[26 Dollune 1100] Mauvaise pioche | feat Skadi

Cela faisait de longues minutes que le forgeron se tenait là, debout devant l’entrée d’il ne savait trop quoi, clairement dubitatif. L’une de ses connaissances à Albatra lui avait soufflé avoir entendu parler d’une nouvelle source de métal à exploiter en Gravorn, mais là, clairement, l’entrée ne ressemblait en rien à une mine. Il avait beau avoir vérifié le plan de son itinéraire dix fois, il était quasiment certain de ne pas être au bon endroit. Deux choses possibles alors : soit on lui avait donné de mauvaises informations, soit il y avait, au bout de cette entrée, un escalier menant à une caverne regorgeant de matières premières. Il aurait parié sur la première option, cependant, il préférait aller vérifier de lui-même (savait-on jamais).

À peine eut-il franchi les murs qu’il sut dès lors qu’il repartirait bredouille. Cet endroit ressemblait davantage à un sanctuaire étrange qu’à une source de roche exploitable. Peut-être s’était-il bien trompé d’endroit finalement. Quelle perte de temps et d’énergie ! Se rendre jusqu’ici n’avait pas été de tout repos, et il avait dû se justifier auprès des gardes à la frontière. Certes, ils ne lui avaient pas trop cherché les poux mais tout de même, il n’était pas si simple qu’il le pensait de faire amende honorable. Il n’avait pourtant rien d’un bandit…

Quoi qu’il en soit, il s’apprêtait à rebrousser chemin lorsqu’il entendit – ou crut entendre – un bruit, un murmure, il ne savait pas trop en réalité. Peut-être était-ce simplement le vent ? À moins que… Non, c’était ridicule. Même si l’endroit était plus que bizarre et suspect, les fantômes n’existaient pas. Pas vrai ? Et comme pour s’en persuader bêtement, il s’avança un peu plus avant de demander, haut et fort :

Il y a quelqu’un ?

Mauvaise pioche / Avalon Information hors-RP :
Rien à signaler sur le Hors hp
Information lancers de dés : Rien à signaler sur mes lancers.

Le rythme des pas, la manière académique avec laquelle semblaient remuer les pièces d'armures, aucun doute, c'était une patrouille et pas une bénigne. Au-dehors, il devait y en avoir d'autres qui attendaient. Skadi estimait que les gardes devaient être à quelques salles d'écart à peine de leur position, il y avait tout un enchevêtrement de couloirs qui ne menaient qu'à des pièces désertes à fouiller avant d'arriver ici.

La rouquine se leva avec une difficulté palpable, mais promptement. Il était nécessaire de ne pas traîner et Avalon ne semblait vraiment pas avoir envie de se faire attraper dans cette situation non plus. Remise sur pieds mais à peine plus revitalisée qu'à l'arrivée de l'étranger, elle se mit à courir aussi bien que ses jambes le lui permirent.

- Bien sûr qu'il y en a ... et pas qu'un. Tu m'as déjà assez aidée, ne m'attends pas pour courir, va par là.

Le plus proche était à un couloir d'écart, mais il était bien trop proche, s'éterniser dans le sanctuaire était une mauvaise idée, mais sortir à la vue des gardes qui seraient restés au-dehors, voilà qui serait suicidaire. Passant devant un autel décoratif dédié à l'unique Seigneur, Skadi saisit une dague à la lame courbée utilisée pour les sacrifices. Elle le signifiait purement comme un moyen de défense, rien d'autre.

A l'instant où son pas allait entrer dans l'obscurité du dédale de tunnels, elle entendit une voix grave l'interpeller. Elle l'ignora, continuant sa course, bien qu'Avalon ait dû prendre de l'avance. C'était tant mieux, car de toute évidence c'était une lame de Saphir qui l'avait vue et ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle préférait que son camarade d'infortune ne le voit pas et surtout, n'intervienne pas. La maâliste entendait encore le garde beugler des indications, c'est qu'il était bruyant le bougre, mais il était le seul à avoir leur trace.

