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Je suis : Ashena Duval,
soigneuse/Sang-Visage, résidente d'Albatra

Ashena Duval

Crédits avatar :
Ahua

État d'Advictâme :
État transcendant

Informations sur le personnage :
→ Soigneuse et assasin âgée de 23 ans, membre des Sang-Visage
→ 1m58 mais porte des talons pour se grandir, fine d’apparence mais plus musclée qu’elle n’y paraît
→ Originaire de Creux-Lac, habite actuellement à Albatra mais songe à rentrer chez elle
→ Souriante, serviable, presque toujours de bonne humeur
→ Souvent accompagnée d’une griffolette nommée Mélodie
→ Grande connaissance des plantes de leurs usages, que ce soit pour soigner ou tout le contraire…

Inventaire de dés :
➔Dés d'éveillé : 5 [10 max]
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MessageSujet: [27 Allune 1095] Présent du passé   [27 Allune 1095] Présent du passé EmptyDim 19 Aoû - 16:00

Village de Cordenciel, Duché de Creux-Lac — 27 Allune 1095


« Le trajet ne sera pas très long »

  La jeune femme hoche la tête distraitement, gardant le regard rivé sur le paysage qui défile à travers la fenêtre de la calèche. La route ne lui dit rien, si ce n’est la campagne typique du Creux-Lac qui lui donne, comme à chaque fois, l’impression d’être de retour chez elle. Elle s’était dit que peut-être, le panorama lui semblerait familier, mais il ne lui évoque rien du tout. Inconsciemment, sa main se glisse dans sa poche pour effleurer le courrier qui l’amène ici.

  Elle a reçu la lettre il y a quelques jours, peu après son anniversaire, adressée à “Mademoiselle Loiseau”, bien que l’enveloppe indiquât bien Duval, et elle s’est pour l’instant demandé si c’était une erreur de destinataire, avant de se rappeler que c’était le nom de ses parents. Son nom. Un courrier de notaire, très formel, indiquant simplement qu’il était l’exécuteur testamentaire de feu ses parents, et que maintenant qu’elle était majeure, il souhaitait la rencontrer à sa convenance pour aborder ensemble le sujet de ses droits.

  Quels droits ? La lettre n’en disait rien. Elle a hésité, en a discuté longuement avec Melgo, puis a prévenu ses professeurs qu’elle allait devoir s’absenter pendant quelques jours en leur expliquant la situation, et a préparé sommairement ses bagages pour revenir au Creux-Lac rencontrer maître Clochemerle, notaire à Lackness.

  Elle a été accueillie par un homme assez âgé, l’allure sévère mais le regard bienveillant, qui l’a informé que ses parents avaient pris leurs dispositions avant de mourir afin que la demeure familiale lui revienne à sa majorité, ainsi que le reste de leurs possessions et une somme d’argent assez respectable, bien qu’une partie ait servi à entretenir la maison entre temps et à régler les frais notariaux. Il a pris le temps de lui expliquer que cet arrangement était peu ordinaires mais que, le couple Loiseau n’ayant pas de famille vivante à qui confier leur enfant si un malheur devait leur arriver, ils avaient opté pour ces dispositions afin de s’assurer que leur fille — elle — toucherait effectivement ce qui lui était dû sans que ses éventuels tuteurs légaux ne puissent s’en saisir, dans l’hypothèse où ils n’auraient pas à cœur de servir l’intérêt de l’enfant avant les leurs.

  Des considérations sans doute un peu cynique, mais pas entièrement déraisonnable, selon la jeune femme. Il lui semble plus étonnant — et intriguant ! — qu’ils aient seulement pensé à tout ça. Elle sait que ses parents sont morts relativement jeunes, bien qu’elle en ignore les circonstances exactes, et il lui semble que la plupart des gens n’envisagent pas ce genre de choses, à moins d’avoir des raisons de le faire… C’est donc moins par sentimentalisme que par curiosité qu’elle a suivi le notaire quand il l’a invitée à venir visiter “sa” maison, après lui avoir fait l’inventaire exhaustif de son patrimoine.

« Voici Cordenciel. Comme je vous l’avais dit, le village est assez proche de Lackness ; il est même possible de faire l’aller-retour à pieds dans la journée, pour peu que l’on soit motivé. »

  L’intervention du notaire tire la jeune femme de ses réflexions et la ramène à son observation. Ils traversent le village, qui lui semble vaguement familier, sans qu’elle puisse dire si c’est parce qu’elle s’en souvient, ou seulement parce qu’il ressemble à tous les autres villages du Creux-Lac qu’elle traverse régulièrement quand elle rentre du Marvier. La maison devant laquelle l’attelage s’arrête est un peu à l’écart, presque en dehors du village. Le notaire descend et lui tient la porte, tout en expliquant :

« La forge un peu plus loin, que vous avez peut-être vue lorsque nous l’avons passée, est votre seule voisine. *Pratique quand on a besoin d’aller et venir discrètement…* Elle appartenait à feu votre père, mais il ne souhaitait pas qu’elle vous soit gardée aussi a-t-elle été vendue, et le montant a été ajouté à votre pécule. Une partie du matériel a toutefois été récupéré, selon ses volontés. Nous l’avons rangée dans la remise que vous pouvez voir par ici. Le terrain vous appartient dans cette direction jusqu’à la forge, et dans celle-ci jusqu’à la forêt que vous voyez là-bas. Cela représente environ un hectare. »

  Là, devant la maison, les souvenirs commencent à lui revenir vraiment. Elle reconnaît la maison, qui paraissait beaucoup plus grande à ses yeux d’enfants, la remise que le vieil homme lui a indiqué, dont elle avait l’interdiction formelle d’approcher, elle revoit un cheval bai — qui lui semblait gigantesque — courir dans le pré. Le notaire lui laisse poliment le temps de s’imprégner de l’endroit avant de sortir un trousseau de clefs et de l’inviter d’un geste.

