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 [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert

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Je suis : Théa Morte-Branche,
cueilleuse, herboriste, résidente du village de Sombre-bois

Théa Morte-Branche

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
➔ Théa est une croquemite. Elle a des yeux jaunes, des dents effilées et des membres filiformes.
À noter : les croquemites ne sont pas appréciés par la population
➔ Âgée de 27 ans, mais fait plus jeune que son âge.
➔ Accompagnée par sa chienne, un grand berger.
➔ Réside à Sombre-Bois, entre Albatra et les marais sinistres.
➔ 3e don : Prémonition
➔ Elle est la princesse Sélène Hautiare, mais personne ne le sait sauf la Reine. Elle ressemble à son frère, le Prince Valérian.

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 10 [10 max]
➔Passage à la Transcendance : 1 [6 max]
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MessageSujet: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptySam 28 Déc - 15:37

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



Théa replia soigneusement la lettre qui contenait les indications pour se rendre chez Aïdan, puis la rangea précieusement dans sa besace en cuir. Après moult péripéties, elle avait enfin réussi à gagner l’Académie, puis le quartier des habitations qui la jouxtait. C’était un endroit relativement calme en comparaison des larges avenues principales et commerçantes que Théa avait dû traverser plus tôt dans la journée, avant de s’y perdre définitivement. La rue où habitait Aïdan était étroite et proprette, bordée de buissons en fleurs, de lampadaires à bougies et de petites maisons chichement collées les unes aux autres. Grâce aux indications que son ami lui avait transmises, Théa n’eut aucun mal à trouver la maison où il logeait, ni la clé qu’il avait cachée sous la jardinière qui décorait le bord de sa fenêtre. Elle aurait préféré ne pas avoir à entrer seule dans cette maison qu’elle ne connaissait pas, et se sentait un brin mal à l’aise de devoir le faire malgré tout, quand bien même Aïdan l’avait-il invitée à le faire en cas d’absence imprévue…

La jeune femme culpabilisait d’être arrivée au mauvais moment, et peut-être aurait elle dû aller prendre une chambre à l’auberge en attendant le retour de son ami plutôt que de s’introduire chez lui comme ça. Elle se morigéna intérieurement. Son ami n’aurait pas apprécié qu’elle décline son invitation pour aller à l’auberge, il était donc inutile de stresser inutilement pour ça. Elle toqua à la porte pour être certaine que personne n’était à l’intérieur, puis inséra la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Avant de refermer, elle noua un petit ruban avec un grelot autour de la poignée extérieure pour qu’Aïdan ne soit pas surpris lorsqu’il rentrerait. Il saurait qu’elle était chez lui.

Le cœur de la petite cueilleuse manqua quelques battements lorsqu’elle s’avança à l’intérieur de la maisonnée. Elle se sentait légèrement intimidée, et peut-être aussi un peu gênée de découvrir l’endroit où Aïdan logeait sans qu’il soit présent pour lui faire visiter. Et puis, elle était chez lui. Enfin chez lui. Après toutes ces années, elle découvrait enfin comment était sa vie à la capitale. Son cœur s’affola de plus belle quand elle l’imagina passer le pas de cette porte d’entrée. Elle ressentait un mélange déroutant d’excitation, d’impatience, de nervosité, mais aussi de peur. Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux, comme toujours lorsque ses émotions devenaient trop fortes à gérer. Elle ferma les paupières et prit de longues et profondes inspirations pour faire redescendre la pression, puis déboucha ensuite une fiole contenant un mélange d’essences de plantes qu’elle avait elle-même extraites. Une forte odeur d’agrumes se répandit lorsqu’elle appliqua au creux de ses poignets cette macération qu’elle avait elle-même inventée pour canaliser ses crises émotionnelles. Elle respira l’odeur plusieurs fois et sentit le calme revenir tout doucement.  

Alors qu’Aïka faisait déjà le tour du propriétaire, reniflant chaque meuble à sa portée, Théa observa avec curiosité la maison qui se dévoilait sous ses yeux. Elle remarqua avec une certaine tendresse que l’endroit ressemblait beaucoup à la maison natale du jeune homme : petite, modestement meublée et organisée avec le plus grand soin. Aucune décoration, aucun élément inutile ne venaient polluer l’espace. L’endroit pouvait paraître austère de prime abord, mais Théa se sentait au contraire rassurée par la pureté et la simplicité de la maison. Elle était à l’image de son propriétaire et Théa se sentit soudainement réconfortée et à l’aise. Presque comme si son ami était déjà présent à ses côtés.

Elle plaça ses bagages en hauteur, sur l’un des fauteuils du séjour, pour qu’Aïdan ne soit pas gêné dans ses déplacements quand il rentrerait. Théa n’osait pas trop quitter la première pièce de la maison, mais la cuisine étant juste à côté, elle s’y rendit et remarqua tout de suite la collection de petits pots d’herbes qui venaient de Doricien. L’apothicaire l’avait d’ailleurs chargée de ramener à son fils quelques réserves supplémentaires, ainsi que deux ou trois baumes pour les petits soucis de santé divers. Ce qu’elle avait bien évidemment accepté de faire.

Théa n’avait aucune idée de l’heure à laquelle Aïdan serait de retour chez lui. Ses collègues érudits lui avaient laissé entendre qu’il rentrerait tard dans la soirée, voire peut-être le lendemain, et elle désespérait un peu d’avoir à l’attendre jusqu’au lendemain. Mais en attendant son retour, elle avait une petite idée pour tuer le temps…

Après avoir donné à boire et nourri sa chienne, Théa sortit de ses bagages tout ce qu’elle avait ramené de Sombre-Bois pour l’occasion et entassa les diverses choses sur le plan de travail. Puis elle y ajouta les ingrédients qu’elle avait glanés au marché avant de se rendre à la maison d’Aïdan. D’après les dires de son entourage, Théa était plutôt bonne cuisinière, notamment car elle cherchait toujours à innover et enrichir ses recettes de nouvelles idées. Puisqu’elle ne mangeait pas de viande, elle n’en cuisinait pas. Elle s’efforçait donc de rendre tous ses plats végétariens savoureux malgré tout, afin qu’ils plaisent même à ceux qui ne juraient que par les plats de viande.

Ce soir, lorsque le jeune historien rentrerait, il serait accueilli par une bonne odeur de ragoût de légumes accompagné d’une purée de pommes de terre, sublimée par le parfum d’un pain aux herbes encore chaud. À défaut d’être accueilli par sa meilleure amie, qui avait fini par s’assoupir dans un fauteuil, les genoux recouverts par la grosse tête endormie d’Aïka...  

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Je suis : Aïdan Bellecombe,
Historien pour l'ordre du savoir, résident à Albatra

Aïdan Bellecombe

État d'Advictâme :
État éveillé

Informations sur le personnage :
- Aveugle de naissance

- 1m85, 80 kg, cheveux noirs, yeux bleus voilés par la cécité

- Ancien Enfant du Savoir

- Historien

- Troisième don : bouclier, une vague d'énergie invisible qui vient repousser le danger.

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyDim 29 Déc - 3:35

28 Dollune 1100, Albatra, près de l'Académie


Il était tard lorsqu'Aïdan rejoignit finalement le quartier où il demeurait depuis qu'il était en âge de ne plus habiter à l'Académie. L'historien ignorait quelle heure il était exactement, mais il savait que l'heure du dîner était déjà passée depuis belle lurette – son estomac le lui confirmait à coups de gargouillements aussi soudains que sonores. Il n'avait pas prévu une absence aussi longue, mais des historiens indépendants du Creux-Lac étaient arrivés en banlieue d'Albatra et Adélaïde avait suggéré d'aller à leur rencontre pour discuter de leurs recherches respectives. Elle avait proposé, pour éviter de trop nombreux déplacements, de séjourner dans une auberge pour la nuit, mais il avait préféré rentrer malgré l'heure tardive. Il attendait avec impatience la visite d'une croquemite bien particulière et jamais il n'aurait pu repousser leurs retrouvailles tant attendues au lendemain...

