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 [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE

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MessageSujet: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 10 Jan - 16:03

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

C’est une suite d'événements fâcheux qui l'ont menée à Creux-lac, cette portion de pays où elle n’avait plus mis les pieds depuis longtemps, et par choix. Le retour à Borderoc avait d’abord été houleux, ses employeurs habituels s’étaient montré au mieux désintéressés par ses services, au pire démesurément agressifs devant son insistance. Il n’avait pas cessé de pleuvoir. Elle avait volé sa pitance sur un étal et on l’avait vu. Elle s’était prise une correction qui lui laissait encore, en haut de l’oeil gauche, une arcade blanche et fendue. Quand un bon samaritain lui avait proposé de faire la route avec lui vers le sud, le choix avait été impulsif. Il transportait du sel.

Dans ce duché-ci, la vie semblait plus douce mais elle n'était, pour qui connaît la constance d’une vie nomade, qu’une illusion bien construite par l’air affable des badeaux pas moins pointilleux de leur lieutons et l’herbe tendre qui, à défaut d’être comestible, faisait un lit d’appoint pour les siestes éclairs en plein air.

« Vous êtes certaine de vouloir descendre ici ? Lackness n’est plus très loin, je peux vous y mener. »

Il y a des gens tellement serviables qu’ils effraient Ludivine. L’homme a arrêté sa charrette, il attend, pendant que la brune descend en s’appuyant sur l’essieu de la roue. Elle replace le carré de fourrure qu’elle porte toujours à son cou.

« Merci, mais ici, c’est très bien. »

Ils sont dans une éclaircie ; plus loin, la forêt redouble d’épaisseur. Le charretier fait un petit geste du menton vers elle pour désigner son accoutrement - elle porte de ces pantalons d’homme en toile brune qui commencent à être chaud pour la saison, une chemise foncée qui attire les rayons du soleil.

« C’est vous qui voyez, vous pourriez vous acheter quelque chose de plus léger en ville. Le printemps est plus doux à Creux-Lac qu’au nord du Garvorn, vous savez. Un robe, peut-être ? »

C’est une tentative gentille, sans arrière-pensées. Pourtant, elle lui vaut un regard noir. L’homme s’empourpre d’embarras et Ludivine agrippe sa besace avant de la lancer d’un geste vif sur son épaule.

« Je vous souhaite bonne route » que ça crache avec énérvement avant de s’éloigner d’une démarche beaucoup moins chaloupé qu’à l’arrivée.

Le bois l’avale. Elle connaît bien cet endroit, plus feuillus et racineux qu’au nord. Ludivine a choisi de s’accorder quelques jours de retraite hors civilisation ; faire des courbettes pour obtenir un bout de pain commence à l’épuiser. Elle a décidé de rejoindre Lackness à pied quand le coeur lui en dira car comme l’a mentionné le charretier, ce n’est plus très loin. Le jour se réchauffe, l’oblige à rouler les manches de sa chemise. Elle pose deux collets à lièvre dans la première demie-heure, déniche des framboisiers qui commencent tout juste à produire des fruits roses et une rigole claire qui chemine entre les cavités d’un éboulis naturel de roches verdis par la mousse. L’endroit semble construit de toute pièce pour accueillir sa décision de profiter de la forêt. Enhardie par le bon déroulement des choses, Ludivine décide d’agrandir le cercle de son repérage ; ses doigts traînent avec paresse sur les troncs d'arbres qu’elle croise jusqu’à ce que leur pulpe se heurte à des entailles profondes dans l’écorce qui ont laissé s’échapper la sève.

Ça ne ressemble pas au travail d'un ours, ni à un marquage de territoire quelconque. La sève est encore liquide et fraîche, elle gomme ses ongles. La jeune femme s’éloigne en faisant un tour sur elle-même, tombe sur des mottes de terre retournée et, avant qu’elle n’ait pu se dresser un portrait de ce qui s’est déroulé ici un peu plus tôt, ses talons percutent une masse dure à moitié affaissée dans les fougères. Elle bascule et heurte le sol avec une exclamation de surprise, puis le regard fixe et vitreux d’une bête énorme lui arrache un cri avec suffisamment de coffre pour faire s’envoler une flopée d’oiseaux piailleurs.

Elle s’est éloignée avec rapidité en s’écorchant les coudes dans les branches, en poussant la terre de ses talons, mais la distance l’oblige à embrasser la scène du regard. C’est une griffière - elle est immobile, son pelage est assombris de sang par endroit. Ludivine se répète l’information deux fois plutôt qu’une : elle est morte. Elle est morte mais ses yeux sont ouverts. Il y a quelque chose sous elle. La jeune femme prend un moment à réagir même si elle discerne la masse d’un homme, trop sonnée pour bouger.

Puis tout ce fait très rapidement. Elle hoquète, se redresse en hâte en s’appuie de toute ses forces sur la carcasse de l’animal pour la faire basculer. La griffière roule sur le côté et Ludivine s’affale sur un torse humide qui se secoue sous un grognement brutal. Cette personne est vivante ! La jeune femme se rattrape avec maladresse en cherchant aussitôt le regard du blessé mais lorsqu’elle le trouve, elle n’a pas la réaction à laquelle on s’attend des renforts.

Lui.

Ludivine saute sur ses pieds, plus réactive encore qu’à la découverte du félin. Son coeur repart de plus belle, claquant dans sa poitrine comme le tonnerre d’un cheval lancé au grand galop. Elle dévisage Ilclaste, les mains engourdies, figée comme les arbres autour. d'eux Pars, laisse-le là.

On dirait qu’elle attend qu’il lui parle. Qu’il lui prouve qu’il est incapable de se redresser pour se lancer à sa poursuite. Qu’il lui montre qu’il est assez mourant, suffisamment mourant pour qu’elle daigne penser à lui venir en aide. Le carré de fourrure pend hors de la chemise avec arrogance.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptySam 12 Jan - 9:50

Il était une fois un 9 Cellune 1100 paumé dans un bois du Creux-lac, proche de Lackness Information hors-RP : Tu peux considérer dans ton post que "Loup" parviens à le désarmer rapidement vu son état xD
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La torpeur étreint son être. Un calme, comme après une tempête. Un rien honteusement rassurant après une bataille furieuse. Un rien reposant qui, brutalement, se brise. La bulle de tranquillité éclate.

L'esprit d'Ilclaste émerge, comme un poisson jaillit de l'eau. L'instant est désagréable... Trop d'informations, de questions l'assaillent : Où je suis ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Putain j'ai mal ! On est dans un forêt non ? Bordel de merde... j'ai vraiment mal ! J'suis mort ? Ça pue le sang... T'es qui ? Attend, mais J'te connais !!!

Les souvenirs peinent à remonter... La vie n'aime pas se rappeler qu'elle a frôlé la mort, pas plus que les Dieux l'ont abandonnée.

Alors, dans l'esprit d'Ilclaste, une brume épaisse empâte ses pensées. Il ne se souvient même plus le nom de sa mère... Attendez ! ça il l'a jamais su en fait ! Ceci explique cela.

Bouge !

S'ordonne-t-il avec l'espoir naïf que bouger veut dire vivre. Si tu y arrives, c'est que c'est pas si grave... Alors il ordonne à ses muscles de bouger.
C'est la catastrophe. Un florilège de douleurs se réveillent. Il pousse un râle, qui ressemble à s'y méprendre à un juron.

Les souvenirs reviennent... La griffière : elle lui a fauché le mollet alors qu'il prenait la fuite. Les griffes ont entaillé sa botte, qui a empêché les plus gros dommages, mais le mollet droit a quand même été touché.