Alors, au premier tournant, Skadi se posta au coin et écouta attentivement le bruit de l'armure. Chaque casque avait une faiblesse au cou, elle n'aurait que peu de temps pour la distinguer mais ce n'était pas la première fois qu'elle l'avait fait. Heureusement qu'elle n'avait pas pris du flacon, sinon, ça aurait été bien plus compliqué. Lorsque le bruit fut juste de l'autre côté de l'angle, elle leva son poignard presque en aveugle là où allait arriver le garde. Pas besoin de viser dans ce cas de figure, seulement de lever le bras assez haut.

Un bruit immonde de salive et de sang se mélangeant et coulant ensemble confirma le bon arrivage de sa pointe. Elle le retira promptement, renversant une somme torrentielle de sang sur ses mains et, sans autre état d'âme inutile, elle se retourna en criant à Avalon.

- On continue ! C'est tout proche !

Plus personne ne serait assez proche pour les suivre à la trace et le cadavre de leur camarade ferait perdre de précieuses secondes à la patrouille. Après quelques couloirs, au milieu d'un tunnel qui ressemblait à tous les autres, la rouquine s'arrêta.

- Ici, sous ce rocher, j'ai ... j'ai besoin que tu m'aides à la soulever.

Elle ne demandait pas d'assistance, elle était juste réaliste. Rien que poignarder le dessous de la mâchoire d'un homme lui avait demandé une courbure du buste qui avait tiré sur ses coutures. Si ce n'était pas lui qui le faisait, alors ils auraient inutilement perdu du temps à la recoudre.

- Le passage est là-dessous, engouffres-y toi et je suivrai, allez !

Le forgeron rassembla rapidement les affaires et les restes de nécessaire de soins utilisés dans son sac. Inutile de laisser matière à enquêter, savait-on jamais qu’on puisse remonter jusqu’à lui par il ne savait quel moyen. Sa droiture lui ordonnait d’attendre les Saphirs et de les laisser embarquer Skadi en leur expliquant avec honnêteté quel rôle il avait joué temporairement, mais sa raison lui soufflait que peu importe l’explication qu’il fournirait, on l’accuserait d’avoir aidé une criminelle. Alors, il ne lui fallut pas bien longtemps pour se décider.
Il se redressa et prit la direction indiquée par l’adepte de Kamaâl, s’assurant toutefois de l’apercevoir derrière lui de temps en temps. Il n’aurait pas d’autre choix que de l’attendre de toute façon, car contrairement à elle, il ignorait totalement comment sortir d’ici autrement que par l’entrée principale.

Alors qu’il était à quelques mètres de l’angle, Avalon se retourna une fois de plus. Il eut seulement le temps de voir un corps retomber mollement au sol que Skadi lui criait déjà de continuer. Chose qu’il fit machinalement alors que son esprit restait focalisé sur la vision qui venait de s’imposer à lui.

Il s’arrêta et observa le rocher, semblant hésiter tout à coup. Savoir qu’elle était une meurtrière était une chose, l’avoir aperçue ôter une vie en était une autre. La peur et la méfiance lui sautèrent à la gorge. Et si ce n’était qu’une ruse de sa part pour l’enterrer vivant et l’offrir comme leurre à la Garde ? Il secoua la tête pour se sortir ces idées noires de l’esprit et souleva le rocher.

Descends en première, je remettrai le rocher derrière nous, dit-il pour justifier qu’elle passe devant.

Il commença ensuite à s’engouffrer à son tour, mais Skadi n’avait pas l’air de vouloir beaucoup avancer.

Qu’est-ce que tu fais ? Avance ! la soma-t-il.

Ce que lui n’avait pas encore constaté, c’est que ce passage secret avait visiblement subi un éboulement, car l’issue semblait impénétrable, ne restait qu’un trou à peine assez grand pour eux deux. Tant pis pour la sortie de secours, ils n’avaient pas le temps de s’extirper pour tenter d’en rejoindre une autre, les pas clinquants des Saphirs se faisaient déjà entendre plus loin.