Aïdan emprunta le chemin menant jusqu'à sa demeure et, au moment de toucher la poignée de la porte principale, sentit aussi un ruban auquel un grelot avait été attaché. Un sourire étira aussitôt ses lèvres. Théa était arrivée. Il était un peu déçu de ne pas avoir été là pour l'accueillir, mais cette déception fut vite oubliée et remplacée par un sentiment de joie et de fébrilité. Théa était à Albatra. Enfin.

Après avoir pris quelques secondes pour calmer son cœur qui s'était mis à battre la chamade, Aïdan entra calmement chez lui. Une bonne odeur emplit aussitôt ses narines. Il reconnut immédiatement celle du pain aux herbes de son amie, dont il était un admirateur inconditionnel, puis crut déceler celle de pommes de terres et d'autres légumes qu'il ne sut identifier dans l'immédiat – une étude olfactive, voire gustative plus poussée serait nécessaire. Théa lui avait fait à manger... Il fut touché par cette attention et se prit à l'imaginer en train de préparer le repas dans cette cuisine – dans sa cuisine - , et à s'imaginer, lui, tout près, en train de l'écouter se mouvoir dans l'espace, couper les aliments, ouvrir les pots d'herbes pour choisir lesquelles elle utiliserait pour assaisonner ses plats. C'était une belle rêverie...

Ce fut Aïka qui tira Aïdan de ses fabulations en se levant pour le rejoindre de son pas lourd. L'historien tendit la main pour caresser le pelage fourni de la chienne, qui l'accueillait avec grande joie.

« Moi aussi, je suis content de te revoir, boule de poils, dit-il en continuant de passer ses mains dans la fourrure de la chienne. Ça fait trop longtemps, je sais. »

À la suite de ces salutations en règle, Aïdan délaissa la chienne pour faire quelques pas dans la maison. Le silence régnait, mais en tendant l'oreille, il put distinguer le souffle régulier de Théa. Elle dormait, il en était certain. Il avait assez dormi à ses côtés, s'était assez laissé bercer par cette respiration qu'il était capable de savoir si elle était assoupie ou non. Il suivit ce doux son pour la localiser et fronça un peu le nez en constatant qu'elle était sur son fauteuil. Il avait préparé la chambre d'ami pour elle, mais il se doutait qu'elle n'avait pas osé s'aventurer dans la maison en son absence. C'était sa faute – il aurait dû lui préciser de faire comme chez elle lorsqu'il lui avait précisé d'entrer s'il était absent à son arrivée. Il ferait mieux la prochaine fois.

Aïdan s'avança lentement et s'assit tranquillement sur l'accoudoir du fauteuil. C'était d'avoir Théa si près de lui après tout ce temps, d'entendre son souffle, de humer son parfum, de sentir sa chaleur l'irradier. Trois ans... Même s'ils avaient rompu – il était difficile de se souvenir pourquoi en cet instant -, trois ans, c'était beaucoup trop long...

D'un geste d'une douceur incomparable, Aïdan caressa la chevelure de son amie. Il voulait la réveiller en douceur, quitte à seulement la diriger vers la chambre d'ami si elle était trop épuisée pour rester debout. Hors de question qu'elle finisse la nuit sur ce fauteuil . Elle se réveillerait le lendemain avec de vilaines courbatures et il s'en voudrait encore plus de ne pas avoir été là pour l'accueillir, lui faire visiter et lui montrer où elle pouvait se reposer.

« Théa », murmura-t-il.

Elle ne sembla pas se réveiller immédiatement, alors il continua de caresser sa chevelure avant de laisser sa main naviguer jusqu'à son visage et son pouce faire de tendres aller-retour sur sa joue.

« Théa », répéta-t-il.

Cette fois, il la sentit bouger et entendit le rythme de sa respiration changer. Il lui sourit dans la pénombre – il n'avait pas pensé à éclairer la pièce avec quoi que ce soit parce que... voilà. Il n'avait pas ce réflexe chez lui...

« Tu t'es endormie sur mon fauteuil... J'aurais dû me douter que tu n'oserais pas t'aventurer ailleurs dans la maison si je ne t'en donnais pas l'autorisation dans ma lettre. Pardonne-moi de ne pas avoir été là pour t'accueillir... »

Aïdan lui laissait le temps de se réveiller et ne la brusquait pas, mais il n'avait qu'une envie après tout ce temps : la prendre contre lui et ne pas la laisser partir avant un très, très long moment...

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyLun 30 Déc - 22:34

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



Quelque chose de doux était en train de sortir la jeune femme du sommeil, et pendant un court instant, Théa demeura dans un entre-deux agréable – ni tout à fait endormie, ni tout à fait éveillée. Un léger sourire de bonheur étira ses lèvres avant même qu’elle ne reprenne conscience et n’ouvre les yeux. Elle aurait pu rester des heures dans cette bulle de tendresse et de bien-être, profitant de la douceur des caresses sur son visage et sa chevelure, frissonnant de plaisir en entendant son nom prononcé par une intonation masculine familière… Mais la réalité était au moins aussi plaisante que cet entre-deux et elle ne le regretta pas lorsqu’elle fut tirée de son sommeil pour de bon. Elle remua doucement ses membres ankylosés par la mauvaise posture, puis ouvrit les yeux pour découvrir la silhouette de son ami nimbée par les rayons de la lune et des étoiles, seule lumière éclairant le logement en cet instant. Même dans la pénombre, elle pouvait distinguer l’expression de son visage et le sourire qui lui vrillait à chaque fois le cœur. Un puissant sentiment de joie et de bonheur l’envahit toute entière et un large sourire se dessina également sur ses lèvres. Et bien sûr, son rythme cardiaque s’accéléra.

– Aïdan, souffla-t-elle d’une voix encore empreinte de sommeil.

Elle se redressa pour s’asseoir correctement et regarder le jeune homme dans les yeux. Ou plutôt pour regarder son visage dans son ensemble, l’expression de sa bouche, les mouvements de ses sourcils ou de son nez. Peu lui importait qu’il ne la voyait pas, elle se tournait toujours vers lui de cette façon pour lui parler et l’écouter, comme elle l’aurait fait pour n’importe qui d’autre. Elle eut un soupir amusé en l’entendant s’excuser et tandis qu’elle lui attrapait la main pour la serrer dans la sienne, elle répondit :

– S’il te plaît, ne sois pas désolé. C’est moi qui suis arrivée au plus mauvais moment. Je pensais me faire pardonner en te cuisinant quelque chose, mais je suis sûre que tu l’as déjà senti en rentrant, n’est-ce pas ? J’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir utilisé ta cuisine sans ta permission, j’ai rangé chaque ustensile à sa place.

Machinalement, elle s’était mise à tracer des ronds avec son pouce sur le dos de la main de son ami, comme une sorte de caresse pleine de pudeur. La compagnie de l’érudit était apaisante et agréable, elle avait toujours aimé sa présence à ses côtés. Mais trois années s’étaient écoulées depuis leur dernière rencontre et celle-ci ne s’était pas particulièrement terminée sur une bonne note. Sans mettre un terme à leur relation, Aïdan avait pris l’initiative de rompre leur liaison amoureuse. Même si Théa avait accepté cette rupture comme une fatalité contre laquelle elle ne pouvait pas lutter, car elle n’avait pas d’argument logique à opposer à ceux de son compagnon, et même s’ils étaient restés en très bons termes après ce virage dans leur relation, Théa ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine nervosité aujourd’hui. Même si elle n’avait rien laissé paraître ce jour-là, elle avait beaucoup pleuré par la suite et avait eu beaucoup de difficultés à passer à autre chose. Elle savait que son compagnon avait eu raison de faire ce qu’il avait fait à ce moment-là de leur vie commune, mais cela ne rendait pas la chose plus facile à supporter pour autant.

Maintenant qu’ils étaient réunis, Théa ressentait un mélange d’émotions et de sentiments complexes qui la rendaient un peu nerveuse. Elle avait tant de choses sur le cœur, mais peur aussi de les exprimer. Elle se leva du fauteuil, tout en gardant la main d’Aïdan dans la sienne.

– Je suis tellement contente de te revoir.

