vous ?
» [25-26 Cellune 1100] Drôle de colocation
» [15 - ??? Cellune 1100 ]Une rencontre inattendue
» [04 Cellune 1100] Gloire aux justes !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Advictâme-RPG :: Zone de jeu :: Le Marvier : duché de l'ouest :: Sujets terminés-
Sauter vers: