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Je suis : Lucien Lamejuste,
Lame de saphir, Patrouilleur d'Albatra

Lucien Lamejuste

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MessageSujet: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyMer 13 Nov - 2:02

Rappel du premier message :

La meilleure publicité c’est celle que l’on n’a pas besoin de créer ni de payer. Voilà une phrase qui reflète parfaitement l’opinion de avoir Lucien vis-à-vis du jeu des affrontements. Gravorn était clairement le berceau de grands guerriers peut être légèrement excentrique sur les bords mais tout de même assez puissant pour qu’ils soient reconnus. Pourtant des épreuves comme celles-là étaient pour les personnes désirant montrer aux yeux de tous leur valeur … Comme c’est pitoyable, Lucien n’avait jamais imaginé y participer car il n’avait pas besoin de ça pour que le monde le reconnaisse. Aussi parce qu’il n’était pas question de se faire ridiculiser avec un public en prime ! Pourtant dans des événements comme celui-ci la sécurité devait être augmentée et l’effectif de la garde de saphir renforcé. Lucien fut le premier à être volontaire pour y participer il était possible d’avoir bien des faits d’armes en y allant et de toute manière quand il s’agissait de pouvoir défendre les civiles sans surprise c'était toujours premier.

Munis de son plus bel attirail il était arrivé avec le reste de son unité le soir du 15 Dellune à la caserne de Borderoc. Les premiers jours allaient être des plus pénibles, par petit groupe, ils avaient eu une visite globale de la cité par les lames en poste, c’était un moyen de resserrer les liens entre les différentes casernes il faut croire. Lucien pensait que ça aurait pu être beaucoup plus avantageux de mettre les nouveaux arrivants sur des postes clés ou des lieux bien défini comme l’arène où allait avoir lieu l’épreuve de l’épée. Mais il n’allait pas s’en plaindre, même s’il le cachait au grand public, Lucien ne portait pas forcément les familles royales dans son cœur. Certain diraient de lui qu’il n’est pas loyal envers les souverains de la nation et pour une lame de saphir ce n’était peut-être pas non plus acceptable. Pourtant il ne prenait pas à la légère les engagements qu’il pouvait prendre au contraire et il était hors de question de prêter allégeance à quelqu’un qu’il n’avait jamais rencontré. Pour la reine ça ne changeait pas grand-chose car elle n’avait jamais entendu parler de lui de toute manière mais pour lui, ça changeait absolument tout.

Le soir venu Lucien était le genre d’homme à prendre du bon temps dans une taverne ça lui permettait de parler de ces nombreux exploits et de se faire connaître. Il aimait beaucoup cette ambiance assez désinvolte et désintéressé, pourtant sous ces aires d’homme simplet, il faisait en sorte de ne jamais boire plus que de raison. C’était dans la foule qu’il pouvait avoir des informations bien croustillantes aussi bien sûr les potins qu’il pouvait y avoir sur la haute société ou des données plus enrichissantes comme des piliers de bar délient leur langue sur des méfaits qu’ils commettent la journée.

Première jour de l’épreuve de l’épée.

Alors que Lucien était en patrouille dans la ville un mouvement de foule s’était produit et provenait de l'arène, sans attendre Lucien et son cadet s’était rapproché de la zone le plus rapidement possible. Mais une fois sur place, il n’y avait que terreur et désolation sous ses yeux les corps des civils se mélangeait avec celui des fidèles Maâlistes et ceux des lames de saphir. Dans un premier temps Lucien avait demandé à son cadet d’attendre dehors et d’aider les civils pouvaient être blessé, ne voulant pas lui affliger cette vision d’horreur. Puis une fois que la zone était complètement sécurisée il avait aidé à déplacer les corps, la boucherie était-elle que la reine avait décidé d’arrêter les jeux, ce qui pouvait totalement se comprendre. La suite des événements fut bien plus pénible un climat d’insécurité planait dans toute la ville. Lucien pensait pouvoir rentrer chez lui mais les hautes sphères en avaient décidé autrement si les deux jours de l’épée et celui de la survie avaient été annulé une partie de la population restait sur place peut être qu’ils espéraient quelque chose ? La logique aurait été qu’ils cherchent à fuir le plus vite possible cette zone qui n’était plus vraiment sûr. Le travail des lames de saphir ne s’arrêtait pas seulement à traquer les masques Maâlistes, dans certaines zones de la ville des civiles avaient commencé à chercher à se faire justice eux même s’en prennent parfois aux mauvaises personnes si la base de réflexion était louable ce qui en découlait l’était beaucoup moins. C’était dans des moments comme celui-ci que Lucien pouvait apercevoir l’aspect le plus horrible de l’être humain, la méfiance de l’autre et la peur était les prémices de la haine.

Le matin du 21, Lucien s’était dit en se réveillant que c'était son dernier jour ici ! Les marchands et visiteurs pour l'occasion, allaient sûrement plier bagage pour rentrer chez eux. Surtout ce soir ou peut-être demain il allait enfin pouvoir faire de même et rentrer dans sa petite ville qu’il connaissait comme sa poche en plus de pouvoir retrouver ces deux jeunes sœurs ! La journée se passa le plus sereinement du monde pourtant alors qu’il pensait pouvoir manger calmement puis ranger ses affaires, une fois rentré à la caserne la surprise fut totale, son unité était envoyée pour aller aider les villes autour de la chaîne des Alles, un violent tremblement de terre venait d’avoir lieu, nous n’avions pas plus d’information mais il fallait absolument s’y rendre pour sauver un maximum de personne pouvait potentiellement être pris dans des éboulements ou simplement maintenir l’ordre. La ville où ils devaient se rendre était à 2 jours et demi de transport en partant du soir, ils allaient pouvoir arriver le 24 en fin de matinée ou alors en début d’après-midi.

Le transport était une véritable calamité pour les lames, le but était bien d’arriver le plus vite possible sur place mais ils étaient loin d’être en pleine forme une fois arrivée, même Lucien qui d’habitude débordait de vie et n'hésite jamais à visiter de nouveaux endroits, prit bien le temps de se reposer le reste de 24 jours et la nuit pour être en forme le 25. Il y avait de quoi faire, le village où ils avaient été envoyés était très proche de la chaîne des Alles et les dégâts causés aux structures étaient colossaux, peu de maison tenaient encore debout la plupart des habitants s’étaient relogé à l’extérieur de la ville laissant leurs biens sans protection. C’est bien ça que craignaient les lames de saphir, le pillage et le chaos. Certains membres étaient arrivés plus tôt et avaient commencé leur travail d’enquête pour trouver les auteurs de pillage. Il y avait tellement d’affaires en même temps que Lucien dû en prendre une sur le tas, un couple avait vu leurs biens disparaître une seule nuit et dans la zone ce n’était pas le seul cas, apparemment une bande organisée sévissait dans la région et depuis le tremblement de terre, ils avaient augmenté le nombre de leur méfait. Pourtant ce qui était le plus urgent c’est que depuis le 23 au soir, ils étaient passés à l’étape supérieure, ils avaient commis leur premier meurtre et quand un être de leur espèce goutte au sang … Ce n’est jamais bon signe… Le dossier avait déjà bien avancé et Lucien n’avait qu’à suivre les indices au début il listait les lieux possibles pour cacher leur butin aux alentours, au vu des dégâts ça ne fut pas bien difficile.

Le 26 il commença enfin un véritable travail de terrain pour fouiller les différentes bâtisses qu’il avait désignées comme possible planque. Pour éviter tout problème il avait laissé son cadet pour s’occuper des décombres et des rescapés, la suite des événements pouvait être potentiellement périlleux. Il avait prévu un simple repérage dans un premier temps, il n’était pas question qu’il aille dans la gueule du Maâliste, c’était le meilleur moyen de finir entre 4 planches. Les différents lieux qu’il avait à visité étaient pour la plupart vide ou alors ils avaient été vidés certains même étaient destiné à être détruit rapidement puisqu'ils risquaient de tomber sous peu. Les bâtiments qu’il avait mis en haut de sa liste comme les plus possibles pour cacher le résultat de pillage étaient déjà barrés. Son espoir de trouver les malfrats disparaissait à la même vitesse que le soleil dans l’horizon, il avait un dernier lieu à visiter avant d’aller se coucher, non loin de la ville dans un bosquet il y avait une petite cabane en bois isolée de tout. Les habitants disaient qu’elle était hantée et que personne ne voulait s’en approcher, les chances qu’elle soit encore debout sans avoir été entretenue et après un tremblement de terre comme celui-là était infime mais malheureusement pas nul.

Chevauchant sa monture, il s’était arrêté à bonne distance surtout après avoir vu la bâtisse encore bien debout et surtout il pouvait voir de la lumière. En descendant de sa monture il se rapprocha à pas de morgg, n’étant pas vraiment alaise en milieu forestier il prenait bien son temps pour éviter toute déconvenue, maintenant le fourreau de son épée à pleine main pour qu’il ne se prenne pas dans la verdure. Il lui fallut une dizaine de minutes pour faire le tour des lieux et surtout avoir un maximum d’info sur ce qui pouvait l’attendre à l’intérieur. À premier vu ils étaient 4 hommes il ne pouvait pas dire l’équipement qu’ils portaient ou alors s’ils étaient des fines lames ou non mais une chose était sûre ils étaient en train de se préparer à partir, une charrette avec sûrement leur butin était en train d’être remplis, Lucien avait même pu voir certains objets qu’on lui avait indiqué comme volé.

Une fois retourné au niveau de sa monture il prit le reste de son équipement, quelque petit couteau de lancer en plus tout en réfléchissant. Le temps de revenir au camp, de demander des renforts et surtout revenir sur les lieux, les malfrats seraient sûrement déjà partis … Et ça Lucien ne pouvait tout simplement pas l’accepter, s’était peut-être son code de l’honneur mais il ne se voyait pas regarder dans les yeux ceux qui avaient tout perdu et leur dire qu’il n’avait rien pu faire.

- Fait chier …

Serrant une énième fois le nœud qui maintenait sa monture il se rapprocha de l’arrière de la bâtisse au plus près. L’effet de surprise était son atout principal s’il le perdait il était foutu ou du moins ses chances d’en finir en un seul morceau … Après quelques minutes d’attente et de silence il déplia lentement ses jambes pour se relever, il entendit un bruissement juste à côté de lui et avant qu’il ne puisse réagir il était à terre, une main sur sa bouche et une lame en train de tailler sa barbe de 24h. L’un des malfrats ? Non ce n’était pas possible il l’aurait remarqué … Ce plus son agresseur semblait regarder autour pour être sûr que le bruit de l’affrontement n’attire personne. L’encapuchonné rapprocha lentement son visage du siens avant de murmurer d’une voix froide et cristalline.

- Tu bouges, tu murmures, tu parles ou tu cris et je t'égorge compris ?

Sa glotte caressa la lame aiguisée de son agresseur alors qu’il détendit ses muscles en faisant un petit mouvement de la tête pour signifier qu’il n’avait ni l’envie ni les moyens de s’opposer au désir de son agresseur tant il tenait à sa vie.

Spoiler:

AuteurMessage
Je suis : Opaline Chantrelle,
Résidente de Borderoc, chasseuse de prime

Opaline Chantrelle

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Catherine Exellero, retouché par Athina ♥ / Bokki Tteok

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► Menteuse, manipulatrice, solitaire
► Mystique, non-violente, observatrice
► 3e don : Miasme sanglant
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyJeu 5 Déc - 20:08


Une rencontre disons ...intéressante.

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Alors que Lucien lui avait promis des explications, une fois la plaisanterie terminée, Opaline rougit une fois de plus en le voyant de près, se pencher sur elle, et lui toucher la main. Elle n'écouta d'ailleurs absolument pas le début de ce qu'il lui expliquait. Là, allongée, avec très peu de vêtements et une fine couverture, affaiblie d'une blessure dont elle était la seule responsable, en plus d'avoir été humiliée elle se sentait particulièrement vulnérable. Comme jamais auparavant.
Son corps était pris de tremblements incontrôlables qui n'avaient rien à voir avec la température. Des frissons.
Ridicule, elle avait déjà été aussi proche de lui dans la forêt, il n'y avait aucune raison qu'il soit la cause de son trouble ... Pourtant, ce n'était pas la même chose. La situation était différente. Elle n'était pas en position de force, comme à l'accoutumée.

Puis, il eut les mots qui la ramenèrent aussitôt à la réalité. ... transportée dans ma caserne Quoi ? Quoi ?!! Quooooi ?!! Elle se trouvait dans une caserne de Lames de Saphir, là ? C'était une plaisanterie ? Si elle n'avait pas été aussi blanche de nature, elle en aurait sûrement blêmit. Fallait-il donc être à l'article de la mort pour espérer être considérée, ici ? C'était même étonnant qu'on ait autorisé à Lucien de la faire entrer pour la soigner, au vu de la violence avec laquelle elle avait été autrefois rejetée ...

...tu te donnes a moi pour me remercier  Mais ... ?! Heiiin ?!
Cette fois-ci, elle sentit ses joues s'enflammer comme jamais, et un pincement inopiné en son bas-ventre, qu'une fois encore, elle maudit pour en ressentir aussitôt la douleur de la blessure reçue. Il n'y avait rien à faire : chaque fois qu'Opaline avait en tête - ou sous les yeux - des images concupiscentes qui s'imposaient d'elles-mêmes, elle réagissait comme une timide, frêle et innocente vierge, ce qu'elle était encore, au final. Comme cette fois là, avec Varian, l'un de ses informateurs de Borderoc, qu'elle avait dérangé en plein ébat lors de l'affaire Azurin Alissair.

Son visage de marbre n'avait pas du être si impassible que cela, car Lucien lui adressa un clin d'oeil entendu et s'écarta comme pour esquiver un coup qu'elle ne comptait de toutes façons pas porter, en aurait-elle eu la force. Après quoi, il lui annonça qu'elle se devait de s'hydrater, mentionnant une autre solution longue et ennuyante. Elle n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir, ni de comprendre de quoi il parlait, qu'il passa une main dans son dos pour l'aider à se redresser et à la faire boire. Il ne lui laissa pas vraiment le choix, et pour une obscure raison, elle y consentit de bonne grâce et ne se fit pas prier. Probablement parce qu'à bien y songer, c'était la première fois qu'on s'occupait d'elle.

Le liquide frais lui fit un bien fou, et lui redonna instantanément de l'énergie. Sans doute aurait-elle eu l'envie et la force de tout finir d'un trait, mais elle appréciait de plus en plus être chouchoutée de la sorte. Une fois la tâche accomplie, Lucien avait encore une surprise pour elle. Il avait mentionné son nom en livrant les voleurs. Interdite, elle l'observa longuement, ancrant ses prunelles dans les siennes, cherchant après une nouvelle plaisanterie. Revenant subitement à elle après ce qui lui sembla avoir duré des heures, elle entrouvrit les lèvres, prête à dire quelque chose ... puis les referma, détournant subitement les yeux.

Comme l'enfant qu'elle était presque redevenue, elle marmonna, boudeuse.

« Tu n'étais pas obligé ... »

Elle savait que par cette affirmation, elle se contredisait, et pourtant, ce qu'elle lui avait lancé dans la forêt n'était que pure esbroufe. Même si elle se fichait, en définitive, du nom qui était donné, le principal était les lieutons reçus à l'arrivée.
C'était le personnage du fantôme qui avait parlé. La chasseuse de primes. Un mensonge. Encore.
Pour lui apporter un peu de lumière dans la confusion, elle se permit d'ajouter, toujours sans le regarder :

« Tu avais raison, je n'ai que peu contribué à leur capture, après tout. Malgré cela, tu m'as ramenée et sauvée. Tiens le toi pour dit, je me suis trompée sur ton compte : il semblerait bien que tu élèves la noblesse de toutes les Lames que j'ai rencontrées, à toi seul. »

En plus de sa blessure, il semblait bien que son orgueil avait également été meurtri dans le processus, pour qu'elle admette à haute voix, même si c'était à peine sur le ton d'un murmure, qu'elle s'était trompée sur quelqu'un.
Le lit était confortable, et la compagnie agréable, malgré l'endroit où elle se trouvait; elle était bien, pour l'une des rares fois dans sa vie, mais ce temps devait toucher à sa fin, elle ne le savait que trop bien.
Replaçant ses mains sous la couverture, Opaline soupira longuement.

« Et j'ai largement abusé de ta bonté, j'en ai peur » ,lança-t-elle, en fermant ses yeux un moment, « dès que je peux m'en aller d'ici, je le fais. Ne le prends surtout pas pour toi, mais moins de temps je passe dans une caserne de Lames de Saphir, mieux je me porte. Et je pense que le sentiment est réciproque. »

Je suis : Lucien Lamejuste,
Lame de saphir, Patrouilleur d'Albatra

Lucien Lamejuste

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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyVen 6 Déc - 1:52

La lame de Saphir n’était pas stupide au point de ne pas rater la moindre miette des réactions d’Opaline. C’était assez déroutant pour lui, la première impression qu’il avait pu avoir d’elle était, une femme forte autoritaire qui détestait montrer la moindre parcelle de de faiblesse. Pourtant sans savoir la raison exacte depuis son réveille, il avait vu bien des choses changer chez elle. Malheureusement pour la demoiselle la blancheur de sa peau permettait assez facilement de voir s’il y avait une couleur autre qui pouvaient apparaître dans son cas c’était une légère teinte de rouge quand il lui faisait des avances non assez flagrantes. Elle était en cet instant, touchante voir attirante, c’était tout de même étrange pour lui au point qu’il se demandait si elle ne jouait pas la comédie. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche pour parler, le doute était bien présent mais quand ces premiers mots arrivèrent jusqu’à ses oreilles. Ce doux son raisonné en loin comme une mélodieuse musique, il ne laissait dans un premier temps rien apparaître, rien d’autre que ce qui était déjà présent sur son visage tout du moins.