Elle aurait voulu ajouter qu’il lui avait manqué comme jamais, qu’elle avait pensé à lui chaque jour ayant composé ses trois longues années de séparation. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras pour qu’il l’enserre tout contre lui. Pour qu’elle puisse se sentir encore plus proche de lui. Mais elle ne savait plus où ils en étaient... et elle ne voulait pas lui imposer ses sentiments. Peut-être avait-il tourné la page, refait sa vie avec quelqu’un d’autre ? Ils ne pouvaient jamais aborder ce genre de sujet avec leur correspondance… Elle redoutait de lui demander comment il allait depuis leur dernière rencontre et d’obtenir une réponse qui lui briserait le cœur. Cela la rendait anxieuse. Et lorsqu’elle était nerveuse ou anxieuse, elle devenait particulièrement volubile. Elle enchaîna sans laisser à Aïdan le temps de répondre.

– Est-ce que tu as faim ? À moins que tu aies déjà mangé sur la route ? Nous pourrons manger mon plat demain si tu as déjà mangé, ne te sens pas obligé de passer à table si tu n’as pas faim. Mais je suis impatiente de t’entendre me raconter ta journée. Oh ! Je me suis endormie avec les derniers rayons du soleil, mais maintenant c’est la nuit. Nous devrions peut-être allumer une bougie ? Est-ce que tu en as ? Sinon, j’en ai apporté dans mes bagages…

Elle fit mine de le lâcher pour se diriger vers ses bagages, mais tout son être criait : Retiens-moi.    

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyMar 31 Déc - 20:21

28 Dollune 1100, Albatra, près de l'Académie


Aïdan.

Aïdan sourit en entendant la voix de Théa, en retrouvant sa musicalité si particulière et la façon unique dont elle prononçait son nom. C'était à la fois si étrange et si réconfortant, si perturbant et si doux. Il aurait voulu qu'elle dise encore son nom, juste une fois, afin qu'il puisse s'assurer d'avoir mémorisé chaque subtilité de son intonation, chaque infime changement qui aurait pu se glisser entre deux syllabes au cours des trois dernières années. Elle prit toutefois sa main pour la caresser et entreprit de s'excuser à son tour, ce qui le fit encore plus sourire. Malgré les années passées ensemble, ils ne pouvait toujours pas s'empêcher d'avoir toutes sortes d'égards l'un envers l'autre, de demander pardon même si cela n'était nullement nécessaire et qu'ils le savaient très bien. Évidemment qu'elle pouvait utiliser sa cuisine sans sa permission. Elle aurait pu refaire la décoration au complet et déplacer tous ses meubles si elle l'avait voulu, et il n'aurait même pas été en colère – même s'il détestait qu'on touche à ses affaires. Il était tellement heureux de la voir qu'il lui aurait pardonné n'importe quoi.

« Je serais un goujat de t'en vouloir alors que tu m'as fait à manger, répondit-il tranquillement. Ça sent très bon, d'ailleurs, mais je voulais venir te voir avant. »

Aïdan frissonna un peu à la caresse de Théa contre sa main. C'était un geste tendre, plutôt innocent, mais qui le renvoyait trois ans en arrière et qui éveillait chez lui toutes sortes de souvenirs en compagnie de la jeune femme. Comme pour répondre, il pressa doucement sa main dans la sienne. Il voulait qu'elle continue, qu'elle ne rompe jamais ce contact, même s'il aurait été plus sage pour lui de s'y soustraire gentiment. Il avait mis fin à leur relation, après tout. Pour toutes sortes de raisons – de bonnes raisons, même. En cet instant, par contre, toutes ces bonnes raisons étaient en train de faire une petite promenade de santé dans le néant, si bien qu'Aïdan ne les avait plus tellement en tête. Elle lui avait manqué et elle était enfin là, près de lui. Elle était chez lui, à Albatra, comme il l'avait toujours voulu. C'était surréel.

Théa se leva, sans pourtant retirer sa main de la sienne. Elle était nerveuse, il le savait très bien. Elle respirait et bougeait différemment et, surtout, elle ne lui laissait pas en placer une. Il la connaissait assez bien pour savoir qu'elle ne se perdait dans de tels discours infinis que lorsqu'elle était angoissée. Que craignait-elle? Qu'il ne partage pas ses sentiments vis-à-vis de leurs retrouvailles? Qu'il agisse comme un étranger avec elle? Qu'il lui annonce qu'il avait refait sa vie et avait désormais une femme et des triplets? Ah, Théa...

Quand elle fit mine de lâcher sa main, Aïdan la retint doucement. Il délaissa alors l'accoudoir pour se lever à son tour et faire face à la croquemite. Toute volonté de garder une distance prudente et purement amicale entre eux fondant à vue d'œil, il ramena Théa contre son torse et l'enserra, laissant la main posée dans le creux de son dos la presser contre lui tandis que l'autre venait se perdre dans sa chevelure.

« Je suis content de te revoir aussi, Théa », murmura-t-il à son oreille.

Aïdan huma le parfum de son amie et caressa sa nuque de son pouce, ses autres doigts perdus aléatoirement dans les cheveux de la jeune femme.

« Je n'ai pas mangé et ton repas sent divinement bon, poursuivit-il, toujours à voix basse. Mais je n'ai pas envie de passer à table, pas tout de suite. »

Aïdan se recula juste assez pour que leurs visages se fassent face et qu'il puisse prendre celui de Théa entre ses mains. Très doucement, il traça de ses doigts l'ensemble des traits de la jeune femme. C'était sa façon à lui de la regarder, et tout y passait : son front, ses sourcils, ses yeux, son nez, ses joues, son menton, sa bouche... Sa bouche. Il mourait d'envie de l'embrasser, tout son être lui hurlait de se pencher vers elle et de se perdre dans un long baiser. Mais lui non plus ne voulait pas imposer ses sentiments ou ses envies à Théa, d'autant plus qu'il était celui qui avait rompu. Peut-être avait-elle déjà quelqu'un ou peut-être ne souhaitait-elle tout simplement pas qu'ils retombent dans les bras l'un de l'autre comme ils l'avaient déjà fait tant de fois... Il n'en savait rien. Lui qui gagnait sa vie en pensant avait toute la misère du monde à réfléchir maintenant qu'elle était là, maintenant qu'il la tenait dans ses bras après avoir été trop longtemps privé d'elle.

Dans un effort de ne pas succomber à ses envies, Aïdan appuya lentement son front contre celui de Théa. Son pouce, lui, continua de caresser tendrement la bouche de la jeune femme.

« Tu m'as manqué, Théa, souffla-t-il. Plus que tu peux te l'imaginer. Ces lettres... Ce n'est pas suffisant. »

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyVen 3 Jan - 15:49

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



Le cœur de Théa se mit à battre plus fort lorsqu’Aïdan quitta l’accoudoir du fauteuil pour se mettre debout et la ramener près de lui. Elle sentit un poids quitter ses épaules lorsqu’il l’enserra tout contre son torse, comme si toutes les tensions nerveuses disparaissaient de son corps et que ses muscles se décrispaient enfin. Elle ferma les yeux et s’abandonna tout entière à son étreinte, posant sa tête contre son épaule et plaçant ses mains dans son dos. Le contact des doigts d’Aïdan sur sa nuque et dans sa chevelure la fit frissonner de bien-être. Rien au monde ne lui paraissait plus doux que d’être plaquée contre lui, entourée de ses bras et sentant son souffle se perdre dans la courbure de son cou. Lorsque le jeune homme chuchota à son oreille, elle frémit et resserra ses bras derrière son dos. Elle était heureuse de retrouver son ami et de savoir qu’il éprouvait la même joie.

Sa complicité lui avait tant manqué ces trois dernières années. Être au creux de ses bras ravivait tant de bons souvenirs, mais également des sentiments qu’elle n’avait jamais réussi à enfouir. Qu’elle n’avait peut-être même jamais réellement chercher à enfouir… Entendre sa voix basse murmurer au creux de son oreille qu’il n’avait pas envie de manger, pas tout de suite, déclencha une nouvelle série de petits frissons agréables qu’elle ne connaissait que trop bien… Les chuchotements d’Aïdan avaient toujours eu beaucoup d’effets sur elle et lutter contre le désir que ces frissons faisaient monter en elle était un supplice. Le laisser ensuite mettre un peu de distance entre eux fut un crève-cœur absolu.

Théa dut lever un peu la tête vers lui pour que leurs visages se fassent face. Elle accueillit les mains de l’érudit sur son visage avec bonheur, souriant doucement tandis que ses doigts accomplissaient le rituel dont Aïdan avait besoin pour la regarder. Elle ferma doucement les yeux et se laissa bercée par le lent tracé de ses mains qui effleuraient chaque centimètre de son visage. Dans sa poitrine, son cœur avait repris un rythme plus régulier, mais il cognait d’un bonheur retrouvé. Théa adorait quand Aïdan touchait son visage, c’était un rituel empli de douceur et de tendresse, mais elle avait surtout l’impression d’être plus proche de lui pendant ce moment. Elle se sentait au centre de son attention, regardée comme aucun autre homme ne l’avait jamais réellement regardée. Aïdan prenait son temps pour détailler chaque infime partie de ses traits, mais lorsque ses doigts rencontrèrent sa bouche, ils s’y attardèrent plus que de raison… Théa sentit son cœur manquer un battement. Ses caresses sur ses lèvres, ce n’était pas raisonnable, ce n’était pas innocent... Aïdan… Elle voulait tellement qu’il se penche vers elle pour l’embrasser.    

L’érudit se pencha effectivement vers elle, mais il ne l’embrassa pas. Il se contenta d’appuyer son front contre celui de son amie, son pouce toujours posé sur ses lèvres. Théa devinait que le jeune homme combattait la même impulsion qu’elle. Avait-il peur de retomber dans ses bras ? Souhaitait-il poursuivre leur séparation malgré le désir qu’elle pouvait deviner chez lui ? Elle frotta son nez contre le sien, approchant dangereusement ses lèvres des siennes sans toutefois les toucher.

Tout son être s’électrisa lorsqu'Aïdan souffla qu’elle lui avait beaucoup manqué, plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Son cœur se gonfla et des larmes perlèrent au coin de ses yeux, tandis qu’elle approchait de nouveau son corps du sien pour placer ses mains sur son cou et le bas de son visage. Elle caressa avec lenteur la mâchoire d’Aïdan, son front toujours collé contre le sien.

– Non, ce n’est pas suffisant, chuchota-t-elle, toujours très proche des lèvres du jeune homme. J’avais tant de choses à te dire après que tu… après notre…

Théa recula son visage de quelques centimètres, rouvrit les yeux pour regarder son compagnon et lui offrit un sourire mélancolique. Elle repoussa une mèche de cheveux noirs derrière son oreille, puis caressa sa joue avec son pouce. C’était le moment de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur.

– Tu sais, je regrette de t’avoir obligé à prendre cette décision, ce jour-là. Il ne s’est pas passé une seule journée sans que je pense à toi, Aïdan.

Elle hésita quelques secondes avant de poursuivre. Est-ce que c’était raisonnable ? Est-ce qu’elle voulait vraiment lui imposer ses sentiments alors qu’il avait souhaité rompre ? Elle voyait bien qu’il résistait à l’envie de l’embrasser, peut-être ne voulait-il plus vivre une relation amoureuse aussi compliquée que la leur. Elle posa son pouce sur ses lèvres, de la même manière qu’il venait de le faire, et les effleura lentement.

– Je sais que tu as rompu pour de bonnes raisons. Je ne t’en ai jamais voulu, sache-le. Et je ne sais pas si tu estimes que ces raisons sont encore bonnes aujourd’hui, mais…

Elle approcha ses lèvres des siennes, son pouce érigé comme dernier rempart entre elles. Elle soupira. Elle était incapable de cacher ses sentiments ou de nier le désir qu’elle éprouvait pour lui. Quand elle était à ses côtés, elle était bien incapable de faire primer la raison sur son cœur.  

– Mais je meurs d’envie de t’embrasser.  
   
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- 1m85, 80 kg, cheveux noirs, yeux bleus voilés par la cécité

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyVen 3 Jan - 20:36

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Théa ne le raisonnerait pas. Enfin, pas vraiment. Aïdan le sut dès qu'elle frotta son nez contre le sien, dès qu'il sentit son souffle effleurer ses lèvres. Dès qu'elle réduisit la maigre distance encore existante entre leurs corps pour poser ses mains contre son cou et caresser sa mâchoire. Il frissonna. Il adorait quand elle le touchait ainsi.

Non, ces lettres n'étaient pas suffisantes pour elle non plus. Elle avait tant à lui dire après qu'il... Aïdan sentit qu'elle avait du mal à dire ce mot. Rompre. Il n'aimait pas ce mot non plus. Il était violent dans sa finalité. Il ne représentait pas ce qu'ils étaient. La fin n'existait pas entre eux. Il pouvait y avoir de la distance et du silence. Mais jamais de fin.
Théa se recula, sans pour autant se libérer de son étreinte. Elle n'avait pas encore parlé qu'Aïdan sut qu'elle voulait lui dire ce qu'elle n'avait pas pu lui écrire. Elle regrettait, pensait à lui chaque jour comme il pensait à elle chaque jour. Elle effleura ses lèvres de son pouce à son tour et il sentit son désir de l'embrasser se décupler de façon totalement irraisonnable. Estimait-il que les raisons pour lesquelles il avait rompu étaient encore bonnes? Excellente question. Quelles raisons, déjà?

Aïdan sentit de nouveau le souffle de la jeune femme contre ses lèvres. Seul le pouce de Théa les empêchait encore de céder à la tentation. Elle avait aussi envie de l'embrasser. Comment pouvait-il espérer résister, conserver une once de volonté après une telle déclaration? Théa était là, chez lui, à Albatra, dans ses bras, contre lui, sa bouche à un centimètre de la sienne. Le présent était beaucoup trop parfait pour qu'il songe au passé.

« J'estime que ces raisons n'ont plus aucune importance », murmura-t-il doucement.

Aïdan déposa un léger baiser contre le pouce de Théa, puis une autre. L'une de ses mains voyagea jusque dans le creux du dos de la jeune femme pour la rapprocher de nouveau de lui. L'autre remonta le corps de Théa pour retrouver sa nuque et sa mâchoire, laisser un pouce traîner sur sa joue. Cette même main repoussa délicatement le doigt de la croquemite, dernier rempart entre eux, avant de replonger dans la chevelure de celle-ci. L'ultime barrière tombée, les lèvres d'Aïdan vinrent effleurer celles de Théa, les goûter à l'aide de baisers légers, un brin explorateurs. L'érudit frémit à ce contact aussi familier qu'étourdissant.

Lorsque leurs lèvres se furent réapprivoisées, Aïdan embrassa Théa avec plus de langueur. Il sentit son corps s'électriser tandis que leurs lèvres se caressaient avec une tendresse pleine de sensualité, que leurs langues se retrouvaient dans une délicieuse danse qu'ils avaient pratiquée des centaines et des centaines de fois. Comment avait-il pu se passer d'elle?
Il l'enserra davantage, caressa le creux de son dos, ses hanches, la naissance de ses fesses. Les gestes venaient naturellement. Tout comme le désir.

« Tu es si belle, Théa... », chuchota-t-il à son oreille entre deux baisers.

Il ne la voyait pas, pas comme les autres la voyaient, mais, pour lui, elle était la plus belle femme du monde. Il le lui avait répété au moins mille fois. Il ignorait si elle l'avait déjà cru, mais tant pis. Il le lui répétait une mille et unième fois, la voix chargée de tendresse, les gestes pleins de désir.

Non, ce n'était pas raisonnable... Et alors?

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À noter : les croquemites ne sont pas appréciés par la population
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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyDim 5 Jan - 16:41

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



J'estime que ces raisons n'ont plus aucune importance.

Le corps de Théa fut secoué d’un léger frémissement tandis qu’elle poussait un soupir d’abandon. Les larmes qui avaient perlé aux coins de ses yeux coulèrent doucement sur son visage lorsqu’elle ferma de nouveau les paupières. Elle laissa le jeune homme la ramener contre lui et une sensation agréable de relâchement et de bien-être l’enveloppa toute entière. Tandis que les lèvres d’Aïdan déposaient un doux baiser sur son doigt, elle vint appuyer de nouveau son front contre le sien. Maintenant qu’il avait énoncé sa position sur leur précédente rupture, elle se demandait pourquoi elle avait tant redouté d’entendre sa réaction. Aïdan restait fidèle à lui-même, fidèle aux sentiments qu’ils partageaient depuis la fin de leur adolescence, pourquoi avait-elle craint que trois années changeraient cela ?

Elle frissonna de bien-être en sentant la main d'Aïdan remonter dans son dos, ses doigts se perdre sur sa nuque, sa mâchoire et sa joue. Son cœur accéléra son tempo, battant la mesure d’un bonheur retrouvé et d’une excitation nouvelle. Théa trembla légèrement dans les bras d’Aïdan lorsque leurs lèvres se retrouvèrent enfin. Elle enserra sa taille avec son bras droit et caressa sa joue avec sa main gauche, tout en savourant pleinement la volupté de ce premier baiser. Elle adorait la douceur des lèvres du jeune homme caressant les siennes et la saveur de ce contact tendre, intime et familier. Comme ses baisers lui avaient manqué… Les frémissements d’Aïdan ne lui échappèrent d’ailleurs pas et elle se réjouit de constater qu’il était toujours aussi sensible à ses gestes affectueux.

Théa se pressa encore davantage contre lui pour sentir toujours plus sa chaleur et sa proximité. Son bras autour de sa taille se fit plus possessif et sa main sur son visage plus pressante alors que leurs baisers se faisaient plus gourmands et plus langoureux. La jeune femme sentit son compagnon resserrer encore davantage son étreinte et une myriade de frissons agréables remontèrent le long de son échine, lui arrachant un léger gémissement de satisfaction. Des picotements plus localisés se manifestèrent lorsque les mains de l’érudit commencèrent à s’égarer sur ses hanches et sur le haut de ses fesses, déclenchant une nouvelle vague de désir chez elle. Théa ramena ses deux bras par-dessus les épaules d’Aïdan et lui enserra le cou, puis délaissant quelques instants ses lèvres, vint déposer quelques baisers sur sa tempe. Elle l'aimait tant.

Tu es si belle, Théa.  

En guise de réponse, la jeune femme émit une sorte de soupir indéfinissable, entre le gémissement de satisfaction et le rire amusé. Elle ne put faire disparaître le sourire mutin qui courbait ses lèvres lorsqu’elle recommença à embrasser amoureusement l’érudit. Les compliments d'Aïdan lui faisaient chavirer le cœur à chaque fois.

Ce n’était pas la première fois qu'il la complimentait sur sa beauté. Mais les premières fois, Théa s’était imaginé qu’il lui disait ça parce qu’il ne la voyait pas ou parce qu’il voulait lui faire plaisir. Avec ses prunelles jaunes, ses dents pointues et ses bras trop longs, elle était loin de correspondre aux standards de beauté qui plaisaient habituellement aux hommes (ou aux femmes d’ailleurs). Mais Aïdan avait sa propre façon de percevoir le monde qui l’entourait et Théa avait rapidement compris qu’elle était vraiment belle pour lui. Ce n’était pas juste des paroles pour être gentil ou pour lui être agréable. À ses yeux, elle était réellement belle et désirable. La réciproque était vraie d’ailleurs, Théa trouvait Aïdan beau et séduisant depuis toujours, et elle le désirait encore aujourd’hui comme au premier jour.

Lentement, elle tira sur sa chemise puis glissa sa main droite sous le vêtement, tout contre sa peau. Elle effleura du bout des doigts le ventre et la hanche d’Aïdan, avant de le caresser plus franchement. La pression sur sa peau se fit plus forte, mais les caresses plus lentes, plus profondes et sensuelles. Dans le même temps, ses baisers se firent plus fiévreux. Elle plaça précautionneusement ses doigts dans la chevelure noire de l’érudit et fit légèrement basculer sa tête sur le côté pour pouvoir glisser ses lèvres jusqu’à son cou. Elle y déposa un long baiser avant de remonter ses lèvres à proximité son oreille :

– Ces baisers, ce n’est pas suffisant… murmura-t-elle d’une voix charmeuse, audacieuse et malicieuse, en reprenant les mêmes mots employés plus tôt par Aïdan pour décrire leur correspondance.  

   
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(la première de la liste)
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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyLun 6 Jan - 4:30

28 Dollune 1100, Albatra, près de l'Académie


Aïdan ne put que rire un peu tout bas en sentant les lèvres de Théa former un sourire qu'il aurait lui-même qualifié de mutin sans même pouvoir le voir. Le compliment lui faisait plaisir, il le savait. Elle était encore plus belle lorsqu'elle accueillait ses paroles ainsi, lorsqu'elle semblait à la fois dire qu'il exagérait tout en voulant bien le croire. Lorsque les baisers reprirent, il s'assura d'ailleurs de lui faire comprendre qu'il la trouvait aussi plus belle que la seconde d'avant.

La jeune femme tira sur sa chemise d'une main et caressa la peau de son ventre du bout des doigts, puis plus franchement. Les frissons furent instantanés pour l'érudit, dont le sens tactile était particulièrement développé. Ses baisers se firent plus passionnés et ses mains plus exploratrices. Théa glissa ses mains dans ses cheveux, puis il la sentit avec délice déposer un long baiser dans son cou et murmurer des mots de cette voix charmeuse et confiante qui ne manquait jamais d'intensifier son désir. Ces baisers, ce n'est pas suffisant...

« Non, ce n'est pas suffisant », murmura-t-il à son tour à son oreille, lui répétant la réponse qu'elle lui avait donnée un peu plus tôt.

Joueur, Aïdan mordilla doucement l'oreille de la jeune femme. En la poussant tranquillement à reculer d'un geste fluide contre sa hanche, il prit la direction de la chambre... où ils arriveraient certainement un de ces quatre.

 
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La suite après l'interlude 18 + en MP, bande de coquinous!
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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyVen 28 Fév - 15:18

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



(...)

Sourire aux lèvres, au comble de la satisfaction, Théa se laissa ramener contre le torse d’Aïdan et accueillit son baiser amoureux comme si c’était le premier qu’il lui offrait. Par Naâme, comme elle l’aimait...

– Dis-moi que tu n'es pas pressée de rentrer à Sombrebois...

– Non, tu ne te débarrasseras pas de moi facilement , dit-elle en riant tout bas.

Elle l’embrassa tendrement, puis s’allongea le long de son flanc, la tête posée dans le creux de son épaule, une main perdue contre son ventre. Encore pantelante et engourdie de bien-être, la jeune femme ferma les yeux quelques instants pour savourer ce délicieux moment. Elle écouta la respiration rassurante et réconfortante de son bien-aimé, se laissa bercer par le mouvement profond et régulier de ses inspirations, apprécia la chaleur intense dégagée par son corps pressé contre le sien. Le calme et le bonheur de ce moment lui étaient agréablement familiers et sécurisants. Elle aurait souhaité rester dans les bras d’Aïdan éternellement.

– Je pensais rester quelques semaines, si tu es d’accord, reprit-elle sans ouvrir les yeux, ni changer de position.

Elle se redressa finalement sur un coude, la tête posée dans la paume de sa main, et contempla le visage de l’historien tandis que son autre main caressait distraitement son ventre. Ne pouvant s’empêcher de sourire, elle se pencha vers Aïdan et déposa un rapide mais doux baiser sur ses lèvres, avant de poursuivre :

– Je savais que c’était important pour toi que je vienne à Albatra , commença-t-elle. Je me suis dit que si je réussissais à dépasser mes peurs pour venir te voir, alors peut-être… Peut-être que nous pourrions... Peut-être que tu pourrais me redonner une chance.    

Son cœur cognait à un rythme désordonné. C’était stupide de réagir comme ça après ce qu’ils venaient de partager, après ce qu’il lui avait promis et ce qu’il lui avait déclaré, mais Théa ne pouvait s’empêcher d’appréhender un peu sa réponse. Elle avait naïvement cru venir à Albatra sans arrière-pensée, mais la réalité était différente. Elle avait secrètement espéré que ses retrouvailles avec Aïdan se passent exactement comme elles venaient de se dérouler. Qu’ils se retrouvent comme si rien n’avait changé. Son plus grand désir était d’être auprès de l’homme qu’elle aimait depuis toujours. Rien d’autre n’avait d’importance. Et elle voulait l’entendre dire qu’il partageait le même désir.    
   