Il s'en est pas rendu compte de suite, parce que la griffière lui a sauté dessus, la pute. Il s'est retourné à temps, et c'est dans son torse qu'elle a planté ses épieux antérieurs. Alors, il l'a poignardé. Comme un dément, il a enfoncé sa lame, encore et encore... La griffière n'est pas morte sur le coups. Elle a eu le temps de lui chopper le bras...
Pour qu'elle lâche, il n'a pas réfléchi, et lui à collé un coup de boule. Elle a été assez surprise pour lâcher et lui a continué à la poignarder, même après qu'elle soit morte. Il l'a poignardé pour être sûr qu'elle se relèvera pas, jusqu'à ce qu'il tombe dans les vapes...
Maintenant, il est couvert de sang, du sien et de celui de la bête... L'odeur ferreuse qui émane de lui, aussi désagréable soit-elle, a au moins l’avantage de masquer celui de la pisse qui lui a trempé les chausses au moment où il a vraiment cru qu'il allait y passer... On ne voit même plus la tâche : elle aussi est recouverte de sang.

Il a mal. Ok. Mais il FAUT qu'il bouge.

Il roule sur le côté, et se force à se redresser, en râlant comme un diable avec l’élégance d'un mourant qui émerge de sa tombe. Sa botte droite est éventrée, laissant apparaître le mollet qui n'est pas en meilleur état. Vacillant, incapable de s'appuyer sur cette jambe, Ilclaste s’effondra contre le tronc d'un arbre.
Les contusions causées par sa chute sont un moindre en mal en comparaison des plaies ouvertes qui lui décorent le torse... Sa chemise est foutue. Déchirée, imprégnée de sang, on a du mal à distinguer sa teinte crémeuse d'origine. Son bras droit souffre de la morsure, mais la blessure reste la moins impressionnante. Il n'a rien de cassé, c'est déjà ça.

Mais pour combien de temps ? Car la menace n'est pas passée : une Louve est venue renifler son cadavre...

Il tourne son regard haineux vers elle, comme s'il s’apprêtait à l'affronter. Sa main est toujours verrouillée sur le poignard qui lui a servi à sauver sa peau contre la bête. Un poignard quelconque... Moins beau que celui que la Louve lui a volé... Moins tranchant aussi... S'il il l'avait eu à ce moment là, peut-être qu'il aurait tué la Griffière du premier coup ?

-Salut Loup... Tu venais piller les morts ? Dommage, parce que je crois qu'il va falloir que tu finisses le boulot si tu veux mes lieutons...
Glisse-t-il d'un ton caverneux gorgé de cynisme. Il sourit presque. Comme une provocation.      


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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 17 Jan - 2:59

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Elle l’observe avec une panique qui n’est pas sans rappeler celle des bêtes sauvages qui, prises au dépourvu, ont momentanément oublié qu’elles possédaient une gueule capable de tuer. C’est en voyant plus clairement les blessures du chasseur que la jeune femme prend conscience de ses paumes moites ; le sang du blessé a taché ses paumes et un pan de sa chemise. Elle en perçoit l’odeur, désormais - le parfum ferreux de la défaite se mêle à l’essence des grands pins sombres, à la terre retournée. Échoué sur l’un des arbres massifs, le corps d’Ilclaste ressemble à un tronc solitaire qui se serait brisé après la tempête, mais que ses frères soutiennent. La forêt grince.

L’air hostile du blessé semble la surprendre. Elle feint un air interdit. Ses yeux gris s’immobilisent dans ceux du chasseur, figent l’orage sur une promesse muette de ne plus faire gronder les astres. La griffière est morte, ne devraient-ils pas tous deux cesser de chercher les monstres ?

Salut, Louve… sous le poids de son regard qui la juge comme s’il la voyait de l’intérieur, Ludivine sent ses nerfs prêts à se fendre. Le chasseur sait reconnaître l’animal, c’est ainsi qu’il survit. L’amorce d’une nausée s’installe derrière son coeur qui pompe trop fort. Tu venais piller les morts ?

Ilclaste aime beaucoup la rhétorique pour un homme qui ne se prétend pas être de lettres. Ludivine se sent piquée au vif par la question qui n’attend, de toute façon, aucune justification de sa part. C’est peut-être parce que le brun garde une langue bien acérée malgré sa chair en piteux état. Les souffrants devraient abandonner les traits d’esprit, ça donne envie d’abréger leurs souffrances. On ne peut pas rire avec eux.

« … Dommage, parce que je crois qu'il va falloir que tu finisses le boulot si tu veux mes lieutons… »

Il est gredin. Ludivine a presque envie de croire qu’il sourit, ou alors c’est l’ombre des branchages qui dessine sur sa mâchoire carrée les formes d’une moquerie. Ici, pas de bière pour redonner contenance, ou de conversations à mi-voix pour accueillir les confidences. Il n’y a que les oreilles du sous-bois, et elles écoutent absolument tout.

Ludivine est bloquée. Ses yeux ont du mal à ne pas tomber sur le poignard que tient le chasseur. Pas qu’elle craigne un geste brusque de sa part - étrangement, il ne lui vient pas un instant à l’esprit qu’il puisse essayer d’attenter à sa vie. Elle le sous-estime peut-être. Lui aussi. On dirait qu’il attend qu’elle le relance afin qu’il puisse déverser d’autre venin, s’offrir le luxe d’être désagréable pour extérioriser toute la pression qu’il a ressenti face à sa propre finalité qu’il vient d’éviter. Alors, elle sourit. C’est léger, pudique. Un peu sardonique, aussi. Comme une faveur, et le fond de ses iris luisent d’une arrière-pensée qu’elle ne divulguera pas.

« Je préférerais vous voler à nouveau vos fourrures, elles se sont très bien vendues la dernière fois. »

Les belles lèvres de la jeune femme forcent un rictus beaucoup trop tendre pour l’acidité de l’allusion. Puis, un peu plus de sérieux revient sur son visage, trahissant son appréhension. Elle fait un pas vers lui, l’attitude doucereuse comme celle qu’on a pour amadouer une monture qui rue. Le poignard qu’agrippe toujours solidement Ilclaste la dissuade cependant de chercher à s’approcher encore.

« Vous devez avoir un camp de chasse dans les parages, n’est-ce pas ? Vous ne pourrez pas atteindre la ville, pas dans cet état. Il faut vous soigner… »

Que de constats logiques. Toutefois, Ludivine sait d’expérience qu’il faut marteler la vérité à qui ne veut pas l’entendre, celle-ci étant, dans les circonstances, qu’elle est la seule personne habilitée des environs à panser ses plaies. Ludivine doute fortement qu’il y parvienne seul. Pour l’instant, ce qui le fait tenir sur ses jambes n’est que le résultat d’un savant dosage entre adrénaline, rancœur et déni.

« Voyez cela comme une façon de racheter ma dette. »

Elle s’approche encore, comme pour prévenir une chute éventuelle. La jeune femme n’essaie pas de se faire paraître plus avenante qu’elle ne l’est en réalité - ce serait une insulte à la perspicacité d’Ilclaste. Elle reconnaît déjà sa facilité à lire sur le visage des gens, sans toutefois être capable de déceler chaque intention. Sinon, il ne l’aurait pas laissée filer une première fois en le détroussant comme une vulgaire imbécile. Cette pensée lui donne brièvement envie de se moquer. Encore une fois, elle peut prétendre avoir le dessus sur cet homme qui, elle commence à le croire, est destiné à se mettre en travers de sa route.

Ou c’est elle qui se met en travers de la sienne.

Derrière la soi-disant bonne intention de venir en aide, Ludivine cherche principalement le gîte. Un camp de chasse, que la majorité des citadins pourraient juger comme étant l’endroit le moins souhaitable où séjourner, est un véritable luxe quand on est habitué de dormir contre des façades de bâtiment. Et si Ilclaste refuse obstinément son aide, elle s’imposera par la force des choses, car s’il est borné, elle sait l’être deux fois plus. Enfin, Ludivine imagine mal que le chasseur ne devine pas ses intention, mais surtout qu’il lui en tienne rigueur ; lui, plus que tout autre, devrait reconnaître sans en juger ce que l’art de survivre comporte comme sacrifice.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyMer 23 Jan - 22:42

Il était une fois un 9 Cellune 1100 paumé dans un bois du Creux-lac, proche de Lackness Information hors-RP :
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Ses doigts sont verrouillés sur le manche de son poignard. Pourtant, il sent que sa prise est faible. Ses muscles tremblent. C'est presque impercéptible mais, lui, il le ressent.

Il regarde Loup, droit dans les yeux. Comme un ultime défi. Comme si baisser les yeux étaient une défaite. A moins que... peut-être a-t-il simplement peur qu'elle se dérobe. De faire l'erreur de la perde de vue... Une nouvelle fois.

Son souffle est lourd. Douloureux. Pénible. C'est pas la grande forme... C'est sûr.

Peut-être aurait-il mieux fait de crever sur le coups... La pensée a germé dans son esprit car il sait que maintenant qu'il est debout, même si peu vaillant, il va se battre pour vivre. Et qu'à cause de ça, l'agonie pourra être longue... très longue.

Mais savoir Loup si proche de lui, l'oblige à vivre. S'il crève, elle va piller son cadavre et c'est hors de question.

Alors qu'elle se vante de son vol, le chasseur retrousse les lèvres, sans s'en rendre compte, et gronde comme une bête grincheuse. Sur la pâleur de son visage les teintes venimeuses de ses prunelles ressortent avec contraste alors qu'il aboie :

-Bien vendus ? Me prend pas pour un con. Vu ce que tu portes sur le dos, tu fais toujours les poubelles pour vivre. M'est avis qu't'aurais mieux fait de continuer à vendre ton cul, plutôt que de me piquer mes peaux. Lui assène-t-il, refusant de se laisser amadouer par son ton malicieux.


-Mais si les peaux, ça te plaît autant que ça : tu n'as qu'à prendre la sienne, j'te la donne... Glisse-t-il en montrant le cadavre de la griffière d'un signe de tête.

Titubant, il s'accroche à un deuxième arbre et tente de se déplacer comme pour se prouver qu'il n'a pas besoin de donzelle. Dans cette tentative peu convaincante de montrer que "ça va",   il continue à combler les silences de remarques piquantes. Ça lui évite d'avoir à penser à la fragilité de sa situation.  

-Tu m'excuseras, hein. La qualité est pas aussi bonne que pour les renards. Il fait de l'humour maintenant : mauvais signe.

Il avise un troisième arbre, en réalisant que la tâche lui semble insurmontable... Merde. C'est officiel Loup est sa seule chance de s'en sortir.

-Écoutes. Ton histoire de dette, j'y crois pas une ramée. J'suis mourant, hein, pas con. Alors on va faire un truc. Un marché si tu préfères. Tu m'aides et je payerai. Ça t'évitera d'avoir à me piller.

La vengeance, il y pense, mais c'est pas sa priorité. Pour l'avoir il doit vivre. Pour vivre il doit pactiser avec l'ennemi. Le reste viendra en temps et en heure... Qui vivra, vengera.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 24 Jan - 2:25

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Ilclaste n’a que des mots à lui lancer, et aussi acides soient-ils, la jeune ne possède pas une seule parcelle de peau qui n’a pas déjà été brûlée par ce genre de commentaires. L’agressivité désespérée du chasseur lui glisse sur le visage comme une onde qui fait peu de remous, mais qui sait ce qui nage réellement sous la surface. Généralement, la brune fonctionne à retardement - ce n’est pas l’explosion qui blesse, mais la macération de tout ce qu’elle enfouit patiemment au creux d’elle-même. Ça la pourrit.

Elle contemple avec peu de considération la carcasse de la griffière, sa fourrure chatoyante qu’elle ne saurait prendre même si elle le voulait. Le bout de ses doigts picotent légèrement. Elle se détourne, rejetant le malaise loin derrière son épaule en la roulant doucement, geste inconscient qui tente de la délester d’un poids du passé. Ilclaste s’échoue sur un troisième arbre - ce qui retient la louve d’avancer encore, c’est le poignard qui darde toujours vers elle avec acharnement. Elle sent qu’il ne baissera jamais totalement sa garde, même une fois qu’elle lui aura retiré tous objets tranchants et allongé de force sur un grabat pour qu’il puisse guérir, ou mourir. Ça l’intrigue. Ça l’attire. Généralement, on se méfie si peu d’elle…

Et il la devine un peu mieux que les autres, aussi. Ludivine le réalise lorsqu’il lui propose un marché. Ses prunelles grises se rétrécissent comme pour ceux d’un animal qui jaugerait l’appât avec grande attention. Cela lui plaît. Car de toute façon, elle ne se sent absolument pas redevable, et cette histoire de dette a du suinter de mensonge pour un odorat aussi fin que celui du chasseur. Paradoxalement, Ludivine se sent à la fois désarmée et dans une position profitable.

« Ça me va. »

Ludivine n’est pas très procédurale. Une intention sans promesse lui suffit. Presque aussitôt, elle franchit les derniers pas qui les sépare sans plus se soucier de la lame qui s’est légèrement abaissée. Même de loin, elle a sentie la faiblesse musculaire qui a finit d’achever opiniâtreté d’Ilclaste. Elle sent son corps musculeux qui choit sur le sien, lui rappelant qu’elle n’est pas aussi solide qu’un arbre. Bien qu’elle soit vaillante, ce n’est pas son gabarit qui lui permettra de traîner une telle charge sur une longue distance. D’autant plus si cette même charge se plaît à déblatérer des idioties pour masquer son embarras.

Elle a envie de lui dire de se la fermer après lui avoir indiqué la direction à prendre afin de les alléger tous deux, mais ce serait de mentir que de dire qu’elle ne s’amuse pas un peu des réponses et des relances incisives du chasseur. Plus important que cela, elle veut qu’il parle pour s’assurer qu’il ne perde pas connaissance, auquel cas elle ne saurait plus le porter.

« Vous avez eu… de la chance… de réussir à la tuer. »

Ludivine guette la forme d’une cabane à travers les branches. Il ne faut pas longtemps pour que sa propre chemise s’imbibe du sang du chasseur ; sur son flanc, l’humidité rejoint sa peau. Il aurait peut-être fallu panser le plus gros des blessures avant de se mettre en marche. Mais avec quoi ? Dessous toutes les tentatives d’Ilclaste pour repousser la réalité de son état, la brune ressent l’urgence. Il ne lui reste qu’à espérer que l’homme est aussi dur de santé qu’il est dur de caractère.

« Ilclaste, parlez-moi… Racontez-moi quelque chose, n’importe quoi... Même un mensonge » qu’elle souffle lorsqu’elle sent qu’il ne bavasse plus assez, que sa carcasse devient plus lourde contre son épaule - c’est peut-être elle qui fatigue.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyMar 29 Jan - 19:27

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Sans Loup, Ilclaste serait sûrement mort, car la faiblesse gagne du terrain, l'anémie le vide de son énergie et déjà sa peau prend la teinte des cadavres.

La bras autour des épaules de la jeune femme, il sent la proximité de leur corps. La vie et la force qu'elle dégage... Si loin de ce que lui transmet.

Il se fait lourd sur elle. Il le sait, il l'entend car elle a le souffle court. Pourtant, elle ne relâche pas son fardeau. Elle aurait pu le laisser là. Mais elle le porte... Mieux même, elle le supporte.

Voleuse mais pas si peureuse.

Ilclaste, parlez-moi… Racontez-moi quelque chose, n’importe quoi... Même un mensonge


Les paroles de la jeune femme sont presque trop lointaines...  

-Un mensonge ? Répète-t-il avant d'ourler sa lèvre supérieure dans un faible sourire. Il tourne légèrement la tête vers elle. Son oeil cherche son regard à elle... Il essaye de se faire moins lourd sur son épaule, craignant qu'elle ne s'effondre là.

-Parce que tu crois que je suis l'genre de type qui raconte des bobards ??
Glisse-t-il, faussement vexé.

Un menteur il l'a été. Il l'est peut-être encore un peu, car même si son sang est blanc, le Gravorn coule toujours dans ses veines.

On ne change jamais vraiment... Il a été un brillant arnaqueur.

-J'peux te raconter ce que j'ai vu sous l'Arche... L’Éveil. Cet instant si intime... Normalement, on ne raconte pas ça à n'importe qui. Mais quand Ilclaste y songe, il réalise que cette vision était un mensonge. Peut-être même un avertissement. Qu'il n'en a pas compris le sens... Aujourd'hui, son éveil sonne à ses oreilles comme un vulgaire rêve de gosse.

-C'était beau... J'étais... comme une sorte de roi. Tout le monde me craignait. J'étais tout là-haut. Avec une putain de couronne sur la tête. J'étais toujours un Sans racine, mais avec une superbe coiffe, le genre qui scintillait et tout... J'étais devenu important. Raconte-t-il un peu vaseux, souriant presque à ce souvenir.

-J'ai cru que Naâme voulait faire quelque chose de grand avec moi... Mais aujourd'hui... Il va me laisse crever dans une forêt. Ajoute-t-il un peu amère en caressant sa pierre de vie, désespérément terne.  

-Des fois Loup... J'me dis que pour les Dieux on est qu'des jouets... J'me dit qu'ils se foutent de nous... Que quand on les prie pour crever, ils nous font vivre et que quand on les prie pour vivre, ils nous font crever. Alors qu'il parle, Il sent sa gorge se nouer.


Je suis : Ludivine Permont,
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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyMer 30 Jan - 17:31

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Ludivine accroche son regard, son sourire, son effort. Elle demeure interdite en espérant que son silence provoque une réponse. Tant que le chasseur crâne, elle se dit que c’est bon signe. Je crois que tu es le genre de type qui se raconte des bobards, ça, elle le pense, sans trop savoir pourquoi. L’intuition.

« J'peux te raconter ce que j'ai vu sous l'Arche… »

Ce serait probablement le meilleur sujet sur lequel mentir ; Ludivine dresse pourtant l’oreille, dissimulant sa surprise sous la concentration qu’il lui faut pour traîner son fardeau à travers les branches. On dirait que la forêt à cessé de les écouter, par pudeur. On ne parle pas d’Éveil comme ça - la jeune femme ravale un profond malaise remontant d’elle ne sait où. Il invente, il brode une histoire, il se fiche d’elle comme elle le lui a demandé, il n’y a pas d’autres options. Mais elle écoute. Et ça a le goût de la franchise. Est-ce que c’est la peur de la mort qui pousse à la confession ?

Elle craint ces deux choses : la mort, la confession. Et probablement plus la dernière que la première. Des fois, Loup... J'me dis que pour les Dieux ont est que des jouets... J'me dit qu'ils se foutent de nous... Que quand on les prie pour crever, ils nous font vivre et que quand on les prie pour vivre, ils nous font crever. La brune s’arrête un instant, tremblante. Le frisson qui la prend passe pourtant pour l’unique effort de ses muscles qui fatiguent. Elle tient son visage rivé vers le sol.

« C’est probablement ce qu’on est. »

Pas de paroles rassurantes, un même fond de pensée honnête, un peu amer, et qui s’en veut de l’être. Ludivine se sent parasité par la soudaine rancoeur du chasseur ; et si c’était elle qui l’infectait ? Elle relève la tête pour regarder autour. La forêt et si grande, si étourdissante. Même le ciel semble loin, projeté comme un mirage au-dessus des cimes inatteignables d’arbres qui n’en finissent jamais de pousser. Ludivine s’oblige à faire un pas, puis un autre, et tranquillement, ils reprennent leur marche. Il ne faut pas penser à la distance. Ni aux dieux.

« Moi… j’ai vu la mer. »

Elle aide Ilclaste à enjamber une souche. Les muscles sur ses côtes se contractent sous l’effort ; elle les sent sous ses doigts blancs. Elle espère qu’il a dit vrai pour son Éveil, car elle tangue vers la même chose. Les paroles bercent le chasseur, l’obligent à avancer pour connaître la suite. Ludivine pensait que rien ne sortirait jamais d'elle avec autant de facilité, et pourtant - une fois lancée, l’histoire se tisse d’elle-même et change le bruissement des feuilles en roulement des vagues.

« Elle n’avait jamais été aussi calme. Je n’étais pas capable de me retourner, je ne pouvais qu’avancer vers elle. L’eau avait la même température que l’air, je me sentais bien, je me sentais bercée… puis j’ai continué d’avancer jusqu’à ce que tout mon corps soit submergé, et puis ma tête, et j’ai descendu comme ça dans les profondeurs pendant très longtemps. Je n’avais pas besoin de respirer. C’était comme si j’étais morte. C’était... doux, et reposant. »

L’évocation de ce songe étrange lui fait un drôle d’effet. Peut-être Ilclaste a-t-il l’impression de marcher lui aussi vers un océan abyssale à mesure qu’il sent ses forces le quitter. Mais il ne doit pas sentir la caresse de l'apesanteur, la brune le devine ; elle l’entend siffler avec difficulté. Son ventre est noué.

« J’ai voulu rester là. En levant la tête, j’ai vue ma pierre de vie qui flottait à la surface. Elle scintillait. J’ai su qu’il fallait que je revienne. Mais j’ai aussi compris pourquoi certains ne reparaissent jamais. Je crois comprendre qu’on puisse choisir… de ne plus se battre. »

Cela sonne comme une accusation, cherche peut-être inconsciemment à provoquer chez Ilclaste le regain d’énergie nécessaire pour ne pas qu’il lui claque entre les doigts. Ensuite, elle lui parle encore un peu de la mer, des côtes et des vastes cieux qui se confondent avec la ligne d'horizon. Elle dépeint sans le nommer un paysage d'enfance. Et peut-être que les dieux ne se jouent pas totalement d’eux, parce que le camp de chasse apparaît d'entre les fougères presque comme par enchantement. Quelque chose se dissipe ; un voile, un épuisement, peut importe ce que c’est, et avec sa disparition vient un coup de fouet. Ludivine entend soudain le tambourinement sourd de son cœur qui pompe sous l’effort. L’odeur du sang semble plus forte. Elle réaffirme sa prise.

Ilclaste, on y est. La jeune femme ne sait pas si le chasseur l'entend toujours. Plus elle s'approche de la petite cabane mangée par la mousse, plus le corps du brun semble s'alourdir. Elle pousse la porte avec sa hanche et à la vue de la paillasse nichée près de l’entrée, ses forces lui échappent ; c’est à peine si elle réussit à allonger le chasseur sans simplement le laisser tomber - le grondement sourd qui survient suite à la manoeuvre lui prouve cependant que son fardeau tient le coup. Ludivine s’accroupit aussitôt dans l’ombre sans perdre de temps, relayant aux oubliettes les élancements douloureux qui lui courent dans les épaules et le dos. La cabane sent l’humidité, ne reçoit que peu de lumière du jour, mais le fait d’avoir quatre murs donne l’impression d’arriver à quelque chose.

La jeune femme farfouille en vitesse dans la pièce trop vide qui applique à merveille le concept du strict nécessaire. La panique monte jusque dans sa gorge, donnant à sa voix les élans de la colère : « Où est-ce vous planquez votre matériel pour vous soigner ! »

Ilclaste n’a pas vraiment besoin de l’ouvrir ; la seconde d’après, Ludivine tire un sac de sous le sommier et y trouve des linges propres. Enfin, relativement. Puis du fil, des aiguilles, bref un matos de couture un peu barbare pour s’occuper de plaies ouvertes, sauf qu’elle est bien résolue à s’en servir. Elle relève la chemise du chasseur et réprime un recul devant la blessure - le sang s’est glissé jusque dans les tissus environnants, auréolant la plaie d’une peau violacée. Sa main va se poser fermement sur la mâchoire du chasseur pour l’empêcher de redresser la tête et de regarder.

« Ne bouger plus. »

C’est on ne peut plus clair. Elle nettoie grossièrement la région avec le tissu rêche qu’elle a dégoté et de l’eau trouvée dans un sac de cuir ciré. L’opération semble déjà assez souffrante, suffisamment pour que Ludivine décide de ne pas prévenir le moment où elle doit enfoncer pour une première fois l’aiguille dans la peau. Ilclaste lui fait alors un beau mouvement d’humeur - sans plus de procès, la jeune femme lui enfonce son coude à la base de la gorge pour qu’il cesse de s’agiter et de saper son travail. Elle n’y va pas avec des doigts de fée, préférant largement achever plus vite la torture que de la faire passer pour quelque chose qui peut s’endurer avec plus de délicatesse.