Alors, Avalon fit la seule chose qu’il jugea sensée, et à l’aide de ses deux bras, tira et ramena comme il le put le rocher au-dessus du passage secret. L’obscurité embrassa leurs yeux, et chaque souffle résonnait un peu plus fort désormais. L’étroitesse de leur cachette imposait une soudaine proximité, il pouvait même sentir la pointe du poignard de Skadi chatouiller le haut de sa cuisse. Instinctivement, il se meut comme il le put pour descendre sa main sur son poignet, tentant de repousser un peu le poignard. Son cœur battait fort dans sa poitrine, privé de la vue, tous ses autres sens s’étaient mis aux aguets.

Mauvaise pioche / Avalon Information hors-RP :
Rien à signaler sur le Hors hp
Information lancers de dés : Rien à signaler sur mes lancers.

Remettre le rocher derrière ? Ne pouvait-il pas simplement le remettre une fois en bas, qu'importait l'ordre !! Ils n'avaient pas le temps pour ce genre d'idiotie et qu'importe à quel point ça sentait le coup fourré, Skadi n'avait pas d'autre choix que d'obtempérer. C'était faire confiance à Avalon ou affronter un régiment de lames ... quel dilemme de merde ! Alors, elle s'y infiltra, laissant au jeune homme tout le loisir de la suivre selon la convenance. Au moins, il ne l'avait pas enfermée.

Les ténèbres étaient épaisses, dans le tunnel, trop épaisses ... tout simplement parce qu'il n'y avait pas de place pour de la lumière. Des roches étaient tombées ? Quoi ? Mais quand ? Une semaine à agoniser dans ce sanctuaire et elle n'avait rien entendu ? Avait-elle donc été si fatiguée qu'elle avait loupé les vibrations et le bruit d'un éboulement ? Elle se décevait elle-même tant elle se sentait stupide et étourdie. Presque plaquée contre les roches, la rouquine dut endurer la proximité imposée en grognant de l'inconfort.

Dans le silence, elle sentit la main du gaillard lui tenir le poignet. Sa réaction ne se fit pas attendre, tandis qu'elle essaya de lutter contre cette emprise dont l'agressivité paraissait bien maigre.

- Qu- ! Lâche-moi !

Elle murmura ses ordres, délivrant ses mots en un sifflement similaire à celui d'un crotale sur le point de mordre. Remuant sa main, elle ne sentit qu'après que le revers de sa lame cognait contre le jeune homme. En plus, il venait de poser sa paume autour de là où le plus de sang s'était écoulé, le pauvret avait maintenant les mains tâchées de sang. Encore heureux pour lui que ce ne soit que littéral.

Skadi expira lourdement après avoir compris d'où venait cette soudaine réaction ... elle se fichait éperdument d'avoir tué un hérétique, elle se fichait plus encore qu'on l'ait vue faire. C'était nécessaire de toute manière et dans l'immédiat, elle n'avait aucune raison d'être vigilante, à moins que le jeune homme ait superbement caché son jeu. Elle essuya sa paume sur ses propres vêtements, laissant une large trace écarlate le long de son tissu. En un geste qu'elle voulait "rassurant", elle lui posa sa main libre sur le bras qui ne tenait pas son poignet.

- Hé. C'est bon. Prends-la.

La rouquine n'était pas ingrate, la lâcheté de rompre une promesse ou une dette, elle la laissait aux naâmistes. Retournant la dague entre ses mains, elle tendit le manche à Avalon pour qu'il le prenne. Si elle devait lui passer une lame dans la gorge, ce ne serait pas aujourd'hui et pas question de prendre le risque de se mettre un corps pareil à dos. Avec ce genre de mains, il n'aurait que peu de mal à lui écraser le crâne sur les roches mal taillées.

Les sourcils de Skadi s'aplanirent alors, affichant sur son visage un air blasé, tandis que son regard dévia sur les côtés. Elle avait la même expression qu'une naine à qui on aurait trop dit "ça vole pas haut". Murmurant avec une certaine lassitude dans la voix, elle susurra finalement.