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Les deux tourtereaux se sont bien amusés [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  1467900100
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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyMar 3 Mar - 1:53

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Un sourire ravi éclaira le visage d'Aïdan à la déclaration de Théa. Il n'allait pas se débarrasser aussi facilement d'elle. C'était tant mieux, car il n'avait aucunement l'envie ou l'intention de la jeter dehors. Elle pouvait rester éternellement si elle le souhaitait. Mais bon, quelques semaines, c'était déjà un bon début... Un excellent début, même. Après tout, c'était la première fois que Théa acceptait de mettre les pieds à Albatra. Aïdan avait, par le passé, tenté de la convaincre de venir le voir un nombre incalculable de fois, sans succès. Cela avait d'ailleurs été un sujet de discorde important entre eux. Qu'elle se soit donc rendue d'elle-même en ville et qu'elle veuille y rester était donc un petit miracle en soi. Un miracle qu'Aïdan n'avait jamais réellement cessé d'espérer.

L'historien allait répondre lorsqu'il sentit sa bien-aimée bouger contre lui. Il tourna légèrement la tête vers elle, se doutant qu'elle s'était redressée pour pouvoir mieux le regarder. Il accueillit son baiser furtif avec bonheur et écouta attentivement la suite. Cette fois, il fut aussi attendri qu'amusé par les paroles de Théa. Comment pouvait-elle encore douter ne serait-ce qu'une seconde de son désir d'être avec elle? Bien entendu qu'il voulait lui redonner une chance – leur redonner une chance. N'était-ce de toute façon pas ce qu'ils faisaient tous les deux chaque qu'ils se retrouvaient face à face? Ils étaient incapables de résister l'un à l'autre. Malgré les séparations, ils n'avaient jamais réussi à ne pas tomber dans les bras de l'autre dès qu'ils se voyaient. La solution à ce problème avait été de ne plus se voir – même involontairement. Aïdan ne voulait plus de cette solution, pas maintenant que Théa était là, dans ses bras, nue contre lui. Chez lui. À Albatra.

Aïdan étira tranquillement un bras pour venir caresser la joue de Théa du bout des doigts. Sa présence à Albatra changeait tout. Cette fois, c'était la bonne. Plus jamais ils ne se quitteraient. Il le sentait. Il l'espérait.

L'historien ne répondit pas immédiatement, préférant se redresser à son tour pour aller cueillir un baiser d'une tendresse infinie sur les lèvres de Théa. Le cœur de la jeune femme battait la chamade, il pouvait presque le sentir vibrer contre sa poitrine. Comme pour le calmer, Aïdan y déposer une main douce et chaude et, après avoir détaché ses lèves de celle de sa bien-aimée, murmura :

« Ne t'ai-je pas dit que je ne te quitterais plus jamais il y a quelques minutes à peine, Théa? »
Aïdan sourit, puis déposa un nouveau baiser, plus léger, sur les lèvres de la croquemite.
« Reste aussi longtemps que tu veux... Tu es ici chez toi et tu le seras toujours. »

Aïdan frotta doucement son nez contre celui de Théa et vola un dernier baiser à la jeune femme avant de reposer sa tête contre l'oreiller. La tête toujours tournée vers elle, il caressa d'une main distraite le flanc de sa bien-aimée.

« Qu'est-ce qui t'a finalement poussée à venir? demanda-t-il calmement, un soupçon de curiosité dans la voix. Y a-t-il eu un élément déclencheur ou... pas vraiment?  »

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyMer 1 Avr - 11:37

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



Théa ferma les yeux lorsque les doigts d’Aïdan vinrent caresser doucement sa joue et un sourire paisible étira ses lèvres. Les gestes tendres de l’historien apaisèrent le rythme désordonné de son cœur. Le jeune homme avait toujours su comment la rassurer et la réconforter, comment dompter les doutes et les émotions qui chevillaient son existence. Son manque de confiance en elle exigeait sans cesse d’être comblé et Aïdan avait toujours fait montre d’une patience absolue quand il s’agissait de tranquilliser la croquemite. Cette dernière accueillit avec bonheur le baiser onctueux qu’il lui offrit, mais elle sentit son cœur manquer un battement lorsque la main de l’historien se posa sur sa poitrine, comme pour l’aider à retrouver une mesure normale. Son rythme cardiaque pulsa encore quelques secondes de façon anarchique, avant de se calmer doucement.

– Ne t'ai-je pas dit que je ne te quitterais plus jamais il y a quelques minutes à peine, Théa ?

Prise en faute, la jeune femme baissa la tête et se mit à rire doucement. Elle était incorrigible, elle le savait. Le reproche d’Aïdan – qui n’en était pas vraiment un – l’aida à se détendre. Elle avait une chance incroyable d’être aimée par un homme aussi doux et bienveillant qui prenait toujours le temps de ménager ses états d’âme et son manque de confiance en elle. Depuis qu’elle le connaissait, elle avait toujours eu le sentiment de grandir et de devenir plus forte en sa présence. Sa compagnie et son affection la transcendaient et l’obligeaient à être une meilleure version d’elle-même.

Théa ignorait si c’était son attitude qui faisait sourire Aïdan, mais elle trouva son expression irrésistible. Elle allait se pencher pour l’embrasser à nouveau, mais le jeune homme la devança d’une demi-seconde. Un sourire amoureux affleura sur ses lèvres lorsqu’il lui proposa de rester aussi longtemps qu’elle le souhaitait.

– D’accord, souffla-t-elle doucement, à quelques centimètres de ses lèvres, tout en hochant la tête.

Elle frotta son nez contre celui d’Aïdan, ses boucles blondes rebondissant légèrement sur son front et ses joues. Ils s’embrassèrent une énième fois avant que l’érudit ne reposa sa tête sur l’oreiller. Théa accompagna son mouvement, s’allongea à nouveau contre son flan et plaça sa tête dans le creux de son épaule. Alourdies de bien-être et de sommeil, ses paupières se fermèrent quelques instants avant que les paroles d’Aïdan ne l’obligent à les rouvrir. Théa bougea légèrement pour mieux se tourner vers le visage de son amant. Elle avait décelé dans sa voix un soupçon de curiosité, auquel elle ne put résister, un sourire amusé y répondant spontanément. C’était un trait de sa personnalité qu’elle aimait beaucoup – mais en réalité, y avait-il un trait de son caractère qu’elle n’aimât pas ?

Elle se donna un temps de réflexion pour répondre à sa question, profitant de ce moment silencieux pour enrouler une mèche de cheveux noirs autour de son doigt. Trois années, c’était très long et il s’était passé beaucoup de choses depuis leur séparation. Théa avait eu le temps de bien réfléchir sur leur situation, de faire le point sur ce qu’elle désirait et sur les efforts qu’elle se sentait capable d’accomplir pour pouvoir être à nouveau aux côtés de l’homme qu’elle aimait.

– Je ne sais pas vraiment, finit-elle par répondre d’une voix neutre. Cela faisait un moment que je voulais te revoir… Tu me manquais tellement.

Étirées par un sourire mutin, ses lèvres déposèrent un nouveau baiser sur celles du jeune homme. Théa reprit sa position initiale pour poursuivre.

– J’ai passé quelques semaines à Creux-Lac, en début d’année, pour une commande spéciale de plantes qui ne poussent qu’à proximité du lac Prospère. J’y ai fait quelques rencontres intéressantes qui m’ont amenée à reconsidérer certaines choses sur mon passé et ma maladie. Sur ce que je voulais vraiment...


Ses pommettes se colorèrent d’une teinte vermeille en repensant à Ilclaste, un sentiment pas vraiment agréable s’épanouissant dans sa poitrine. C’était surtout sa rencontre avec le chasseur qui avait déclenché sa prise de conscience, mais elle se voyait difficilement raconter à Aïdan ce qu’elle avait vécu aux côtés d’Ilclaste…

Théa bougea pour se positionner différemment et mieux voir le visage de l’historien. Elle tendit le bras pour caresser de son pouce sa joue et sa mâchoire. Ce qu’elle voulait vraiment, c’était être avec lui.