« Vous venez de survivre aux griffes les plus effilées de tout Trois-Lieux alors cessez de vous plaindre pour une vulgaire aiguille ! »

Elle lui lance un coup d’oeil. Il est blême, mais trop résistant pour son propre bien. Elle aurait préféré qu’il tombe dans les pommes beaucoup plus rapidement, à vrai dire. Ludivine en connaît qui aurait hurlé à la mort pour beaucoup moins que ça, mais elle préfère encore le fustiger que de lui approuver cette qualité.


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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyDim 3 Fév - 22:14

Il était une fois un 9 Cellune 1100 paumé dans un bois du Creux-lac, proche de Lackness Information hors-RP :
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La mer ? Pourquoi la Mer ? Quelle signification y'avait-il là dedans ? Peut-être qu'elle lui racontait des bobards...

-Moi, j'ai jamais vu la mer. Confesse-t-il, réalisant que s'il devait mourir aujourd'hui jamais il ne connaîtrait ce paysage sableux qui inspirait tant les poètes...

*Faudra que j'aille voir la mer* Songe-t-il, mais pour tenir cet engagement, encore faut-il qu'il vive... Et comme une réponse à cette réflexion, la petite cabane apparaît dans les bois.
Une bouffée de soulagement, le prend...
Mais rien n'est encore joué.. Sa vie ne tient toujours qu'à un fils. Un fils, fin et tenu, comme celui que Loup sort des réserves pour lui recoudre la poitrine. Ilclaste aurait voulu blêmir, mais toute couleurs avaient déjà quitté son visage.
-T'es sûre de savoir faire ça ? Demande-t-il fébrile, mais c'est pas comme si il avait vraiment le choix alors le travail commence et Ilclaste n'a pas pas d'autres choix que de serrer les dents.

Il attend de tourner de l'oeil, mais son corps s'y refuse... Il tente de garder son calme, mais les minutes s'enchainent et si Ludivine travaille aussi vite que possible, les blessures sont conséquentes. Alors, au bout d'un moment, il n'a plus d'autres choix que de gueuler. Gueuler, comme pour assourdir la douleur. L’assommer...

Et finalement, en gueulant, il épuise ses dernières forces et enfin, il plonge dans l'inconscient.
La respiration fébrile, le teint verdâtre, il laisse Loup achever sa besogne. Ça va faire des vilaines cicatrices...

Dans son inconscient, il marmonne, en proie à ses démons...

Athi... pardon Athi... J'voulais te le dire...






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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 7 Fév - 21:25

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Les cris, il faut que ça cesse. Ludivine se sent éprouvée au plus profond de son esprit par la douleur du chasseur ; elle va lui piquer quelque chose de bien enfouie et qui ne veut pas être retrouvée. En  replongeant l’aiguille incurvée dans la peau, en tirant le fil, elle se revoit prodiguer le même traitement à son père, plus jeune, qui lui marmonne des injures en promettant de lui tordre le cou aussitôt qu’il sera sur pied comme il le promettait toujours, la tête légèrement penchée sur son épaule, les yeux glissants sur la bouteille de fort éclatée en dizaines de tessons tranchants.

Ilclaste est tombé de l’autre côté d’un mur, dans un endroit où la brune ne peut pas l’atteindre. Elle achève de penser son torse, son mollet, son bras, les mains animées de gestes mécaniques et détachées. L’imminence de la fin des soins réveille une espèce d’impatience qui lui noue la gorge.

Athi... pardon Athi... J'voulais te le dire...

Ludivine se crispe. Cette intimité n’est pas la sienne. La cabane l’étouffe. La minute d’après, elle est dehors en prend une grande goulée d’air qui rappelle à son corps tout ce qu’il a négligé de prendre depuis que la jeune femme est tombée sur la carcasse du félin. Raide et chancelante, elle s’appuie au mur de l’entrée, et quand elle pense qu’elle va se mettre à pleurer, c’est une bile acide qui lui brûle la bouche ; enfin, elle vomit, courbée vers la terre humide de la forêt, et s’autorise un tremblement continue qu’elle sent venir avec force. Un mélange, qu’elle se dit pour balayer conjointement un trop plein de malaise, de peur, d’effort physiquement, de sang, et d’autres sentiments inconnus qui lui fouettent l’arrière de la tête depuis un moment déjà.

Le soleil coule lentement derrière les cimes - dès qu’on a besoin de lui, le temps est toujours le premier à se jouer de nous. Ludivine ressent l’envie de fuir comme une urgence animale et familière, pourtant ses pieds sont soudés au sol et le remord, certainement, la tiraille. Ce n’est pas sans un mouvement d’humeur qu’elle regagne l’intérieur de la petite cabane ; là, elle s’affaire, toujours fébrile mais un un peu plus maîtresse de ses pensées. Pour s’apaiser, Ludivine se jette sur une exploration plus précise de ce que recèle la planque du chasseur. Elle trouve un plaid lourd et rêche - après une hésitation, elle en couvre Ilclaste, prenant la décision de rester active toute la nuit pour contrer la fraîcheur qui s’installe de paire avec la noirceur. Il y a un petit foyer, mais à peine de bois pour tenir allumer un feu durant deux heures. Ludivine anticipe le creux la nuit où cette source de chaleur lui fera plus de bien que maintenant. Elle pourrait faire une corvée de bois avant que l’obscurité ne tombe totalement ? Les râles fiévreux du chasseur l’en dissuade. La peur des bêtes sauvages aussi. Elle allume une lampe à l’huile pour continuer d’éclairer cet ilôt de sûreté… ou cette tombe. Pourtant, chaque fois qu’elle va presser avec appréhension une main sur le front du brun, sa peau est tiède.

La faim lui créer un inconfort qu’elle résout de régler demain. Ce n’est pas comme si c’était là une situation exceptionnelle. Assise sur une chaise au chevet du chasseur, elle pense à d’autres menus détails pour garder son esprit occupé, et le sommeil, sournois, la happe sans bruit…

Lorsqu’elle se réveille en sursaut, la nuit a avalé la forêt et berce la charpente de leur refuge de crissements sinistres. La lampe à huile ne brûle plus. Ses lèvres sont froides, ses membres engourdis. Les yeux ouverts de Ludivine percent la faible lueur de la lune pour discerner, assise au fond de la pièce, une ombre géante qui semble toucher de ses cornes les poutres du plafond. La jeune femme se glace, incapable d’expulser sa frayeur en son, comme lorsqu’on débouche d’un cauchemar hallucinant qui nous laisse les lèvres scellées avec, à leur bord, notre coeur près à exploser.

« Ma chère Ludivine… »

La voix dantesque du dieu court comme un orage sur les murs. La brune entend la respiration rauque du chasseur toujours couché dans le lit, et c’est là l’unique chose qui semble lui créer un pont avec la réalité. Lentement, sa main se lève à la recherche de la lampe, tandis que son visage demeure rivé sur cette apparition pour la tenir en joue. Kamaâl ne lui était pas apparu depuis si longtemps… elle aimerait hurler ; de terreur, de rage, d’autre chose. Ou s’évanouir, pour s’échapper d’ici, de lui, d’elle.

« Je t’ai aidé, et nous avons dit trois vies… tu m’en dois encore une.
- Va-t-en. »

A-t-elle parlé ? Ou ce n’était qu’un souffle. Ou alors, sa bouche est demeurée fermée. Y a-t-il seulement quelque chose d’assis au fond de l’obscurité ? Dehors, il y a un coup de vent. Ludivine constate que les cornes du dieu se bercent doucement.

« Finis-en. Donne-moi cet homme, et je considérerai ton serment comme tenu. »

Cela sonne comme un mensonge. Les doigts de Ludivine touche la surface métallique de la lampe, elle a envie de pousser un cri de victoire. L’ombre semble grossir.