- Je sais ce que tu penses. C'est ce que tout le monde pense.

Oh oui, qu'elle était une atroce personne de tuer avec autant de facilité, avec si peu de remords et à un si jeune âge. C'était si facile de dire ça quand on n'a pas vécu constamment en cachette ou à ne vivre qu'entourée d'ennemis. Peu lui importait, de toute manière, c'était ce qu'elle devait être et elle l'était à merveille. Basta.

- Hmpf ... ne bouge pas.

Une pierre lui cognait le bas du dos de la plus désagréable manière qui soit et elle devait absolument changer de position. Rester ainsi cabrée ne pouvait pas être bon pour sa plaie.

- Et reste droit.

Elle avait besoin d'un appui. Attrapant les solides épaules du jeune homme, elle s'aida de ses pieds pour grimper sur les roches derrière lui. Grognant légèrement, elle parvint néanmoins à se hisser sur la pierre qui la gênait tant et celle-ci faisait un siège plutôt confortable, plus confortable qu'un dossier en tout cas. Quoi qu'il en fut, Avalon se retrouva prit entre deux jambes à hauteur de son buste, juste sous ses aisselles. Au moins, il avait plus de place pour respirer et elle avait moins de pierres pour la gêner.

- Ils ne s'en iront pas avant d'avoir tout fouillé ... ça risque d'être long.

Quelle plaie.

Il préféra penser que le liquide poisseux qui lui suintait le long des doigts était dû à une trop grosse transpiration de Skadi, même s’il savait très bien en son for intérieur qu’il venait de coller sa patte dans le sang. Il aurait aussi pu lui demander de dégager son poignard de sa cuisse, mais y porter sa propre main avait été un réflexe. Savait-on jamais que son advictâme se déclenche bêtement en songeant que son artère fémorale était en danger.
Alors non, il ne lâcha pas son poignet, pas tout de suite en tout cas, et la maâliste fit le rapprochement assez vite visiblement. Il sursauta faiblement quand elle posa sa main sur son bras. Le geste avait beau avoir été modéré, il ne s’y était pas attendu, et il était comme un aveugle enterré vivant.

Il mit une seconde de trop à comprendre à quoi elle faisait allusion, encore à cause de l’obscurité, et releva sa main avec prudence pour aller chercher à tâtons la garde du poignard. Il coinça machinalement la petite lame à sa ceinture, là où elle ne risquait pas, a priori, de le blesser. Il allait lui faire remarquer qu’il avait seulement besoin qu’elle pousse seulement un peu son bras armé, mais elle le devança en reprenant la parole la première.

Comment pouvait-elle savoir ce qu’il pensait ? Là, tout de suite, il pensait à une centaine de choses en même temps ! Au fait qu’il soit devenu en quelque sorte complice d’un crime en l’apercevant relâcher le cadavre du garde, à la merde noire dans laquelle il serait si les Saphirs les trouvaient ensemble, à ce qu’il serait ou non capable de faire pour pouvoir se sortir de là sans trop d’encombres… Ouais, c’était à ça qu’il pensait dans l’immédiat.
C’est pourquoi il resta muet d’abord, la laissant se mouvoir pour s’installer à sa convenance. Un instant, il chercha ses yeux du regard en sentant ses jambes se glisser sous ses bras, en vain, puisqu’il ne voyait toujours foutrement rien. Ca risquait d’être long, ouais, surtout s’ils devaient inspecter chaque pièce de ce labyrinthe de sanctuaire.

Tu ne sais rien de ce que je pense, tu ne me connais pas, murmura-t-il alors.

Ça aurait pu être moi, là-haut, portant le bleu, en train de te chercher. Et pourtant je me retrouve à me cacher avec toi, alors qu’il me suffirait de t’étrangler assez pour te faire perdre connaissance avant de sortir. J’ai ton poignard, je n’aurais qu’à dire que je t’ai désarmée avant de te neutraliser, ce serait plausible. Je gagnerais sans doute beaucoup de notoriété, un remerciement royal, et peut-être même une place officielle dans la Garde de Saphir, énuméra-t-il.