– Je n’ai plus envie de laisser ma maladie dicter mes choix. Je n’ai plus envie d’avoir peur de te rendre malheureux ou de ne pas être assez bien pour toi. J’ai envie d’aller de l’avant, et je n’imagine pas le faire sans toi. Je voudrais profiter de ma venue pour en apprendre plus sur la croquemitie et pour rencontrer les savants qui travaillent dessus. Je veux comprendre.


Elle lui adressa un sourire tranquille et confiant, certaine qu’il était le mieux placé pour comprendre et partager la soif d’apprendre qui l’animait aujourd’hui.

– Est-ce que tu m’aideras ?   
   
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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyJeu 7 Mai - 20:46

28 Dollune 1100, Albatra, près de l'Académie


Tu me manquais tellement.

La déclaration ne put que tirer un nouveau sourire à Aïdan, qui aimait entendre que Théa avait pensé à lui autant qu'il avait pensé à elle au cours des dernières années. Il accueillit bien volontiers le baiser que sa bien-aimée cueillit contre ses lèvres et, avant de la laisser poursuivre, lui en vola un deuxième avec tendresse.

Théa parla de son séjour à Creux-Lac et mentionna avoir fait des rencontres intéressantes qui l'avaient amenées à reconsidérer des aspects de son passé et de sa maladie. Ces explications, bien que plutôt vagues – ou parce qu'elles étaient vagues, justement – interloquèrent quelque peu l'historien. Qui avait réussi là où il avait échoué et, surtout, comment? Il avait toujours encouragé Théa à lui faire part de ses sentiments au sujet de sa maladie, qu'il avait acceptée dès les premières secondes où elle lui avait été révélée. Il avait, entre pour la convaincre de venir à Albatra, tenté mille et une fois de la rassurer à propos de sa croquemitie. Son succès avait été relatif, comme en témoignait leurs séparations passées. Que s'était-il donc passé? Que lui avait-on dit, montré, fait pour qu'elle se sente capable d'affronter ses craintes? Alors que la jeune femme continuait, la question resta en suspens dans l'esprit d'Aïdan.

Aïdan frissonna en sentant les doigts de Théa caresser son visage, dont l'expression était calme et attentive. Son regard brumeux était fixé sur la croquemite, qu'il semblait presque regarder dans les yeux. Sa tête se secoua légèrement aux paroles de Théa. Le rendre malheureux, ne pas être assez bien pour lui. L'historien ignorait toujours comment elle parvenait à penser de telles choses. Elle était parfaite pour lui et elle l'était depuis le jour de leur rencontre. Et il n'était réellement malheureux que lorsqu'elle ne se trouvait pas à ses côtés. Il ne répondit cependant rien puisque ces sentiments n'étaient pas le cœur de leur conversation. Elle voulait rencontrer des savants et comprendre sa maladie. C'était un grand pas vers l'avant et une décision qui le réjouissait.

« Comment peux-tu en douter? répondit-il en souriant lorsqu'elle lui demanda si elle l'aiderait. Je t'aiderais dans n'importe laquelle de tes entreprises, et celle-là me tient particulièrement à cœur. Si comprendre te permet de t'épanouir, je pourchasserai tous les savants de l'Académie pour leur poser des questions jour et nuit jusqu'à ce que nous obtenions les réponses que tu attends. »

Aïdan releva un peu la tête pour embrasser tendrement sa bien-aimée, puis reprit sa position initiale avant de poursuivre :

« Je retracerai les Enfants du Savoir qui s'intéressent au sujet et ferai l'inventaire des livres qui traitent de croquemitie à la bibliothèque de l'Académie. Oh, et je pourrais peut-être questionner quelques collègues spécialisés dans la recherche sur les maladies en général et... »

Aïdan s'arrêta subitement, sentant qu'il commençait déjà à s'emballer un peu trop. Il eut un sourire qui n'était pas loin de celui d'un gamin pris au beau milieu d'une bêtise, conscient qu'il était pris en flagrant délit de délire d'intellectuel.

« ... je ne ferai évidemment rien de tout cela ce soir, car il se trouve que je suis déjà occupé à chérir une charmante jeune femme. »

Aïdan offrit un sourire mutin à Théa en caressant ses boucles blondes. Nul besoin de se précipiter. Ils avaient tout le temps du monde maintenant qu'elle était là.

« Nous irons à ton rythme, reprit-il. Rien ne presse. »

Aïdan referma ses bras contre sa bien-aimée et la serra précieusement contre lui. Il ne se plaindrait même pas s'ils passaient des jours enlacés dans ce lit, à vrai dire. Non, rien de pressait.

« Comment vois-tu ton séjour ici? demanda-t-il. Souhaites-tu passer du temps ici? Que je te fasse découvrir la ville un peu? Te lancer tout de suite dans les recherches? Aimerais-tu rencontrer mes collègues, mes amis? Je m'adapterai à tes envies. »

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Je suis : Théa Morte-Branche,
cueilleuse, herboriste, résidente du village de Sombre-bois

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État éveillé

Informations sur le personnage :
➔ Théa est une croquemite. Elle a des yeux jaunes, des dents effilées et des membres filiformes.
À noter : les croquemites ne sont pas appréciés par la population
➔ Âgée de 27 ans, mais fait plus jeune que son âge.
➔ Accompagnée par sa chienne, un grand berger.
➔ Réside à Sombre-Bois, entre Albatra et les marais sinistres.
➔ 3e don : Prémonition
➔ Elle est la princesse Sélène Hautiare, mais personne ne le sait sauf la Reine. Elle ressemble à son frère, le Prince Valérian.

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyMer 13 Mai - 12:07

Comme un livre ouvert - 28 Dollune 1100 - Albatra, près de l'Académie



Aïdan secoua doucement la tête aux paroles de Théa – ce que la jeune femme interpréta comme une incompréhension teintée d’un soupçon de désaccord. Elle savait parfaitement ce que pensait l’historien, car il lui avait maintes fois répété qu’elle était la femme de sa vie et qu’elle était la personne parfaite pour le rendre heureux. Malgré tout l’amour qu’il lui portait, malgré toute la bienveillance dont il avait fait preuve depuis qu’ils s’étaient déclarés leurs sentiments, Théa n’avait jamais réussi à être rassurée sur sa capacité à rendre le jeune homme heureux. La faute n’incombait nullement à Aïdan qui avait déployé des trésors d’imagination et d’incroyables efforts pour tenter de lui faire prendre conscience de sa valeur, mais à elle-même qui n’avait jamais réussi à se voir autrement qu’en croquemite inintéressante, enlaidie par un corps disproportionné, des canines disgracieuses et des prunelles enflammées évoquant les pires monstruosités des Terres Ardentes. Une erreur de la nature, doublée d’une pouilleuse inculte venue de la campagne, aux manières moins raffinées et à l’intelligence moins épaisse que celle de son compagnon. Elle n’avait jamais porté un regard lucide sur ses qualités, ni même sur ses défauts qu’elle amplifiait toujours. Son manque de confiance en elle l’avait souvent amenée à s’interroger sur les raisons qui poussaient Aïdan à l’aimer – et elle avait parfois estimé que l’historien était lié par des sentiments qui le dépassaient et qui l’entravaient dans une relation médiocre et sans avenir alors qu’il aurait pu courtiser des jeunes femmes plus belles, plus érudites et moins pauvres qu’elle, et surtout, des jeunes femmes qui ne souffraient pas d’une tare génétique comme la sienne. Pour qu’il puisse se construire un meilleur avenir, et parce que la jalousie la rongeait quand elle voyait d’autres femmes autour de lui, Théa avait parfois choisi de s’éloigner.

Mais leurs sentiments et leur attachement étaient bien plus forts, une force irrépressible les ramenait toujours l’un vers l’autre, quoi qu’il puisse se passer. Et cette fois, Théa avait enfin ouvert les yeux sur la personne qu’elle était vraiment. Elle avait passé vingt-sept années de sa vie à vouloir qu’on la considère autrement qu’une croquemite, sans avoir la lucidité et la force de se considérer elle-même autrement qu’à travers le prisme de sa maladie. Et c’était Ilclaste qui l’avait obligée à voir la vérité en face – elle avait eu besoin d’un électrochoc, et le chasseur en avait provoqué plus d’un lors de leur rencontre.