« Si vous voulez bien suivre à l’intérieur. »

  Elle hoche la tête, et son guide gravit les trois marches du perron avant de déverrouiller la lourde porte en bois, qui s’ouvre sans résister. La maison est un poussiéreuse, mais effectivement bien entretenue. Le cabinet notarial a manifestement pris son rôle au sérieux. Maître Clochemerle la précède dans ce qui est de toute évidence la salle à manger, puis la guide dans chacune des pièces au fur et à mesure qu’il en parle.

« La cuisine, de ce côté, dispose d’une pompe à eau installé par feu votre père lui-même, si je ne m’abuse. La cuisine donne elle-même sur un cellier. Nous nous sommes permis d’en débarrasser toutes les denrées périssables, pour des raisons évidentes, mais à cette exception près rien dans la maison n’a été touché, sinon pour un entretien ponctuel nécessaire, comme il se doit. Derrière cette porte, une pièce qui dispose de sa propre entrée donnant à l’arrière de la maison, que feu votre mère utilisait comme atelier d’herboristerie. Je ne sais pour ma part pas ce qu’il vaut, mais le matériel a évidemment lui aussi été laissé en l’état, peut-être pourrez-vous en tirer avantage ? J’ai cru comprendre que vous vous orientiez dans la même branche, si j’ose dire ? La jeune femme hoche distraitement la tête tout en regardant de droite et de gauche, et le notaire reprend : Cet escalier — attention à cette marche, voilà — mène à ce qui était sans doute originellement un grenier, que feu vos parents ont aménagé pour en faire les chambres. Celle-ci était manifestement la vôtre, et par ici, la leur. »

  Chaque pièce ravive son lot d’émotions et de souvenirs, et elle revoit partout comme des fantômes de son enfance, sa mère préparant le repas, son père lui racontant une histoire pour qu’elle s’endorme, le mur où il gravait au couteau un trait à sa hauteur pour lui montrer combien elle a grandi… La chambre, particulièrement, ravive sa mémoire et vient glisser un petit sourire nostalgique sur son visage.

  Alors qu’elle avance dans la pièce, quelque chose alerte la jeune femme, sans savoir si c’est un souvenir remonté à la surface de sa mémoire, ou son entraînement lui ayant appris à se montrer particulièrement attentive à son environnement qui lui permet de le déceler. Peut-être une conjugaison des deux. L’air de rien, d’une démarche qui semble par ailleurs parfaitement naturelle, elle s’arrête et fait un pas en arrière, faisant mine d’observer la chambre, pour confirmer ses soupçons du bout du pied. Satisfaite de sa vérification, bien que son expression n’ait pas changé le moins du monde, elle ramène son attention sur son guide, revenu au seuil de la pièce, et lui adresse un sourire.

« Je vois que vous avez pris grand soin de cette maison, et je vous en remercie de tout mon cœur. Pensez-vous que ça poserait problème que je reste seule ici un moment ? Oh mais j’imagine que vous devez avoir des papiers à me faire signer… Je pourrais peut-être repasser à votre cabinet demain ?
Bien sûr, je comprends tout à fait. Ne vous inquiétez pas, j’ai apporté avec moi tout le nécessaire, dit-il en tapotant sa mallette de cuir. Je vous propose de retourner dans la salle à manger pour nous occuper des démarches, après quoi je pourrai vous laisser tranquillement reprendre possession de votre domaine et retrouver vos souvenirs.
Vous êtes très prévoyant ! Ce serait parfait, merci beaucoup. »

  Ils redescendent donc, et le notaire sort une liasse de papier qu’il dépose sur la table avant de les lui expliquer un à un. Ashena prend le temps de les examiner attentivement avant de signer là où on le lui demande, pose parfois une question si quelque chose lui paraît obscur, à laquelle maître Clochemerle répond toujours avec clarté et patience, approuvant apparemment le sérieux dont fait preuve la jeune femme. Il leur faut donc un certain temps avant que le notaire ne récupère la pile de papiers qu’il range soigneusement, en laissant une partie pour elle, ainsi que les clefs de la demeure.

« Félicitations, vous voici officiellement chez vous ! Il est donc temps pour moi de m’éclipser. Oh mais j’y pense, vous voudrez sans doute rentrer à Lackness pour la nuit malgré tout ? Souhaitez-vous que je vous renvoie la calèche ? Ce n’est aucunement un souci, nous n’en aurons pas besoin pour le reste de la journée de toute manière.
Ce serait très aimable à vous, merci beaucoup, répond-elle en hochant la tête avec gratitude. »

  Elle le raccompagne jusqu’à l’entrée, lui serre la main en le remerciant encore chaleureusement pour tout ce qu’il a fait pour elle aujourd’hui puis le regarde monter en voiture. Elle attend que l’attelage ait disparu au coin de la route pour se précipiter à l’étage. Agenouillée sur le parquet, elle sort d’une poche le petit canif qu’elle a toujours sur elle pour essayer de déloger la latte qu’elle a remarquée un peu plus tôt. Sans surprise, elle vient sans difficulté. Dessous, elle déloge un petit sac en jute qu’elle ouvre avec curiosité. Il contient un certain nombre de choses, mais une poignée de pamphlets et plusieurs bandeaux de tissus, entièrement blancs à l’exception d’un petit carré noir sur chacun, attirent particulièrement son attention.

« Tiens tiens. On dirait que feu mes parents avaient aussi des chose à cacher… »

  Subitement, il lui semble que les circonstances de leur mort revêt un intérêt bien plus grand qu’elle ne l’avait présumé jusque-là.


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