Il l’écouta calmement parler et surtout le complimenter, elle devait être le genre de personne à être avare de ce genre de commentaire c’est peut-être pour ça, que les entendre de sa bouche était si agréable. Il esquissa même de nombreux sourire, bien évidemment pas un seul de gêne bien au contraire. Ils étaient si différents l’un de l’autre, pourtant si on pourrait croire que les opposés se repoussent mais dans le cas présent Lucien se sentait plus proche d’elle que certain patrouilleur. Elle ne devait surement pas montrer ce visage affaibli à beaucoup de monde surtout si elle avait une telle réputation et le jeune homme prenait conscience de la chance qu’il avait et surtout de la confiance qu’elle lui portait pour lui montrer ce visage d’elle.

- Ne t’inquiète pas j’ai bien compris le ressentiment que tu as pour les lames de Saphir, demain le guérisseur devrait passer pour vérifier ton état. Je pense que si tu le force pas trop et que tu te reposes correctement tu pourrais sortir demain et trouverez une chambre à l’auberge pour que tu puisses t’y reposer.


C’était peut-être me côté frère protecteur qui prenait le dessus en cet instant mais, il aimait prendre soin des autres, Lucien à décidément le cœur bien trop bon. Avoir vu Opaline dans son état, il n’était pas question de la laisser sans l’aider et maintenant il était responsable d’elle. Quand on est prêt à coopérer avec quelqu’un dans une mission on met sa vie en jeu en faisant confiance à l’autre en acceptant le fait qu’il puisse être blessé et qu’il faudra l’aider et si c’est l’inverse, l’aide de son compagnon est un cadeau des dieux. Peut-être que Opaline l’aurait aidé comme il l’avait fait pour elle ? En tout cas Lucien aime à croire ce genre de chose.

Il se releva légèrement pour aller récupérer les bouts de la couverture et la remonte jusqu’à ce qu’elle arrive en haut de son buste pour la maintenir bien au chaud. Glissant la paume de sa main sur le front de la jeune femme en faisant la même chose avec sa deuxième main et son propre front pour pouvoir vérifier sa température. Une fois satisfait il remit en place la mèche de cheveux qu’il avait écarté.

- Tu peux te reposer ; je vais veiller sur toi cette nuit fait de beaux rêves mais ne pense pas trop à moins aussi non je t’entendrais dire mon nom pendant ton sommeil.

Même s’il venait de faire une blague, il avait gardé un timbre de voix extrêmement calme et doux comme une berceuse. En s’installant confortablement sur sa chaise, les bras croisés, il se mit instinctivement à murmurer une chanson qu’il avait très souvent entendu de sa mère et qu’il avait utilisé pour ces sœurs. La petite berceuse était assez entraînante mais aussi calme et douce que le son du vent dans les arbres situés en plein centre d’une forêt. Il la regardait s’endormir sans la quitter des yeux, il avait fait la promesse de la surveiller et il n’était pas question de ne pas être là quand elle allait se réveiller sous peine de certainement perdre sa confiance.

Pendant la nuit il avait demandé au guérisseur de la laisser dormir, les bandages pouvaient tout à fait tenir la nuit surtout que le sang avait arrêté de couler. En même temps il avait demandé à son cadet d’aller réserver une chambre au niveau de l’auberge pour demain, si elle détestait à ce point la caserne, elle serait sûrement capable de préférer dormir dans les gravats de la ville ou alors dans la forêt plutôt que de revenir à la caserne si elle ne trouvait pas de place à l’auberge.

La nuit se passa sans le moindre problème Lucien se chargeait simplement de changer le tissu humidifié sur le front d’Opaline et de parfois mouiller légèrement ces lèvres pour qu’elle ne se réveille pas car elle avait la bouche trop sèche. En même temps il avait profité de la nuit pour pouvoir écrire son rapport sur tout ce qu’il s’était passé pendant la nuit, notant simplement le nom d’Opaline sans lui donner le surnom qu’elle portait à raison ou a tort ? De toute manière la garde devait sûrement déjà connaître son prénom si elle rapportait souvent des “ cadeaux “.

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Au moment de l’arrivé des premières lumières dans la chambre, les yeux d’Opaline n’avaient pas mi bien longtemps avait de s’ouvrir également et comme son premier réveille, Lucien avait dû être à nouveau la première chose qu’elle voyait derrière la brume. Ces yeux de feu perçaient certainement le brouillard alors que la lame prit un grand sourire.

- Bonjour belle endormie, est ce que j’aurais l'extrême joie de pouvoir compter sur ta présence pour le premier repas de la journée ?

Il lui présenta même un verre à moitié remplis d’eau pour éviter qu’elle n’en mette partout.

- Est ce que tu te sens d’attaque pour essayer seule ce matin ?
Je suis : Opaline Chantrelle,
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Opaline Chantrelle

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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyVen 6 Déc - 9:05


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Lucien lui parla encore quelques instants , lui conseillant de prendre une chambre à l'auberge. Même si c'était effectivement le mieux à faire, à la fois pour elle en évitant les Lames, et à la fois pour lui en ne restant pas plus que de raison dans son entourage, Opaline sentit le manque s'insinuer lentement. Elle avait pris goût à sa compagnie. Elle n'y prêta guère attention, se faisant déjà emporter par la langueur de son état, et la fatigue. C'est sous un geste attentionné, une caresse et une promesse pleine d'humour qu'elle s'endormit aussitôt; cette fois, bercée par de doux rêves.

Le lendemain, elle s'éveilla d'un sommeil de plomb et ininterrompu. Ses forces lui étaient suffisamment revenues que pour ouvrir quasi instantanément les yeux, qui brûlèrent aussitôt sous l'éblouissante luminosité de l'aube. Portant un bras devant ses yeux pour se protéger du soleil, qu'elle supportait bien mal, elle poussa un gémissement plaintif en dénouant ses omoplates.
Lucien était déjà - encore ? - là, planté devant elle, et affichait une expression des plus réjouies, le genre de visage de séducteur qu'il devait probablement prendre pour ramener dans son lit ses proies du soir. Si elle n'avait pas eu l'occasion de réagir à toutes les informations qu'elle avait reçues la veille, elle en avait cependant enregistré la majorité, et qu'il ait avoué à demi-mot avoir eu de nombreuses conquêtes n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde.

Il la salua avec tout le charme qu'il semblait avoir pour habitude d'employer. Si la première fois elle s'était faite avoir, aujourd'hui, elle n'était plus dupe. Son gémissement fut remplacé par un second bruit, plus guttural, sorte de grognement à peine audible, accompagné d'un léger grincement de dents. Ce genre de discours était très certainement tissé de toutes pièces, et récité par habitude, simplement parce qu'elle était une femme, rien de plus. Il n'y avait aucune raison d'espérer qu'elle soit spéciale aux yeux de quelqu'un, et surtout pas aux siens. Et l'imaginer être aussi familier, si l'on pouvait dire, avec celles qu'il convoitait ne fit qu'accentuer la force avec laquelle elle crispait ses mâchoires.

Lucien lui tendit un verre, et elle se rappela amèrement qu'on lui avait ordonné de boire abondamment. Elle prit le temps de se redresser sur ses coudes, à son rythme et avec grandes précautions, et ramena ses fesses plus haut sur la couche pour pouvoir mieux s'adosser sur l'oreiller. A deux mains, elle s'en saisit et le porta avec facilité à ses lèvres. Quelques pincements s'étaient fait sentir au niveau de sa plaie sous le poids du verre rempli, mais c'était une douleur qu'elle supportait plus aisément maintenant. Elle but lentement, mais à coups de grandes lampées.
Quand elle eut finit, elle le lui rendit dans un hochement de tête reconnaissant.

« Je ne mange pas du matin, » lança-t-elle soudainement après un moment, les yeux plissés, « mais je peux aisément faire un effort cette fois-ci ... »

Il ignora si la concession faite avait suscité une quelconque émotion chez lui, car elle détourna le visage, beaucoup trop aveuglée par le soleil. Cependant, elle ne lui demanda pas d'y remédier. Elle n'était pas chez elle, et encore une fois, sa position de faiblesse l'en empêchait tels des liens qui la ligotaient. La vornoise perdit son regard dans la contemplation de la moitié de la pièce dans son champ de vision, et ne put faire taire son commentaire.

« Étrange lieu que vous avez là, pour entreposer vos malades et vos blessés. Il n'y a pas beaucoup d'espace... Chaque homme a sa chambre de guérison ? Cela ne doit pas être très pratique pour votre guérisseur lorsqu'il y a plusieurs blessés en même temps ... Pas étonnant que je n'ai pas encore eu le luxe de voir ce malheureux. J'aurai cru que vous auriez eu une grande salle, une sorte d'infirmerie. »

Enfin, elle le détailla avant qu'il n'apporte une quelconque réponse à ce qu'elle venait de dire. Ses yeux étaient cernés et rougis par la fatigue. N'avait-il pas dormi du tout de la nuit ? Le premier moment de surprise passé, elle se rappela qu'il lui avait promis, avant qu'elle n'entende faiblement une douce rengaine au loin, de veiller sur elle et son sommeil. En avait-il pour autant manqué de se reposer ? C'était, à son sens, parfaitement ridicule, sa seule présence lui suffisait pour être en sécurité.

..... Elle secoua énergiquement de la tête à cette pensée qui s'était insinuée contre toute attente, et qui la choquait par sa véracité, autant que par son étonnante soudaineté. Mais, elle devait admettre qu'à l'imaginer être à son chevet tout du long, se faisant violence pour ne pas succomber à la lassitude, elle en était attendrie.
Avec une douceur dont elle s'ignorait capable, elle lui sourit.

Je suis : Lucien Lamejuste,
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptySam 7 Déc - 0:03

Quelle étrange idée, ne pas manger le matin, ça ne viendrait même pas à l’esprit de Lucien de rater un repas comme celui-là il fallait de tout pour faire un monde non ? Au moins une chose qui réconfortait un peu l’homme c’était de voir qu’elle avait réussi à finir entièrement son verre d’eau et surtout toute seule ! Il avait pensé pendant un instant qu’il allait devoir l’aider, mais il était bien heureux de s’être trompé cette fois. Le sourire qu’il vit sur le visage de la jeune demoiselle le fit légèrement frissonner, il n’avait pas forcément cherché à le cacher mais une chose était sûre ça lui avait fait de l’effet … Beaucoup d’effet. Il se releva et chavira légèrement sur lui-même alors que à force de rester sur sa chaise sans bouger, il avait eu des frissons qui parcouraient chacun de ses muscles. Une fois ressaisit il alla se servir un verre d’eau pour lui aussi et sans vraiment faire attention il avait pris le même verre qu’Opaline.

- Avec nos pierres il est assez rare que nous ayons besoin d’être soigné quand nous sommes blessés de ce fait nous avons toujours une pièce qui lui est dédié et un guérisseur dans chaque caserne.

En même temps qu’il parlait Lucien s’était dirigé vers la petite ouverture qui faisait entrer la lumière directement vers le lit et la boucha.

- Nous avons trois lits ici et en général c’est suffisant, en cas de besoin il est possible de réquisitionner une plus grande salle comme le réfectoire pour pouvoir y entreposer des lits pour les blessés. Mais je dirais que tu n’as juste pas eu de chance que ta pierre ne t’ai pas soignée.

Elle devait être encore assez faible et marcher dans les couloirs pour aller dans la salle commune pourrait être sûrement être compliqué pour elle. Mais il n’était pas question qu’il rate le repas et qu’elle non plus. Si son cadet était revenu Lucien lui aurait certainement demandé d’aller chercher de quoi manger pour pouvoir se sustenter dans le calme mais il devait encore surement dormir vu l’heure et le travail qu’il avait dû accomplir hier. En ramenant à nouveau à la jeune demoiselle en convalescence il se dirigea vers la porte de la pièce.

- Je vais aller rendre mon rapport sur ce qu’il s’est passé avant hier soir jusqu’à maintenant en même temps je passerais récupérer quelques petites provisions pour manger. Mais quand je reviens je ne veux pas te voir gambader, tu restes alité on est bien d’accord ?

Après cette question rhétorique il ferma lentement la porte derrière lui en regardant à travers la petite fente qui diminuait. Il ne cherchait pas forcément à se cacher, au contraire c’était plus pour s’amuser après ce qu’il venait de lui dire. La suite fut assez rapide, dans un premier temps aller voir le chef de la caserne pour pouvoir lui donner directement le document qui faisait plusieurs pages. La suite de son trajet fut directement vers les cuisines, tout le monde dans la caserne savait qu’il avait passé la nuit avec Opaline et les regards étaient tourné vers lui sans exception. Certain se demandaient s’ils avaient passé la nuit dans le même lit, certain autre se demandé s’il avait profité du fait qu’elle soit faible pour pouvoir … Mais de toute manière Lucien n’était pas assez stupide pour en parler, c’était le meilleur moyen de rapporter encore plus de ragot si quelqu’un avait envie de croire en quelque chose quoi qu’on fasse il allait tout faire pour y croire. Mentir à sois même demandé deux fois moins d’énergie que de changer son opinion il paraît.

Le regard droit sans chercher à croiser le regard de quiconque, le héros de la journée était pressé et il prit un petit plateau pour mettre dedans plusieurs fruit, pain, … Tout ce qu’il pouvait trouver et qu’il savait bon, il y aurait surement quelque chose qui allait plaire à l’albinos. Alors qu’il avait fait un sans-faute sans trop attirer les regards sur lui, l’un des patrouilleurs profita d’un grand moment de silence pour crier.

- Alors …. Ça creuse de faire la fête toute la nuit ?

- Sérieusement ferme là … Tu veux que je demande à ta femme ? Ha mais non pour ça faudrait que tu arrives à la combler.


Le blanc devient d’un coup pesant avant que toute la salle ne rigole en même temps, l’arroseur arrosé il parait que c’est ce qu’on dit dans ce genre de cas. Lucien finit son chemin vers l’infirmerie et une fois rentré il déposa le plateau avec toute ses trouvailles juste à côté d’Opaline sur le lit qu’elle puisse se servir à sa guise. Lucien se positionna à nouveau sur sa chaise.

- Pour ton information je t’ai réservé une chambre dans une auberge, au vu de la situation j’ai réussi à négocier pour que tu loge gratuitement. Il s’était fait cambrioler et nous lui avons rapporté ces biens après tout.

Sans plus attendre Lucien commença à prendre un fruit pour manger.

- Serre toi prend ce que tu veux il te faut des forces pour que je t’amène à l’auberge après tout. A moins que tu ne désires que je te porte ? Ou alors si tu veux ma chambre n’est pas loin et est très confortable … Humhumhum
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 7:42


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Lucien lui détailla l'agencement de la caserne, et Opaline devait admettre qu'en réalité, elle s'en fichait bel et bien : elle n'avait démarré cette conversation que pour éviter qu'ils restent dans un silence trop lourd. Elle l'écoutait cependant avec politesse, jusqu'à esquisser un rictus quant à la mention de l'inactivité de son Advictâme. Oui, c'était pas de chance ... Si seulement le soin attribué par Naâme pouvait s'activer à la demande comme sa projection astrale, elle ne serait pas dans cette situation embarrassante. Elle ne se retrouverait pas aux crochets de Lames dans leur caserne, et n'avait pas une dette à payer à l'un d'entre eux.

Son sauveur la laissa seule, une fois qu'elle eut hoché la tête, lui promettant de rester alitée, et revint quelques temps plus tard, déposant près d'elle un plateau avec tout un panel de nourriture diverse. Il lui avait trouvé un logement à l'auberge, sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. Ni même à payer pour la chambre ... quelle délicate attention pour sa bourse. 

A son invitation, avec lenteur, elle parvint sans trop souffrir à s'emparer d'un fruit bien rouge qu'elle saisit à deux mains avant de planter ses canines dans la chair ferme. Tout en mâchonnant, elle ne le quittait pas des yeux. Il avait ce petit air taquin couplé d'une brève concupiscence. Et cela la désappointa, en plus de la décevoir.
Une mauvaise humeur soudaine l'envahit. Elle n'aurait su l'expliquer. Peut-être parce qu'elle s'était sentie l'espace d'un instant privilégiée, et que maintenant, il lui donnait la sensation de n'être qu'un trophée de plus à mettre dans son lit ...

Vexée, elle préféra ne rien répondre dans l'immédiat, aussi non, elle risquait d'être désagréable. Elle prit le temps de terminer son fruit, avant d'essuyer le jus qui lui collait aux bords des lèvres d'un revers de manche de chemise. L'albinos repoussa ses couvertures, et extirpa ses longues jambes nues du lit, mettant pied à terre. Rassemblant ses forces, elle fit une première tentative pour se relever, mais elle retomba sur le matelas, ranimant la douleur à son ventre.