Comment peux-tu en douter ?

Théa haussa les épaules et se mit à rire silencieusement. Elle n’en doutait pas vraiment, c’était une question plus rhétorique qu’elle n’en avait l’air. Son rire s’épanouit en entendant Aïdan s’enthousiasmer pour son projet et promettre de pourchasser tous les érudits de l’Académie si nécessaire. Ses lèvres formèrent un sourire amoureux et admiratif lorsque le discours de son amant s’emballa, Aïdan élaborant déjà une stratégie et un programme à suivre. Théa ne put s’empêcher de rire de bon cœur en voyant l’expression contrite d’Aïdan qui venait de réaliser qu’il se laissait emporter par ses idées. Ce sourire de gamin pris en faute était irrésistiblement craquant.

– J’adore quand vous vous emportez, monsieur l’érudit.

Théa approcha ses lèvres de celles d’Aïdan, ourlées d’un sourire aussi mutin que le sien.

– Tu es encore plus irrésistible que d’ordinaire.

Elle l’embrassa amoureusement, puis reprit sa position initiale. Théa adorait écouter Aïdan parler de ses recherches, ou même de sujets savants plus généralistes, et le voir céder à un enthousiasme presque enfantin. Il était véritablement passionné par ce qu’il faisait, et c’est ce qui le rendait si magnétique, si charismatique et si intéressant à écouter. Après l’avoir serrée précieusement entre ses bras, et lui avoir demandé comment elle envisageait son séjour à la capitale, Théa finit par changer de position et vint s’allonger sur le corps de son partenaire. Un sourire coquin étira ses lèvres.

– On pourrait rester ici, dans ce lit, pour toujours. Ce serait loin de me déplaire.

Elle déposa un énième baiser sur les lèvres d’Aïdan, puis reprit la parole en laissant ses doigts glisser dans la chevelure sombre du jeune homme.  

– Je ne veux pas que tu t’adaptes à mes envies. Je vais regretter cette phrase, non ? l’interrogea-t-elle en changeant brusquement de ton, avant de laisser s’échapper un rire bas.

– Plus sérieusement, reprit-elle avec calme, je suis venue à Albatra pour toi, je te l’ai dit. Je veux que tu me montres pourquoi cette ville est importante pour toi. Je veux voir les lieux que tu aimes, rencontrer les gens qui te sont proches, découvrir les activités que tu mènes... Je veux que nous fassions des choses ensemble, mais je veux aussi comprendre comment est ta vie ici. Je ne veux pas que tu chamboules tes habitudes pour moi. Enfin, pas toutes tes habitudes, disons, conclut-elle avec une expression taquine. Dormir seul, ce n’est pas une habitude que tu souhaites conserver, n’est-ce pas ?    

   
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Je suis : Aïdan Bellecombe,
Historien pour l'ordre du savoir, résident à Albatra

Aïdan Bellecombe

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- Aveugle de naissance

- 1m85, 80 kg, cheveux noirs, yeux bleus voilés par la cécité

- Ancien Enfant du Savoir

- Historien

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MessageSujet: Re: [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert    [28 Dollune 1100] Comme un livre ouvert  EmptyLun 29 Juin - 0:20

28 Dollune 1100, Albatra, près de l'Académie


Le rire d'Aïdan accompagna celui de Théa lorsque celle-ci, devant le dérapage intellectuel de son aimé, déclara le trouver irrésistible. Le compliment n'était pas pour déplaire à l'historien, qui répondit volontiers au baiser amoureux offert. S'il craignait de trop s'emporter, Théa ne semblait pas partager cette crainte – probablement avait-elle même prévu le coup en faisant part à son amant de son désir d'en apprendre plus sur le maladie. Aïdan était parfois incapable de maîtriser son enthousiasme lorsqu'un sujet l'intéressait particulièrement. Même si les maladies n'étaient pas son champ de spécialité, la croquemitie, parce qu'elle faisait partie de la vie de Théa, attirait sa curiosité d'un point de vue scientifique. Il était impatient de se lancer dans ses recherches, de questionner ses collègues, d'explorer différentes pistes. Cependant, c'était une chose qu'il n'allait pas accomplir ce soir – il y avait, dans son lit, maintenant couchée contre lui, une fort séduisante jeune femme qui demandait toute son attention.

Laissant traîner une main dans le creux du dos de Théa, Aïdan eut un sourire amusé en écoutant la réponse de sa belle. Rester dans ce lit pour l'éternité était une option bien tentante, surtout lorsqu'elle l'embrassait et caressait ses cheveux ainsi. Théa avait cependant d'autres idées pour son séjour. Elle souhaitait découvrir Albatra avec lui, savoir à quoi ressemblait sa vie dans la capitale. Elle ne voulait pas le voir chambouler ses habitudes pour elle, sauf celle de dormir seul, bien entendu.

« Il va falloir que je réfléchisse sérieusement à la question », répondit-il d'un ton léger, non sans voler un baiser à la jeune femme.

Aïdan sourit, puis caressa tendrement la joue de Théa de son pouce. Non, se priver de la présence de sa bien-aimée dans son lit ne faisait aucunement partie de ses plans.

« Voilà, j'y ai réfléchi sérieusement et j'en suis venu à la conclusion que dormir seul alors que tu es là n'est tout simplement pas une possibilité, reprit-il après avoir affiché une mine faussement songeuse. Et il s'agit évidemment d'une conclusion que j'ai tirée en me basant sur des faits irréfutables. C'est la science qui a parlé. »

L'historien hocha la tête avec un air grave, qu'il laissa cependant bien vite tomber pour sourire avec un visible amusement.

« Il me sera difficile de ne pas chambouler mes habitudes, car l'envie d'ignorer le monde entier pour rester dans cette maison avec toi ne manque pas. Néanmoins, si m'accompagner dans mon quotidien est réellement ce que tu souhaites, je serai ravi de t'avoir à mes côtés, Théa. Nous pourrions commencer par une visite de la ville, si tu le veux bien. Tu en as déjà vu une partie en venant jusqu'ici, mais je peux te faire découvrir ses lieux importants et ses joyaux secrets, te décrire ceux-ci et te parler de leur histoire. On dit qu'Albatra est la plus majestueuse des trois capitales, plus élégante que Borderoc, plus glorieuse que Lackness. Je pourrais te faire explorer davantage l'Académie, te guider dans la Grande Bibliothèque, t'emmener jusqu'au palais royal. Et j'ai aussi quelques endroits que j'aimerais te montrer, des lieux où j'aime passer du temps, parfois. Il y a un jardin en particulier, à l'est de la ville. J'aime m'y asseoir pour réfléchir, le parfum qui se dégage des différentes variétés de fleurs est incroyable. Et on dit qu'il est splendide également. »

Aïdan marqua une pause, se contentant de caresser le dos de Théa pendant quelques brèves secondes. Il peinait à croire qu'elle était réellement là et qu'il aurait enfin l'occasion de partager avec elle tout ce qu'il avait toujours voulu lui montrer. Il avait presque envie de se pincer pour s'assurer qu'il n'était pas en train de rêver.

« J'aimerais beaucoup te présenter à certains de mes collègues de l'Académie, continua-t-il. Je crois qu'ils seront très heureux de faire enfin la connaissance de cette fameuse Théa qui a dérobé mon cœur il y a de nombreuses années déjà. »

Aïdan sourit, puis hésita avant de poursuivre. Il fallait mentionner une évidence, mais il craignait quelque peu que celle-ci déplaise à Théa.

« Et il y a Adélaïde, dit-il, conscient que sa proche collaboratrice n'était pas le sujet de prédilection de Théa. Elle serait heureuse d'apprendre à mieux te connaître. Elle m'aide beaucoup, ici, et elle sait à quel point tu comptes pour moi. Aimerais-tu... Enfin, aimerais-tu apprendre à mieux la connaître aussi? Ne te sens pas obligée de dire oui pour me faire plaisir. »  

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