« Tu préfères me devoir encore l’âme d’un enfant ? C’est un chasseur sans avenir et sans histoire, il a le sang blanc, personne ne le regrettera. »

Avec un malaise qui manque de lui faire tourner de l’oeil, lui semble-t-il, Ludivine se détourne de son mirage pour craquer le briquet à silex sur la mèche de la lampe. En manquant de tout reverser, elle empoigne cette faible source de lumière pour la projeter à bout de bras vers le centre de la pièce vide ; rien n’est assis dans le coin noir. Sur le haut du mur, l’ombre de trois branches continue de se balancer au rythme du vent qui fait ployer l’arbre au dehors. Ludivine entend le tambour de son coeur dans ses oreilles comme s’il venait de l’extérieur.

Pendant un instant, elle ne ressent ni la fatigue, ni le froid. Encore sous l’emprise d’un certain abrutissement, elle retourne se pencher sur le corps du chasseur ; sans même avoir besoin de le toucher, elle sent une chaleur anormale qui s’échappe de lui. Ce qu’elle redoutait est alors bien arrivée - la fièvre.

« Non… »

Elle pose la lampe et retire le plaid avec empressement ; Ilclaste remue. Ludivine n’arrive pas à savoir si c’est un frisson qui annonce les convulsions d’une trop haute température ou qui ne fait que réagir normalement à la caresse soudaine de l’air froid. De l’autre côté des murs, il lui semble entendre des craquements anormaux dans les broussailles. Kamaâl rôde, c’est ce qu’elle croit. Elle secoue le chasseur avec panique. Les bruits de pas se rapproche. Elle attrape le visage pâle de l’homme et le presse avec douceur, abandonnant l’idée de réussir à le tirer des abysses de sa fièvre.

« Pardon, pardon, pardon… » qu’elle répète comme une litanie, attendant à tout moment que la porte explose pour révéler la présence sinistre et fantasque d’un dieu vengeur qui ne cesse de la talonner depuis toujours.

Pour Ludivine, toutes les morts qui jonchent son chemin ne sont attribuables qu’à Kamaâl à qui elle se sent inexorablement lié, par nécessité ou par impossibilité de le fuir.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptySam 9 Fév - 22:41

Un 9 Cellune 1100

Ceadan ne quittait presque jamais le Marvier. Il n’aimait pas les grands voyages : il les trouvait trop éprouvant pour son corps vieillissant. Cependant, c’était sans compter sur sa fibre paternelle. Sans arrêt, elle griffait son cœur, de ses ongles acérés. Comme une amante, qui chuchote dans son oreille, elle lui soufflait tout bas à quel point il était un mauvais père. Qu’il devrait cesser d’attendre que ça soit sa progéniture qui vienne à lui. Qu’il devrait se déplacer.

N’en pouvant plus de son harcèlement constant et désirant la contrarier, Aubrien céda enfin. C’est dans cet objectif qu’il se trouvait devant l’habitat de sa fille, après un long voyage. Il inspira un long coup avant de toquer à la porte. Quelques minutes s’écoulèrent avant que l’huis ne s’ouvrît. Aucun éclat ne vint illuminer le visage de sa puînée, à voir son géniteur, souriant à l’entrée.

— Sidyre. Je suis tellement content de pouvoir te voir.

Il se tût puis rajouta.

—Tu es toujours magnifique. Tu ressembles tellement à ta défunte mère.

Sa cadette ne dit mot. Les bras croisés contre sa poitrine, elle observait son père. Voyant qu’elle restait plantée là, à le fixer, l’apothicaire poursuivit

— Tu ne m’invites pas à entrer ?

— Continu-tu à courtiser des femmes ?

Ceadan ne s’attendait pas à cette question et en même temps si. Son côté volage restait un sujet épineux dans leur famille. Il pouvait nier. La couvrir de miel et de mensonge. Or, cela n'était pas dans sa mentalité, dans sa droiture exemplaire.

— Oui.

— Tu n’es donc pas la bienvenu. Puis…

— Sidyre. Qui est-ce ?


Coupa une voix familière. Apparu derrière Sidyre, son fils aîné.

— Olwyn.

— Que fais-tu ici ?


La brutalité de la question et surtout, le visage haineux de son héritier, à le voir ici, chagrina l’apothicaire.

— Je suis venu voir ta sœur.

— Tu n'as rien à faire ici. Tu es une honte pour nous...


La réplique cinglante de son fils, fut comme mille poignards dans son palpitant. Ne lui laissant pas le soin de répondre, il ferma au nez de son dernier parent en vie, la porte. Le coeur déchiré, saignant les larmes de son corps, Ceadan se maintint contre le bois. Il tressaillait. Toute sa substance pleurait. Simple esquif dans une mer déchaînée, il étouffait. Un nœud à l'estomac et la respiration difficile, Aubrien se maudit. Quelle sottise  ! Quelle bêtise de croire qu'il aurait été.... La bienvenue.

Les yeux fermés, il tentait de se calmer. En vain. Comme si la douleur de son être ne suffisait pas, sa pierre de vie étincela. Son troisième don s'activa. L'advictâme le téléporta loin, loin de ce lieu et des personnes qui ne voulaient pas de lui.

En pleine angoisse, Aubrien ne s'en rendit pas immédiatement compte. Ce fut que lorsque la paix, revint en lui, qu'il sentit l'odeur boisé des lieux. Aussitôt, ses paupières se soulevèrent. Mitigé et encore balayé par les tourments de son âme, il commença à marcher. Par manque de repère, il s'enfonça dans la forêt.



Alors que la coupole céleste s'habillait de sa mante de nuit, Ceadan repéra la cabane de chasseur, sous le pâle reflet de la lune. D'un pas claudiquant, il s'approcha du lieu. Espérant qu'elle soit inhabitée, il ouvrit la porte.

— Pardonnez mon intrusion. Je pensais qu'il n'y avait pas âme qui vive.

Il se tût. L'odeur du sang et de l'angoisse titillèrent ses narines. Au premier abord, il eu craint d'avoir en face de lui un crime. Puis, examina la situation. Comprenant l'urgence, il s'approcha, paumes visibles, lentement.

— Je ne suis pas armé.

Ses abîmes se tournèrent sur Ludivine, après avoir observé le chasseur.

— Ce n'est pas bon. Il a de la fièvre.

Silence. Il continua.

— Avez-vous passé une éponge mouillée d’eau froide sur les parties les plus chaudes de son corps ? L'aine et l'aisselle ?

Il fouilla dans sa besace. Un sourire vint illuminer son visage. Il a ce qu'il faut. Il sortit une fiole.

— Aidez-moi à le faire boire. Cette décoction devrait nous aider à vaincre son mal.

Avant toute question, il continua.

— Je suis apothicaire. J'ai des connaissances en herboristerie.




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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 21 Fév - 17:17

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Le cri de Ludivine se refuse, quelque part entre cette porte qui s’ouvre et la vision de cette silhouette tout à fait humaine qui se révèle dans la lueur de la lampe. Complètement figée par ce mélange déstabilisant de stupeur et de soulagement, elle défigure l’intrus d’un regard clair et perçant, braquant sur lui l’unique source de lumière de la pièce - les paumes vierges de l’homme s’y hisse, et même si Ludivine n’entend pas ce qu’il lui dit, elle comprend ce signe universel. Lentement, son bras s’abaisse, permettant aux billes acier du visiteur de rejoindre les siennes. Cette fois, les paroles se rendent jusqu’à elle : Ce n'est pas bon. Il a de la fièvre.

Elle dépose la lampe sur la table de chevet. Spasme dans les doigts. Oui, c’est ce qu’elle n’arrive pas à se formuler en mots depuis plusieurs minutes mais qui l’habite puissance mille dans chaque nerfs de son corps comme autant de tirettes d’alarme.

Avez-vous passé une éponge mouillée d’eau froide sur les parties les plus chaudes de son corps ? L'aine et l'aisselle ?

Elle ne réagit pas, ou peut-être un peu - si elle le fait, c’est pour secouer la tête avec incrédulité. Elle a envie de se redresser brusquement, de faire quelque chose de ses mains glacées, elle a envie que cet homme se taise, qu’il cesse de lui poser des questions !

« Aidez-moi à le faire boire. Cette décoction devrait nous aider à vaincre son mal. Je suis apothicaire. J'ai des connaissances en herboristerie. »

Ça ne suffit pas. Piquée, Ludivine se redresse et, placée entre lui et Ilclaste, darde un regard de louve sur le visage de l’inconnu.