« Aie ! » cria-t-elle presque, en serrant des dents. « Je ne vais pas t'incommoder plus longtemps, Lame. Je récupère mes vêtements, mes affaires et direction cette auberge. »

Elle avait besoin une fois encore de son aide, mais se refusa à le lui demander aussi sec, alors, conformément à la personne qu'elle était, elle le manipula de cette façon, pour qu'il se propose de lui-même de venir l'aider à se relever.

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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 13:49

Au moins une chose était sûre elle arrivait quand même à avoir de l’appétit et tant mieux, Lucien ria même intérieurement de la voir prendre directement un fruit bien rouge comme le sang. Peut-être que sa réputation n’était pas si fausse que ça après tout, mais une chose le chagrinait, pour une raison qu’il ignorait Opaline était devenue bien moins souriant et ouverte à la discussion. Il espérait se tromper mais malheureusement la suite ses événements lui confirma ce qu’il redoutait. Quelle tête de mule ce n’est pas possible, en la voyant essayer de sortir du lit avant de se tordre de douleur, il nu même pas envie de rire au contraire il soupira lentement, mais ces, ces mots qui lui firent le plus mal, quand elle l’appela simplement “lame”. Il sentait ça comme une défaite, un pincement au cœur qu’il n’avait pas ressenti depuis sa tendre enfance quand sa mère avait été envoyé en prison pour l’avoir sauvé.

Attrapant tirant son visage à pleine main pour pouvoir cacher son air sombre, il ne lui fallait que quelques secondes et espérait qu’Opaline n’avait pas eu le temps de regarder dans sa direction. Garder le sourire à chaque instant à parfois ces côtés tranchants après tout. Une fois terminé il se leva de sa chaise avec à nouveau son grand sourire, en faisant le tour du lit il récupéra ces vêtements qui avaient été lavé entre temps.

- Laisse-moi faire.

Même s’il essayait de le cacher le ton de sa voix était plus cassant que d’habitude et sans vraiment laisser le choix à Opaline il se mit à genoux devant elle en faisant attention de ne pas trop regarder dans sa direction. Il l’aida à mettre son pantalon au moins jusqu’à ces genoux lui laissant faire le reste. En restant à genoux il lui mit ces chaussures, sans la moindre gêne ou honte il le faisait assez facilement après tout il avait de l’expérience avec ses petites sœurs.

- Tu n’es pas capable dans ton état de marcher je vais te porter, le guérisseur s’occupera de venir vérifier ton état.

Une fois qu’elle était complètement habillée il glissa l’un de ses bras en dessous de ces genoux et l’autre derrière ses épaules attirant le bras gauche d’Opaline au niveau de son épaule pour la maintenir. Dans cette position sa plaie ne devrait pas trop la faire souffrir et ne pas s’ouvrir. L’auberge n’était pas loin de la caserne et Lucien fit la route sans dire le moindre mot ou sans même ressentir la moindre fatigue. Une fois sa la chambre que son cadet avait réservée, il la déposa sur le lit. Ne l’avait peut-être pas remarqué mais depuis qu’elle l’avait appelé “lame” il n’avait pas posé un regard sur elle autre que pour l’habiller.

- Sur ce je vais te laisser j'enverrais le guérisseur d’ici une heure pour vérifier ton état.
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 15:45


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Le Limier Blanc, forte de son orgueil, prit une mine réjouie en le voyant s'approcher et s'agenouiller devant elle. Il avait sourit, mais son ton était froid, et nettement plus distant. Probablement qu'elle décide de partir au lieu de lui donner ce qu'il voulait l'avait rendu de mauvaise humeur. Une preuve de plus, selon elle.
Elle demeura néanmoins embarrassée quand sa peau toucha la sienne, alors qu'il l'aidait à s'habiller, et tout comme lui, préféra regarder ailleurs le temps qu'il termine de l'aider.

Son bas remis, elle se détourna de lui et lui tourna le dos pour se débarrasser de cette chemise qui n'était pas la sienne. Maintenant qu'elle la faisait passer par-dessus sa tête, elle apprécia la douceur du tissu, et se demanda un bref instant, si ce haut n'était pas la sienne, à lui. Possible, elle était suffisamment longue que pour couvrir ce qu'il y avait à cacher ... Ramenant le textile en boule à son visage, elle huma rapidement et en toute discrétion le parfum qui s'en dégageait, et qui était différent du sien. Malgré qu'elle prenait la tangente, elle ne voulait rien oublier de cette rencontre car pour la première fois de sa vie, elle avait vécu l'expérience d'être normale aux yeux de quelqu'un. Et c'était quelque chose qui n'était pas prêt de se réitérer, elle le savait d'avance.

Elle enferma sa poitrine laiteuse dans son haut de cuir, et s'enveloppa dans son manteau préféré. Dorénavant prête, Lucien avait perçu cela comme le signal de l'aider à quitter la caserne, aussi, tel un chevalier servant, il la souleva du sol sans trop lui laisser le choix. Elle eut beau protester de tout son saoul, rien n'y faisait : son sauveur était déterminé à l'amener jusqu'à l'auberge. Plusieurs Lames les virent traverser les couloirs, ainsi que les portes de la caserne, et aux réflexions embarrassantes que l'un et l'autre semblaient faire à leur attention, Opaline plaqua une main contre ses yeux, mortifiée de honte.

Ils déboulèrent dans l'auberge dans cette position, et la jeune vornoise avait espéré qu'il allait la déposer au sol, et la laisserait se débrouiller seule à partir de là, mais il n'en fit rien. Une fois encore, il n'avait que faire de ses jérémiades, et la porta même dans les escaliers, et ce, jusqu'à sa chambre.
Si on l'avait reconnue dans l'auberge, sa réputation venait d'être mise à mal, c'était certain ... Dire qu'il suffisait de quelques secondes pour détruire l'image d'une vie...
Lucien la déposa sur le lit, en douceur, mais elle était si énervée et gênée à la fois qu'elle ne pensa pas une seconde à le remercier, même du bout des lèvres.

Sans lui jeter le moindre regard, il s'apprêta à prendre congé, mentionnant que leur guérisseur passerait la surveiller. Une précaution absolument inutile, selon elle. Il lui avait très vite tourné le dos, marchant déjà vers la sortie, toute sa corpulence encadrant la porte restée ouverte.
Un mélange chaotique d'émotions submergeait Opaline, émotions qu'elle avait toujours ignoré avoir jusque là. Elle était fâchée sur elle-même de s'être mise dans une telle situation, où elle avait commis des erreurs que jamais autrement, à savoir seule, elle n'aurait commis. Elle était intriguée par les réactions de son corps qui, selon toute vraisemblance, trahissaient une attirance particulière pour le jeune homme sans qu'elle ne puisse y mettre un mot pour les définir. Elle était étonnée et même triste de voir à quelle vitesse il avait changé de comportement, tantôt bienveillant et gentil, tantôt froid et implacable. Et enfin, elle était en proie à une peur panique à l'idée de savoir que c'était la toute dernière fois qu'ils se rencontreraient.
Levant son bras dans sa direction comme pour tenter de l'arrêter à l'aide d'un fil invisible, elle espéra le retenir, et en quelques secondes, elle s'entendit marmonner.

« Merci ... pour ton aide. Et ... le reste. Je n'oublie pas que j'ai une dette envers toi », conclut-elle dans un souffle sans véritablement savoir s'il l'avait entendue ou non.

Le fantôme du Gravorn voulait qu'elle prenne ses distances, qu'elle retourne à sa vie monotone de solitaire et de errances, et qu'elle ne pense plus qu'à la poursuite des rebelles et fugitifs qui rempliraient sa bourse de lieutons. Le Limier Blanc pensait dur comme fer qu'elle n'avait pas à se lier avec qui que ce soit, son état de monstre ne lui donnait pas l'opportunité de jouir des bienfaits d'une vie normale, ni même de pouvoir profiter de tout le bon qu'était capable d'offrir l'humanité. Le méritait-elle seulement ?
Opaline, la vraie Opaline, l'enfant derrière le masque de monstre était terrorisée. Terrorisée de ne plus jamais rencontrer quelqu'un auprès de qui elle se sente aussi bien, en confiance et en sécurité. Terrorisée que plus jamais cet épisode ne se reproduise. Terrorisée de rester seule à jamais, et de donner raison à Grand-Père Chanterelle.

Elle aurait pu prononcer tout ça. Elle aurait pu se l'avouer, elle aurait pu réclamer qu'il reste. Elle aurait pu s'abandonner entièrement, et jouer le jeu qu'il désirait entreprendre avec elle, sans penser au lendemain, aux conséquences ou encore à ses précédentes conquêtes. Mais profondément ancré en elle, elle avait la conviction que là n'était pas le moment, et qu'elle allait devoir composer avec la toute dernière réaction qu'il aurait avant de le voir définitivement passer la porte de sa chambre. Aussi, elle fit mine de ne pas avoir perdu le nord.

