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 [28 Dollune 1100] Au pied de la montagne

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Je suis : Ferlynn Quazar,
Rentière, résidente à Albatra

Ferlynn Quazar

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ThomasBignon

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MessageSujet: [28 Dollune 1100] Au pied de la montagne   [28 Dollune 1100] Au pied de la montagne EmptyDim 5 Jan - 22:58

Au pied
de la
montagne
Un matin particulièrement calme avait éclairé le bureau de Ferlynn où s’entassaient les loyers, toujours complets et ponctuels, de ses propriétés. Après les jeux des sacrifiés, la pile d’enveloppe s’était retrouvée décimée, et pas une semaine ne s’était passée depuis sans qu’une ou plusieurs autres lettres ne manquent au tas. Aussi révoltants que furent les événements ayant eu lieu ce mois-ci, la Veuve Quazar s’était lassée malgré elle de cette colère anti-maâliste. Personne ne souhaitait exterminer leur secte autant qu’elle, mais elle soupçonnait que les mesures royales et le zèle roturier n’allaient jouer qu’en faveur de l’ennemi. Quelle reine ! Quelle main de fer ! À quoi bon fermer les frontières et barricader autant de Maâlistes dans le duché si l’on ne sait pas comment les attraper ? Bah, pensait Ferlynn, il ne fallait pas attendre mieux d’une reine apathique qui engendre un héritier novice et s’entoure de lames impuissantes. La reine n’était pas de celles que Ferlynn avait pour habitude de mépriser, mais l’inertie apparente de la couronne la mettait hors d’elle, aussi essayait-elle tant bien que mal de ne pas y penser, en se concentrant plutôt sur ses propres affaires.
Faisant ainsi le compte des locataires dont le triste sort la privait d’une partie de ses revenus, Ferlynn priait pour qu’en sortant ce midi, son chemin ne soit pas coupé par un enième corps pendu. La veille encore, c’était à moins de 20 mètres de son palier qu’un cadavre gisait au milieu de la rue. L’auteur avait usé du sang pour inscrire, près de la victime « Vengez les sacrifiés ». Ferlynn eut vent de nombreux cas similaires, tant que ni elle, ni les Saphirs ne cherchaient plus à les compter ou à savoir s’il s’agissait d’un crime Naâmiste ou Maâliste.

Du côté des Sang-visages, pas un bruit depuis le 18. Peut-être étaient-ils ensevelis sous une montagne de contrats hâtifs, ou peut-être qu’au contraire, leur clientèle profitait du chaos pour régler leurs contentieux de leurs propres mains. Toujours était-il que la Veuve Quazar avait perdu contact avec leur ordre, seul contact dont elle puisse croire un traître mot dans cette discorde.

Dix jours s'étaient écoulés depuis le massacre, dix jours où tant de gens s’étaient affairé sans que rien ne soit accompli, sinon des coups de poignards. Comme toujours, Ferlynn observait le palais royal avant de quitter sa maison, et songeait à ce qu’elle pourrait réaliser, pour peu que sa voix ait l’autorité d’une reine, et sa personne le statut. En se rendant à la bibliothèque pour y consulter un quelconque carnet d’herboriste, elle fit, comme d’usage, de nombreux détours afin de palper l’atmosphère de la capitale, et d’ouvrir l’oreille aux rumeurs du jour, aux bavardages des Lames en vadrouille et aux langues imprudentes.
Par une fenêtre de la maison blanche, un enfant du savoir pleurait la mort de sa sœur sur l’épaule d’une prostituée empathique. Aux portes de l’amphithéâtre, une femme déclarait à qui voulait bien l’entendre que la fin du monde était proche, tandis que des fruits et graviers lui volaient au visage. Cependant, au centre de la ville, Errisse Hautiare semblait imposer son silence sur la place de l’exaltation. Seuls quelques vendeurs avaient encore l’audace d’ouvrir leurs roulottes au cœur de ce chaos.

Rien de nouveau sous ce soleil là, en conclusion. Cette zizanie allait durer encore longtemps, supposait Ferlynn, aussi longtemps que la reine resterait sans agir. À ses yeux pourtant, la situation n’était pas bien difficile à aborder : mandater l’inspection de toute habitation suspecte, exécuter tout Maâliste avéré. En somme, combattre le feu par le feu semblait être une première étape évidente. Interroger des fanatiques, même par la torture, était évidemment une perte de temps, et manquer de réagir rapidement ne contribuait qu'à renforcer les rangs ennemis. Mais nul doute que la reine ne l'entendait pas de cette oreille, pensait Ferlynn. Après tout, c’était bien cette altesse qui s’était passée de la moindre décision substantielle depuis précisément dix jours.

Encore une fois, les pensées de Ferlynn revenaient à la gouvernance de sa majesté. Dents et poings serrés, elle s’efforçait à nouveau à ne plus y penser. Un sang qui boue n’est pas bon pour la lecture après tout, et elle se trouvait enfin aux portes de la grande bibliothèque. Puisse ce carnet d’herbologie la distraire de ces questions impériales jusqu’à l’heure du dîner.

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