« Ne le touchez pas. »

La brune n’est pas en état de faire appel à un raisonnement logique, à de la bonne foi, ou à quoi que ce soit qui s’en approche. Pourtant, l’attitude apaisante de l’inconnu, savamment dosée à ce qu’il faut d’empressement, parvient à lui transmettre l’urgence de la situation tout en amadouant le coté d’elle-même qui voudrait montrer les crocs. Après une seconde d’hésitation, elle s’empare de la fiole ; la main de l’homme est chaude. Ce bref contact lui assure un pont avec la réalité qui, lorsqu’elle est seule, a tendance à fuir beaucoup trop vite sous les interstices des murs.

Pourtant, toute cette situation a de quoi être irréelle. Kamaâl pourrait-il avoir pris les traits de ce bon samaritain et, entre ses doigts, avoir glissé le poison mortel destiné à lui ravir le chasseur ? La fiole est ouverte et, prêt des lèvres d’Ilclaste, Ludivine fige à nouveau. Chaque nouvelle possibilité s’érige dans sa tête comme une barrière infranchissable, une digue qu’elle ne peut pas abattre sans craindre d’être noyée sous ses propres idées.

« J-... Je ne peux pas. Faites-le, vous.»

Brusque et indécise, la jeune femme remet la fiole entre les mains de ce soi-disant apothicaire. Cette fois, elle le regarde plus longuement. Chaque fois qu’elle repasse sur un trait de sa personne, il lui apparaît de moins en moins éthéré, fantasque. C’est peut-être bien un homme, après tout, tangible et là que par le plus heureux des hasards. Mais Ludivine se méfie presqu’autant des autres que de figures divines fabriquées de toute pièce.

Pour dissiper l’adrénaline qui galope dans ses veines, elle s’éloigne le temps d’imbiber un linge d’eau froide. L’action, si minime soit-elle, l’aide à s’ancrer. Pendant que l’apothicaire fait boire le chasseur à demi-conscient, Ludivine applique ses conseils - l’humidité qu’elle répand sur la peau d’Ilclaste semble s’évaporer au contact de son épiderme brûlant. Plusieurs fois, elle repasse le linge dans son cou, sur ses pectoraux, sur le bas de son ventre - comment peut-elle viser une zone précise alors que tout son corps se consume sous l’effet d’un brasier interne ? La frustration la gagne.

« Ça ne fonctionne pas, il est toujours aussi brûlant ! »

Un râle constant s’échappe de la gorge du chasseur comme un filet. Ludivine n’arrive pas à savoir si c’est une protestation contre le linge et ses mains glaciales qui s’impriment sans considération sur lui, ou s’il tente de dire quelque chose, ou si tout cela l’apaise, ou s’il a mal, ou…

La brune verse directement de l’eau de la gourde sur le front et les cheveux d’Ilclaste, puis se tourne vers l’autre homme.

« Combien de temps !? Combien de temps avant que ça agisse ? »

Elle est brusque, elle est exténuée, elle a envie de le frapper et d’éclater en sanglot dans ses bras tout à la fois. Cet imbécile de chasseur n’aurait peut-être pas eu besoin de se frotter à cette grosse bête de malheur si elle lui avait laissé ses peaux de renard ? Ou alors, ça n’aurait rien changé. Et qu’est-ce qu’elle fait ici. Elle pourrait peut-être laisser Ilclaste aux mains de l’apothicaire et s’enfuir, recommencer encore une fois, comme chaque jour, chaque matin brumeux dissipant le précédent dans une ronde qui ne mène nulle part mais qui colmate les déchirures, qui fait vivre dans un état perpétuel de semi-éveil, qui engourdit, trop peu pour ne pas souffrir mais juste assez pour ne pas avoir envie d’en changer.  

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 21 Fév - 22:47

Un 9 Cellune 1100

Même sous l’urgence, la jeune femme semblait atone, vide, telle une coquille cassée, échouée sur les grains de sable. Si elle bougeait la tête, son esperite semblait être loin, trop loin pour que la voix de l’apothicaire ne porta jusqu’à lui.

Aubrien craignit donc qu’elle ne soit dans un état second, prisonnière de ses propres ténèbres. Mais lorsqu’il s’approcha du blessé, les abîmes éteintes brûlèrent comme deux brasiers. Aussi vif qu’un animal sauvage, elle se releva et, par ses mots tranchants, chercha à l’intimider. Pour apaiser la belle, il montra ses paumes et lui offrit le sourire le plus doux qu’il possédait.

— Je ne suis pas un ennemi. Je ne cherche pas à porter atteinte à votre compagnon. Je ne souhaite qu’apporter mon aide et le ravir de la mort.

Il lui tendit la fiole, avec une rare lenteur. Il ne souhaitait pas la brusquer et qu’un mauvais geste, ne brise le précieux flacon. Lorsque les doigts de l’inconnu attrapèrent le remède, Ceadan remercia Nâame.

— Vous avez fait le bon choix.

Sourire paternaliste sur le visage, Aubrien l’observait. Elle hésitait. Se figeait dans l’acte. Il s’approcha du couple, lentement, comprenant qu’elle ne pourrait pas faire boire son partenaire.

— Bien. Je vais le faire. Merci pour la confiance que vous m’accordez.

L’apothicaire ouvrit la bouche de l’homme inconscient. Il versa un peu du contenu dans la gorge tout en soufflant.

— Si vous m’entendez, buvez. C’est un remède efficace contre la fièvre.

Le blessé sembla boire, rassérénant Ceadan.  Au même moment, la demoiselle tamponnait le corps de sa moitié, à l’aide d’un chiffon humide. Il sentait la crispation dans ses gestes, devenus rudes, à cause des griffes de ce sentiment.

— En humidifiant les aines et aisselles, vous rafraichirez les gros vaisseaux, qui répandront de la fraîcheur dans tous le corps.

Il tentait de la rassurer en parlant d’une voix tendre, douce. Alors qu’elle le questionnait, ses mires minérales se reportèrent sur la silhouette de la jeune femme.

— Une trentaine de minutes.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyJeu 21 Fév - 23:35

Il était une fois un 9 Cellune 1100 paumé dans un bois du Creux-lac, proche de Lackness Information hors-RP :
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Quelqu'un lui parla. C'était une voix roque et douce à la fois. Une voix qui donne confiance. Elle lui disait de boire... Alors Ilclaste avala, fiévreux donc docile. Un liquide tiède lui glissa dans la gorge... Dans un soubresaut, il toussa, réveillant les milles douleurs qui épinglaient son corps fébrile au bois inconfortable.

Émergeant douloureusement de son état, le chasseur cligna des yeux, posant son regard sur la personne qui le surplombait. Un profil anguleux et barbu, définitivement masculin.

-T'es qui... ? Croassa-t-il à l'inconnu.

-T'es pas Loup. Ça, même brûlant, il le voyait bien.

-Où es Loup ? Questionna-t-il, brusquement anxieux, ne parvenant pas à l'apercevoir dans le champs de vision qui s'offrait à lui...

-Faut pas la laisser... Partir... Faut la retrouver... délirait-il, en saisissant l'inconnu avec la force désespéré d'un mourant.

-Faut la payer... J'lui ai dis... Qu'j'allais la payer... expliqua-t-il, laborieusement, alors que son esprit tournait en rond autour de cette seule et unique pensée : il fallait qu'il tienne parole. Il le fallait. S'il devait mourir aujourd'hui, il devait le faire en homme de parole. Il devait le faire en bon Lacquois.

Soupirant, il ferma de nouveau les yeux. Les garder ouvert lui demandait trop d’énergie.
-J'ai froid... J'ai putain... de froid. J'ai froid... comme la mort marmonna-t-il avant de sombrer de nouveau. Oui il avait froid, mais son corps entier été pourtant trempé de sueur...
   