« Je ne renonce pas à la prime qui m'est due. Pourrais-tu ... pourrais-tu dire à ton supérieur de me faire envoyer quelqu'un pour me la donner en main propre ? »

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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyMar 10 Déc - 9:08

Une dette oui c’est vrai elle en avait une, il avait envie de lui dire qu’elle pouvait laisser tomber la dette mais à sa place il n’aurait pas laissé tomber au moins pour son propre estime de lui-même. Ses pas étaient assez lourds et dans sa tête il ne savait plus quoi vraiment penser alors que ses réflexions étaient en train de s’embrouiller de plus en plus il détestait au plus haut point comme elle l’avait appelé et pourtant … Il n’arrivait pas à lui en vouloir, qui pensait-il être à ces yeux après tout ? Ils avaient pu qu’être travaillé ensemble mais ils n’étaient plus des inconnus.

“BOUM” son pied raisonné en loin avec un bruit sourd comme si tout ce qu’il se passait autour de lui venait de disparaître, il ne restait que le sol qui le maintenait et la porte devant ses yeux.

C’était la première fois qu’il faisait équipe avec quelqu’un qui arrivait à suivre son rythme, assez pour lui être utile et combler ses lacunes et pourtant elle avait compté sur lui. Elle lui avait fait confiance et il lui avait fait confiance, combattre avec quelqu’un est une manière de rapprocher les gens comme aucune autre, les liens du sang non pas dans les veines mais celui qui coule des blessures. Pourtant ils sont des inconnus … Non ?

“FROTTE” ses bras le long de son corps glissaient contre sa longue cape alors que le frottement était assourdissant pour lui. Comme pour un orchestre, le “BOUM” du tambourin marquant le tempo résonna à nouveau alors que ses muscles crispés ressentaient les vibrations du sol si dur et pourtant … Il avait l’impression le sentir se déposer sous ses pieds.

Sa ville natale lui manquait, son oreille interne lui faisait défaut alors qu’il n’arrivait plus à savoir s’il marchait réellement droit. Il se demandait si sa démarche le faisait aller réellement droit devant lui où s’il était en train de tourner. Est-ce que ses jambes étaient bien coordonnées, ou alors allaient-elles s'entremêler. Depuis qu’il savait son nom il le l’avait plus appelé autrement que par celui-ci peut être qu’elle voulait justement lui indiquer que ça devait changer. Vont-ils devenir des inconnus comme si rien ne s’était passé ?

“FROTTE” puis “BOUM”, ses mouvements s'arrêtèrent alors que les bruissements lourds qui lui bloquaient l’ouïe, laissa passer la voie d’Opaline. En un instant son cœur s’arrêta alors que ses jambes ne voulaient plus bouger du tout.

Depuis qu’il lui avait tourné le dos, il avait l’impression de regarder son corps bouger seul, comme s’il n’était plus le propriétaire de sa chaire et de son sang. Mais en cet instant tout lui semblait plus claire mais ça n’allégeât pas pour autant son cœur, serrant sa lèvre inférieure en gardant le dos tourné, les yeux seraient. Ils sont des inconnus …

- Je … Je lui en ai déjà touché un mot je demanderais au guérisseur si tu es capable de venir à la caserne ou si on doit venir te ramener ton … Due.

Sans qu’il ne s’en rend compte il n’était qu’à un pas de la sorte et il s’empressa de le franchir ferment la porte derrière lui. Sans faire de bruit il déposa son dos contre la porte de bois, martyrisant la pauvre poignée qui montrait des signes avant-coureurs de fatigue. Il lui fallut quelque instant avant qu’il ne puisse se calmer complètement, reprenant son attitude normale en arborant un grand sourire enjoué, puis il se dirigea vers la caserne. La suite des événements n’allait pas attendre, malgré qu’il n’ait pas dormis de la nuit ni vraiment dormis la nuit encore avant il faisait son travail de manière tout aussi remarquable, peut-être qu’il demandait un peu plus d’aide de son cadet. Plus ou moins discrètement il avait zieuté les aller-retour du guérisseur pour vérifier au vu de ces pas et de la rapidité de ces allers retour si tout de passait bien. Mais il ne chercha ni à aller la voir ni à prendre directement de ces nouvelles, mais le soir venu, malgré sa fatigue il se rendit à la taverne.

Dans un coin de la pièce il était seul à sa table, son cadet était déjà en train de dormir et la lame était simplement en train de rêvasser alors qu’il n’arrivait même pas à finir son verre. Demain la garde allait partir pour revenir dans sa caserne mère, enfin … C’est ce qu’il pensait, ses sœurs lui manquaient énormément, et pourtant il sentait pas l’extase le remplir. En croisant ses bras sur la table il déposa son front dessus en soupirant très largement.
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyMer 11 Déc - 8:48


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Si intérieurement, elle avait espéré que ce quelqu'un qui serait désigné pour lui amener sa récompense, et ainsi espérer le revoir, elle déchanta très vite en l'entendant prendre un ton aussi sec, et détaché. Même s'il lui laissait l'espoir qu'il s'en chargerait lui-même, elle préférait ne pas se faire d'illusions à ce sujet ...
Sans plus aucun mot, aucun aurevoir ni adieux, il ferma la porte derrière lui, la laissant seule dans sa chambre.

Opaline s'allongea sur la couche moelleuse avec lenteur, posant un avant-bras sur son front, écoutant le rythme saccadé de sa respiration qui s'était calé sur celui de ses battements de cœur. L'aventure était terminé, elle pouvait à présent le confirmer. Elle n'avait pas à se plaindre, elle logeait gratuitement dans une auberge à l'aspect peut-être pas forcément luxueux, mais elle avait connu bien pire. Elle avait eu la satisfaction qu'on associe son nom à la capture des pilleurs-profiteurs de l'éboulement de la Chaine des Alles, et sa bourse pouvait se sentir heureuse d'être à nouveau bien remplie.

Même si elle avait rechigné au tout début de devoir faire équipe avec une Lame de Saphir, et surtout, de devoir partager tout le mérite, il fallait bien qu'elle admette qu'ils avaient fait tous les deux une belle équipe. Ils n'avaient pas mis bien longtemps pour se mettre d'accords, comme si leurs pensées à ce moment précis étaient calées sur la même fréquence. Et cela avait été si simple de partager le travail avec lui ... Presque naturel, même. Une expérience qu'elle n'était pas prête d'oublier, mais qu'elle ne désirait certainement pas réitérer de si tôt. Après quoi, on viendrait à dire que le Limier Blanc s'affaiblit et qu'elle a besoin d'aide pour ...

Écarquillant les yeux de surprise, Opaline ravala presque un cri aigu. Grand Naâme ! Dans quel état était-elle rentrée dans cette auberge ? Blessée, mais surtout, portée à bout de bras par un chevalier en armure qui l'avait menée ici avec diligence. Combien étaient-ils, en bas, à l'avoir reconnue et à s'être moqués que le Fantôme du Gravorn s'était laissée toucher par un quidam ? Combien seraient-ils, plus tard, à dire qu'en réalité, elle n'est pas si dangereuse que cela ? Non, non, non. Il n'était pas question que sa réputation en pâtisse ! Il fallait qu'elle remédie à cela !

Emportée par la fatigue, elle succomba au sommeil et ne se réveilla qu'à la nuit tombée. Après rapide inspection de ses bandages et de sa plaie, Opaline put constater de l'étonnante efficacité du guérisseur de la caserne des Lames de Saphir. On n'y voyait pas grand chose, et à dire vrai, elle pourrait peut-être s'estimer heureux de ne garder qu'une légère cicatrice en souvenir. Elle haussa les épaules. Après tout, ce n'était pas comme si cette partie du corps était exposée aux yeux de tous.
Mais en vérité, bien plus que le talent du physicien, elle pensait surement que le coup qui lui avait été porté n'avait pas été très profond. Sa perte de connaissance venait très certainement de son affaiblissement soudain : maintenant qu'elle y songé, elle n'avait pas beaucoup mangé ce jour-là, et s'était épuisé toute la journée à suivre les traces de Lucien. Plus de peur que de mal, comme on dit, et fort heureusement : le temps où elle se devait de rester alitée était du temps où elle ne travaillait pas. Et elle n'avait pas droit à ce luxe.