Mais je reste là, à attendre comme un con, espérant qu’ils ne nous trouveront pas. Alors tu peux bien essayer de deviner ce que je pense, mais je crois que le plus approprié serait de commencer peut-être par me remercier. Même si je conçois tout à fait que ce soit sans doute très difficile à faire pour quelqu’un qui n’a appris à compter que sur elle-même.

Mauvaise pioche / Avalon Information hors-RP :
Rien à signaler sur le Hors hp
Information lancers de dés : Rien à signaler sur mes lancers.

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait, bon sang ? Quel genre de délire était-ce là que celui d'imaginer ces idioties ? Il était garde, lui aussi ?! Comment ça, il aurait pu être là haut ? Merde ! C'était un membre des lames de Saphir, lui aussi ? Pas possible, elle se serait retrouvée emmêlée de chaînes avant même de pouvoir se réveiller. Et quoi, maintenant, tout ce qu'il lui demandait c'était un "merci" ? Pfah !

- Te remercier ? Je t'ai dit que tu allais regretter de m'avoir soignée et je tiens toujours mes promesses, même malgré moi. Je t'ai dit que c'était une idée stupide, tu ne m'as pas écoutée, je t'ai dit que ça engendrerait la mort de milliers d'innocents, tu ne m'as pas écoutée. Maintenant, dis-moi, à qui d'autre que toi-même pourrais-tu t'en prendre ?

Elle pouvait à peine croire à ses mots, c'était bien une attitude de naâmiste, ça ... ha ! Faire des erreurs, ne pas les reconnaître et s'en prendre à ceux pour qui tout est clair, évidemment ! La rouquine secoua la tête, dégoûtée par l'attitude du jeune homme à qui elle portait pourtant une certaine forme d'admiration. Même si elle ne l'avait pas montrée, elle appréciait ce qu'il avait fait, assez pour ne pas lui avoir enfoncé le poignard entre les côtes à la première occasion et elle n'aurait pas hésité si les choses s'étaient déroulées autrement.

- Si tu regrettes vraiment ton choix, alors, rattrape-toi ! Glisse-moi cette lame dans la gorge et amène ma tête à la reine. Tu les auras tes remerciements, et bien plus encore, des titres, des terres ! Va la chercher ta gloire pourvu qu'elle t'apporte le réconfort d'avoir été un lâche !

Skadi se courba en avant, elle avait usé trop de son souffle et maintenant sa plaie la faisait souffrir. Il l'avait énervée ... merde, mais pourquoi elle l'avait pris aussi personnellement ? Normalement, elle aurait royalement ignoré ce genre de remarques et aurait simplement rigolé d'être hors d'atteinte de ces fragilités. Mais plus qu'énervée, elle s'était sentie ... "blessée". Qu'est-ce qui allait pas avec cet idiot ...

- J'étais censée mourir dans ce sanctuaire, la "Grande Prêtresse me l'avait ordonné" ... quelle chienne. Elle se retenait de frapper la roche. Et toi, quand tu es arrivé j'ai cru que tu étais un signe de Kamaâl pour me dire que les ordres de cette mégère n'étaient pas les siens.

Merde, elle avait vraiment mal, en fait, elle était vraiment déçue. Il n'était rien d'autre qu'un abruti qui s'était paumé finalement, pas un signe ... pas un héros. Son dieu ne lui avait amené qu'un péquenaud qui, comme tous les autres rêvait de fortune, de gloire.

- Si tu tiens tant à satisfaire ma "maîtresse", alors vas-y, tues-moi ! Fais de moi la martyre qu'elle désire avoir pour soulever "son" culte. Mais si tu te décides à le faire, tu devras mettre une lame dans son coeur à ma place. Alors réfléchis bien.

Plus elle y pensait, et plus Skadi se sentait seule dans son camp. Elle n'était avec les masques que d'apparence, la seule personne qui demeurait à ses côtés, c'était son seigneur, son VRAI seigneur. Au-dessus des roches, les bruits demeuraient.