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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyDim 10 Mar - 20:09

Un 9 Cellune dans les bois avoisinants Lackness

Une trentaine de minutes n’est pas une réponse qui plaît à Ludivine ; le ton apaisant de l’apothicaire est l’unique composante qui joue en sa faveur, et il s’évite ainsi un rabrouement à défaut d’obtenir un regard plus doux de la part de la brune. Quand le chasseur s’étouffe dans une quinte de toux, le sang de la lacquoise ne fait qu’un tour. Elle fige au pied du lit, compressant dans sa main le linge froid ; l’eau ruisselle sur son poignet jusqu’à son coude.

« T'es qui... ? »

Pendant un bref moment, elle a l’impression que cette question lui est destinée. Puis Ilclaste demande où elle est et Ludivine sent son souffle qui s’emballe. Pourtant, ça ne fait pas de bruit. Elle pourrait être invisible. Elle pourrait jamais n’avoir réellement existé. Tout ce qu’elle a créé est mort, brûlé, oublié.

Le chasseur délire. Quand la question du paiement passe ses lèvres, la brune a un discret mouvement de recule, comme si elle attendait qu’on la regarde pour prendre ses jambes à son coup. Mais quelque chose de plus pressant que la fuite la démange ; elle est piquée au vif. Quel genre d’imbécile pense à des dettes aussi stupides sur son lit de mort ? Le même genre d’imbécile qui se voit avec une couronne sur la tête sous l’arche. Un roturier prêchant l’honneur, et quoi encore. Des valeurs encombrantes dont Ludivine ne veut pas entendre parler, qui n’ont jamais aidé qui que ce soit à survivre. J'ai froid... J'ai putain... de froid…

Il sombre à nouveau. Presqu’aussitôt, la jeune femme crache en se tournant vers l’apothicaire : « Il ne peut pas avoir froid, il brûle. »

Un souffle de trop pourrait la contrarier davantage. Le silence est d’or. Elle dévisage l’inconnu longuement, épuisée mais encore farouche. Un bref sourire cynique étire ses lèvres.

« Je sais ce que vous vous imaginez. »

Elle le met au défi de démentir tout ce qui lui a passé par la tête. Quel genre de femme paye-t-on ? Pour l’apothicaire tombé sur cet étrange duo au milieu de la nuit, toute explication doit sembler un peu flottante. Généralement, Ludivine saurait en jouer. Elle n’a pas manqué, malgré l’action, de s’imprégner de quelques détails - cet homme est aisé. Bien entretenu. Il porte une broche près du coeur que Ludivine reconnaît désormais ; appartenir à l’Ordre du Savoir doit retirer bien des soucis financiers. L’envie galope dans un creux de son esprit.

« … mais, l’argent, c’est pour les enfants. »

Elle se détourne, mimant une faiblesse et laissant le mensonge faire son oeuvre. Ludivine n’a même plus besoin de réfléchir à cette manie profiteuse, elle la laisse agir sans se restreindre. Que le chasseur vive ou meure, elle devra quitter ce bois, retourner en ville, continuer son errance et trouver, inlassablement, des moyens de rajouter des jours à son compteur… La carte de la mère et veuve éplorée fonctionne en général assez bien. L'appréhension agitée qu'elle devrait ressentir n'arrive pas. Une amertume la remplace.

Le dos tourné à l’apothicaire, la brune se crispe légèrement. Elle a parlé vite. A-t-elle insulté l’intelligence de l’inconnu ? Pour ne pas le découvrir tout de suite, elle s’approche du poêle et tente de faire un feu. Ses doigts glacés lui font mal et le bois n’a jamais semblé aussi lourd. Ilclaste se consume peut-être mais si elle ne se réchauffe pas, c’est elle qui va perdre des membres. Si l’apothicaire n’avait pas été là, peut-être aurait-elle tiré partie de la chaleur du corps du chasseur, l’utilisant à ses fins jusqu’à son dernier souffle. Cette idée lui donne au coup au ventre.

Un vertige lui voile momentanément les yeux.

« … Comment vous nous avez trouvé ? »

Le briquet à silex est resté sur la petite commode et elle n’ose pas aller le récupérer. Elle observe les bûches froides et tente un regard par-dessus son épaule.

Une couleur intense attire son regard, et ce n’est pas celle des yeux de l’inconnu. La pierre de vie d’Ilclaste étincelle au-dessus de son torse comme un feu-follet qui s'y serait échoué, aspiré par la chaleur. La contemplation du phénomène provoque un blanc dans ses pensées. Naâme fait bien les choses. C’est peut-être à cause de lui que Kamaâl est resté dehors.

Silencieuse, Ludivine attend le verdict de l’apothicaire. Elle sent ses genoux qui s’enfoncent dans le parquet, son dos qui se fige dans le calcaire de ses os. Étrangement, elle n’attend qu’une réponse à sa question qui refuse de se formuler : la fièvre a baissée.

Comme le mensonge, l'honneur peut aussi devenir la maladie des gens ordinaires.

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MessageSujet: Re: [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE   [9 CELLUNE 1100] LA CHAÎNE ALIMENTAIRE EmptyMer 13 Mar - 22:10

Un 9 Cellune 1100

Le malade sortit un instant de la gangue de sa torpeur. Il proféra des paroles étranges et insensées pour l’apothicaire avant de replonger dans les abysses de l’inconscience. Suite à son évanouissement, un entrelacs de sentiments tordait les entrailles d’Aubrien. Amertume. Crainte. Peine. Impuissance. Il n’avait rien pour aider cet homme, qu’il voyait condamné à rejoindre le ventre de la terre. Il ne pouvait rien faire, à part le voir se consumer peu à peu dans le brasier de son corps.

La décoction ne suffira pas à le sauver. Il le savait. C'était bien trop tard. La fièvre était bien trop forte. Pestant contre son incapacité à changer les choses, il darda ses mires minérales sur la jeune femme. Il ne savait pas comment lui annoncer cette vérité. Alors qu’il cherchait la meilleure façon de l’exprimer, elle le prit complétement au dépourvu. Ne s’attendant pas à une telle réaction, Ceadan ne put que hausser un sourcil.  

Dans sa boule de silence, Aubrien s'interrogeait. Il cherchait le pourquoi. Le comment. Il tournait cela en boucle. Puis, il finit par abandonner. La souffrance étant pour quelque chose dans son abdication. Grinçant presque des dents, il massa sa boiteuse, rendue encore plus douloureuse par sa position. Il fallait qu'il se lève. S'aidant du mur, de sa jambe valide et ses mains, il fut debout. Dès lors, le lancement perdit en importance.

Il retint un soupir d'aise. La gravité du moment l'empêchait de montrer une quelconque part de soulagement. Toujours appuyé contre la cloison, il porta son intention sur sa vis-à-vis, visiblement écorchée ou boudeuse.

— Que vous soyez belle de nuit ou mercenaire, je ne chercherai pas à vous lancer la pierre. Je ne suis pas homme de jugement. Puis…. Sincèrement, je m'en moque.

Répondit-il avec une lassitude non feinte. Il marcha un pas vers elle.

— Ce qui m’importe séantement, c’est l’état de votre compagnon. Sa fièvre est plus grave que je ne le pensais. Et je crains que ma décoction ne suffise pas à faire baisser la température.

Aubrien culpabilisait. Il se maudissait intérieurement. Il se pensait faiseur d'espoir. En vrai, il était bonnement un incapable. Un véritable incompétent. Le cœur serré, il formula.

— Mes plus plates excuses.

Alors qu'il s'approchait pour poser une main pleine de sollicitude, sur l'épaule de Ludyvine, le voile de la pénombre se trouva tranché par une lumière rouge éclatante.

— Par Naâme.

Déclama-t-il. Il fit volte face. Il s'approcha du chasseur d'un pas claudiquant. Sa paume de main se posa sur le front.

— La fièvre n'est plus... Son advictame l'a sauvé.

Assuré que la vie du malade ne serait plus en danger, il revint vers la jeune femme, attrapant au passage le briquet.

— C'est le hasard qui me mena ici après m'être retrouvé subitement dans les bois.

Il lui tendit le briquet.

— Chassons donc par la chaleur du brasier, nos frayeurs et nos ressentiments. Il n'y a pas de mort ce soir.




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