Se redressant avec beaucoup plus d'énergie qu'elle ne l'aurait cru, elle remit son manteau au col de fourrure, sorte de signature du Limier Blanc, et descendit les escaliers de l'auberge, décidée à se mêler aux clients. Sa démarche n'était pas encore très assurée, pour l'heure, elle calculait encore ses forces restantes, mais elle était plutôt ravie de pouvoir prétendre à une bonne forme. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à rectifier le tir si jamais il venait à se dire qu'elle s'était adoucie.
Avec une mauvaise humeur feinte, et une froideur qui aurait refroidi le plus haut sommet des Alles, elle s'avança vers le comptoir et s'y installa avec lourdeur. Il n'y avait pas grand monde dans la salle mais quelques têtes se retournaient vers elle : l'effet de son apparence si ce n'était sa réputation.

L'aubergiste lui-même semblait craindre de lui adresser la parole, car c'était presque tremblant qui lui demanda si la chambre qu'elle occupait lui était confortable. Elle ne prit pas la peine de lui répondre, songeant déjà à ce qu'elle allait boire et avaler pour se sustenter. Mais un léger mouvement de hanche destiné à faire valser la bourse suspendue à son ceinturon suffit à lui faire comprendre que ce n'était pas ce soir qu'elle allait pouvoir picoler et se goinfrer la panse. Un rapide coup d’œil circulaire pour jauger du nombre de clients, il en fut un qui attira son attention plus que les autres. Lucien. Il était déjà - encore ? - là ? Était-il resté dans le bâtiment pour la surveiller ? Il pouvait se tranquilliser, elle n'irait pas bien loin sans avoir été payée ... Elle ne savait pas comment elle devait réagir, tout dépendait de la raison pour laquelle il se trouvait là. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de sourire discrètement. Finalement, elle l'avait revu bien plus vite qu'attendu ...

« Voyez-vous l'homme allongé sur la table, dans ce coin ? » demanda-t-elle à l'aubergiste en désignant la Lame de Saphir d'un coup de menton.

Le tenancier acquiesça.

« Savez-vous si c'est un habitué de la maison ? »
- Lucien ? A l'occasion, quand sa patrouille est déployée à la caserne. L'est pas du coin.

Elle n'allait pas être très fière de ce qu'elle s'apprêtait à faire, et elle ignorait même les raisons pour lesquelles elle allait le faire, mais elle n'hésita pas une seconde.

« Tout ce que vous êtes susceptible de me servir à manger, je le prends. Et pour faire passer ça, votre meilleur cru. A volonté. », commanda-t-elle avant de désigner de nouveau Lucien du menton, « Le tout sur son compte, il se sent d'humeur généreuse, il payera la note. »
- Je doute qu'il ...

Ses yeux rougeoyants miroitèrent une colère tout aussi feinte, mais ô combien légendaire. Ceux qui l'avaient déjà vu l'avait amèrement regretté par la suite. L'aubergiste se tut immédiatement et obéit sans demander son reste.

Je suis : Lucien Lamejuste,
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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyJeu 12 Déc - 1:44

Décidément que la vie peut être injuste, il pensait avoir trouvé une femme digne d'intérêt, elle avait un véritable charisme qu’il ne trouvait chez trop peu de personne. Ce soir il avait simplement grignoté sur pain en buvant quelque chose mais le moral n’était pas là, ses amis s’étaient déjà bien assez acharnés sur lui en se moquant de sa “ relation”. Semble-t-il que c’est normal qu’elle ait cassé avec lui parce qu’il était d’un ennui mortel, en vérité il aurait bien voulu leur envoyer dans le visage qu’il n’avait jamais été question d’une telle relation mais comme s’ils allaient le croire. C’était beaucoup plus amusant et divertissant pour eux de s’acharner sur lui, au final quand ils en eurent assez de se moquer ils étaient sortis de la taverne pour aller décuver à la caserne ou alors simplement aller visiter la ville. Faut dire que demain la journée allait être longue et surement aussi les 7 - 8 prochain jours ça allait être la sobriété à un régime militaire. La route pour retourner à la capital … Si le chemin était loin de le ravir, même très loin, c’était l’arrivé qui par contre l’intéressé un peu plus, il allait pouvoir retrouver enfin son chez lui dans le calme le plus total et la sérénité. Cette ville qui était si belle et surtout qu’il aimait plus que tout, n’avait aucun secret pour lui et tout le monde le connaissait, au moins de réputation.

Il était tellement fatigué qu’il était presqu’à chaque fois à deux doigts de dormir, baillant très clairement et le coin sombre où il était loin de l’aider. Au final après plusieurs heures à comater, il n’avait même pas fini sa troisième chope au final. En trainant les pieds il déposa l’argent pour ses consommations sur le bar avant d’entendre une voix l’appeler, au début il ne s’arrêta pas, mais le barman était assez convaincant avec sa voix grave.

- Tu n’as pas réglé toute ta note Lucien …


Il présenté un papier avec toute les consommations, Lucien s’attendait à payer quelque pièce en plus mais en voyant le bas de la note, ses yeux s’ouvrirent en grand alors qu’il vérifié s’il y avait une virgule ou non.

- Mais tu te fou de moi ?! Je n’ai jamais commandé autant même en cumulant tout ce que j’ai acheté ! C’est les patrouilleurs qui sont sortis tout à l’heure qui ont mis ça sur ma note ?

Le barman fit non de la tête en essayant d’éviter le regard insistant de Lucien mais après quelques minutes il finit par sentir des sueurs froides couler dans son dos. Malgré lui il finit par faire signe de la tête en montrant l’escalier vers les chambres.

- Ne me dit pas que ….

Le vieux barman fit signe de la tête en continuant d’essuyer la chope déjà bien assez sèche.

- Je vais la tuer … Je vais vraiment la tuer …

Les hommes encore présents dans la taverne et le barman commençaient à sentir leurs poils s’hérisser alors que clairement ils avaient autant peur de Lucien dans cet état que d’Opaline, peut-être même plus de cette dernière. La lame n’allait pas y aller de main morte, les planches de bois des escaliers étaient en train de grincer et de pleurer sous le poid de Lucien et de la force qu’il mettait à chaque fois qu’il avançait. En arrivant devant la porte de la chambre il n’avait toujours pas repris ses esprits même loin de là. N’ayant pas envie de tester la résistance de la porte avec son pied, Lucien ouvrit violemment la porte de la chambre avant d’y entrer

- Alors c’est comme ça qu’on me remercie ?! Je t’ai sauvé la vie j’ai pris soin de toi et je me suis même occupé de te trouver un logement car tu ne supportais pas la caserne et maintenant tu te nourris comme une reine au frais de la princesse ?!

Il faisait si sombre dans la pièce qu’il ne pouvait rien voir, il avançant vers le lit en espérant la trouver là mais alors qu’il tira sur le drap elle n’y était pas, ou plus. Est ce qu’elle l’avait entendu et qu’elle avait fui ? C’était tout à fait possible … Mais elle ne pouvait pas être bien loin, craquant ses doigts il regardait autour de lui pendant quelques minutes sans que rien ne bouge rien ne se passe … Il se rendait compte que de toute manière ce qu’elle venait de mettre sur sa note, il avait tout à fait la possibilité de le retirer de ce qu’elle aurait dû gagner avec la résolution de l’affaire. C’est peut-être dû à l’alcool mais, il se rendait compte qu’il ne réfléchissait pas bien et surtout alcool plus fatigue plus rien dans le ventre … Sa tête commençait à tourner de plus en plus alors qu’il retournait timidement vers la porte. Une fois sortit de l'auberge la route était un peu compliqué, son mal de crane état en train de le faire divaguer, se pensant tomber une main le rattrapa, son cadet était venu l'aider et Lucien se laissa faire non sans une grande joie. Une fois sur son lit la lame s'endormis comme jamais pour ne se réveiller que le lendemain avec un mal de crâne monstrueux.
Je suis : Opaline Chantrelle,
Résidente de Borderoc, chasseuse de prime

Opaline Chantrelle

Crédits avatar :
Catherine Exellero, retouché par Athina ♥ / Bokki Tteok

État d'Advictâme :
État transcendant

Informations sur le personnage :
► Menteuse, manipulatrice, solitaire
► Mystique, non-violente, observatrice
► 3e don : Miasme sanglant
► 4e don : Projection astrale
Fiche de présentation
Fiche d'avancement

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 5 [10 max]
Acheter des lancers avec ses points

Reserve de point(s) :
937


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MessageSujet: Re: [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante   [26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 EmptyVen 13 Déc - 11:47


Une rencontre disons ...intéressante.

[26 dollune 1100] Une rencontre disons intéressante - Page 2 1573654281-nalen

Opaline s'en était donné à cœur joie, et avait même un peu trop forcé sur le vin que l'aubergiste lui avait annoncé comme le meilleur cru qu'il avait jamais eu à vendre dans son établissement. Et bon, il l'était, elle ne pouvait que confirmer. Malgré qu'elle s'était bien rempli la panse, à profiter de poulardes bien rôties, l'alcool montant à la tête ne lui avait pas pourtant occulté sa vue périphérique, et remarqua très vite le groupe de commerçants, penchés les uns vers les autres au-dessus de la table, à murmurer entre eux et à regarder ostensiblement dans sa direction.
Au début, le Limier Blanc se rassura quelque peu : sa réputation semblait être intacte, du moins, c'était le genre de réaction dont elle avait l'habitude. Cette aura de malaise environnante était un peu sa carte de visite, il n'aurait pu en être autrement.

Mais très vite, elle put s'apercevoir que ces regards insistants étaient aussi amusés que leurs sourires. C'était bien ce qu'elle avait redouté ...
Un mot à l'aubergiste pour qu'il lui remplisse son gobelet à ras bord, et elle s'en assura :
 
« A ma gauche, ces gars qui font semblant de jouer aux cartes depuis une heure, ils étaient là plus tôt dans la journée, n'est-ce pas ? » Hochements vifs de sa part. « Et évidemment, ils m'ont vue faire mon entrée fracassante dans les bras de cette Lame, pas vrai ? » Nouveaux hochements de tête.

Opaline soupira longuement. Elle avait anticipé devoir payer pour ses erreurs dans la forêt, mais il lui avait bien semblé que de porter une cicatrice pour le restant de ses jours, et être humiliée de la sorte en ayant une dette envers des Lames de Saphir étaient un prix plus que convenable. Devait-elle véritablement être confrontée à ce genre de conséquences ? Soit. Elle l'avait prévu en descendant séance tenante ici, elle allait devoir rectifier le tir.

Se laissant tomber de son tabouret et atterrissant souplement sur le sol, ses talons claquèrent sur le plancher collant de bière. Les commerçants chahutèrent un peu en la voyant faire, et feignirent de se concentrer une nouvelle fois sur leur partie de cartes quand elle s'avança vers eux.
Derrière elle, il lui semblait qu'une ondée avait fait se calmer les conversations, il semblait bien qu'elle ait des spectateurs, et c'était tant mieux. Si cela pouvait lui éviter de devoir réitérer ce spectacle ...
Arrivée à leur table, elle se planta devant eux, de toute sa hauteur, et attendit. Elle les observa, tour à tour, de longues secondes.

- On peut t'aider .... ma jolie ? rit un premier.

Opaline ancra aussitôt son regard profondément dans ses yeux gris, et sourit. D'une manière atroce. Effrayante. Mélange d'un sourire sadique, et d'un rictus. A les surplomber de la sorte, dos au lustre de l'établissement, elle avait conscience qu'elle se faisait impressionnante. Et clairement terrorisante.
Les six autres ricanèrent à l'allusion faite par le premier, mais dès qu'ils virent son visage blêmir, tremper et aussitôt suer, ils s'interrompirent.
Le Limier Blanc abandonna sa proie, et passa au suivant, le scrutant de la même façon. Passa à celui à côté. Et au suivant. Et au prochain. Et encore après. Et enfin, le dernier. Elle avait imposé leur silence en n'ouvrant pas la bouche, seulement en les intimidant.

Elle savait que son physique en dérangeait plus d'un. Et sans doute que ces hommes avaient entendu maintes histoires à son sujet, histoires qu'elle prenait toujours plaisir à inventer de toute pièce. Elle se fichait éperdument de ce qu'ils avaient entendu sur son compte. Elle n'avait pas besoin d'insister sur leurs croyances. Seul son regard rougeoyant, intense, brillant de malice malsaine, parvenait sans mal à leur rappeler qu'elle n'était pas normale. Qu'elle était un monstre. Qu'elle était parfaitement capable d'atrocités dont ils n'avaient pas encore conscience. Mais un petit mensonge pour s'assurer que jamais plus cet épisode ne se reproduise ne serait pas du luxe ...

Opaline se redressa et pointa du doigt Lucien, toujours endormi sur sa table. Les commerçants reconnurent la Lame comme étant celui qui avait amené la chasseuse de prime ici, dans ses bras, et furent surpris quelques fugaces instants. Ils ne l'avaient pas encore remarqué jusque là.  

« Voici le dernier à m'avoir touchée et à m'avoir défiée », expliqua-t-elle, posément, « vous le pensez tranquillement endormi n'est-ce pas ? Vous le pensez en train de faire de beaux rêves, et de naviguer dans les eaux calmes et paisibles d'un monde sans cauchemars ? Vous voilà bien naïfs, car je peux vous assurer qu'il n'est nullement assoupi. A qui s'approche trop près du Limier Blanc, meurs dans les heures qui suivent ... »

Les commerçants, cette fois, avaient perdu de leur sourire, et de leur bonne humeur. Intérieurement, Opaline jubilait. Elle avait laissé tomber sa voix comme le glas d'une malédiction dont elle énumérait les mots dans un mysticisme merveilleux. Et à leur visage terrorisé, elle ne put que se réjouir davantage encore.
Dans un sourire véritablement tordu, elle fit une fois encore le tour de table de son regard maudit. Elle ignorait quelles étaient les marchandises qu'ils revendaient, mais dans tous les cas, aucun d'eux ne semblaient faibles, ils étaient même de corpulence forte, et aux bras puissants. S'ils n'avaient été marchands, elle aurait pu leur proposer un salaire pour faire le sale travail à sa place, mais ils ne devaient très certainement par être très utiles. Elle n'était même pas certaine que ces hommes, malgré leur nombre, étaient véritablement dangereux.
Dans le doute, elle préféra s'en assurer quand même et se risqua à leur poser la question.  

« L'un de vous souhaite rentrer à mon service ? Et devenir mon larbin-paillasson-fétiche ? »

Si elle se retrouvait avec sept mains levées, elle ne s'appelait plus Opaline ! Mais cela aurait été une bien trop grande surprise que d'en voir ne fut-ce qu'un seul, porter ses attributs et se risquer à dire oui.
Comme attendu, aucun ne frémit. Tremblants, ils étaient muets de peur.

« Hors de ma vue », lança-t-elle à leur attention avec une férocité surprenante.

Elle n'eut pas le temps de leur faire un signe de la tête qu'ils tiraient déjà leur siège et se levaient pour prendre la poudre d'escampette, payant à l'aubergiste bien plus que ce qu'ils devaient initialement. Opaline revint alors jusqu'au comptoir, sous un silence maintenant de plomb, et se réinstalla pour terminer son écuelle. Devant les yeux interdits de l'aubergiste, elle ajouta :

« Y'a pas de quoi. »

L'albinos ne tarda pas à terminer son repas qu'elle arrosa d'une dernière cruche de vin, puis, sous des regards médusés, elle sortit de l'établissement, tout en jetant un dernier regard en coin à Lucien, toujours endormi.

Respirant l'air frais de la nuit, Opaline rabattit sa capuche sur son front, se protégeant de quelques bourrasques piquantes. Le ciel était couvert, la lune peinait à faire transpercer ses rayons froids.
Elle sourit à la farce qu'elle avait faite sur le compte de la Lame, lui imposant une note pour laquelle il devrait se ruiner pour la régler. Pour le reste de la nuit, la jeune vornoise préféra se balader dans la ville, sillonner comme une âme en peine, jusqu'au lever du jour. Joyeuse d'une journée de paie, elle se dirigea vers la caserne des Lames de Saphir, décidée à réclamer sa prime et à filer comme le vent vers le nord, ou le sud, peu lui importait la destination.

Mais elle trouva porte close. S'adressant à un garde, elle apprit que la majorité de la garnison était partie il y avait peu, retournant à la caserne-mère, à Albatra. Lucien était parmi eux. Elle exigea alors de voir un capitaine, un haut gradé, peu lui importait. Mais l'homme qui se présenta à elle la toisa de toute sa hauteur, et lui jeta un maigre lieuton.

- Voilà ta prime, aberration. De la part de Lucien Lamejuste. Un lieuton symbolique. Ne reviens plus ici, ce sont les ordres. Fiche-le-camp !

Opaline réceptionna la pièce de bronze qui pesa aussi lourd qu'un coup de poing dans le ventre. Quel mauvais tour venait-on de lui jouer. Resserrant le poing sur le métal, ses mâchoires se crispèrent violemment. Elle s'était faite avoir comme un bleu, et pour la seconde fois.
A son oreille résonnait encore la voix de Grand-Père Chantrelle, qui lui répétait une fois encore que c'était le mieux qu'elle pouvait obtenir lorsqu'elle se risquait à faire confiance en quelqu'un. Se promettant de ne plus jamais s'y laisser prendre, elle maudit cette nouvelle rencontre ...

« Espèce de bellâtre voleur. Raclure de bidet ... »

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